Aujourd’hui c’est Yom HaShoa, un jour souligné chaque année partout dans le monde, conformément à la Loi du Souvenir votée par la Knesset en 1959.
Le 27 Nissan est le jour où nous honorons la mémoire de six millions de Juifs assassinés par la barbarie nazie durant la Shoah. Six millions de victimes, parmi lesquelles 1.500.000 enfants, massacrées uniquement parce qu’elles étaient juives.
En France, le Rabbin Daniel Farhi z.t.l a initié en 1991 puis institué une lecture publique des noms des 76 000 déportés juifs de France. Depuis 2007, elle se déroule au Mémorial de la Shoah, 17 rue Geoffroy l’Asnier à Paris, dans le 4ème arrondissement.
Zakh’or Al Tishka’h
Souviens-toi, n’oublie pas…
Rav Nissim Yaguen z.t.l a raconté l’histoire d’un Juif qui, durant ces terribles années de la Shoa, s’efforçait toujours de réjouir ses frères éprouvés. Dans le ghetto, il consacrait chaque minute de libre à encourager l’un, dire un gentil mot à l’autre… Et un jour, il fut attrapé par un nazi qui se mit à hurler contre lui et voulut en faire un exemple : pour le punir, il lui ordonna, bien sûr devant de nombreux autres Juifs, de creuser le trou qui lui servirait de tombe…
Ce Juif s’exécuta, mais en refusant de se laisser attrister, il lui fallait à tout prix tenir, faute de quoi cela abaisserait encore plus le moral de ses frères. Car si ces derniers s’apercevaient que lui aussi, les Allemands l’avaient vaincu, ils seraient définitivement découragés.
Alors il a creusé son trou en chantant et en dansant… Et les nazis ne savaient que faire car contrairement à l’effet recherché, les autres Juifs avaient repris confiance. Ils décidèrent d’humilier cet homme en lui ordonnant de se déshabiller entièrement. Le Juif s’exécuta bien sûr, mais garda son Talith Katan, son habit à quatre coins.
– Je t’ai dit de te déshabiller entièrement ! Enlève tout de suite cet habit ! hurla l’une des bêtes à deux pattes.
– Non, je n’enlèverai jamais ce vêtement. C’est lui qui me relie à mon Créateur et il faudra me tuer pour réussir à me l’enlever.
Ne sachant que faire, les nazis renvoyèrent tout le monde puis l’un d’eux emmena le Juif dans son bureau et lui dit : « Je n’ai jamais vu quelqu’un comme toi. Tu es particulier et ta ténacité m’a plu. » Et il lui donna un visa qui lui a permis de rejoindre un pays neutre, puis ce qui allait devenir Érets Israël.
Quelques conseils des Rabbins sur le Dérekh Erets (savoir vivre)
Soyez heureux pour être bons ! La bonté sans bonheur est un soleil d’hiver.