VAYIGACHE
ch. 44 v.18 au ch.47 v.27
RÉSUMÉ.
1) Quand Binyamin est amenés devant Yoseph, ses frères implorent Yoseph de ne pas retenir Binyamin auprès de lui.
Yoseph se rend compte que son absence a recréé l’unité entre les frères .Cette fraternité, il en a été le témoin ,ému quand il a entendu avec quelle flamme Yéhouda a plaidé devant lui la cause de Binyamin et s’est même proposé de prendre sa place en prison. Mais il a surtout senti le remords qui brûlait le cœur de ses frères et tout ces ensemble de faits Yossef éclate en larmes. Dorénavant , il en était certain, l’union régnait vraiment entre ses frères
2) L’épreuve était maintenant achevée. Il ne restait plus à Yoseph qu’à faire sortir tous les témoins dont la présence pourrait être gênante pour ses frères, afin que, à son grand bonheur, puisse s’opérer la réconciliation et les retrouvailles de douze frères dorénavant unis par un même amour.
3) Yoseph se fait enfin reconnaître par ses frères. Il les tranquillise aussitôt, car ils craignent une vengeance et il leur assigne une résidence à Gochen.
4) La Sidra s’achève lorsque Yaacov accompagné de toute sa famille rejoint son fils en Égypte avec un cortège imposant.
Savoir surmonter son émotion pour ne pas gêner autrui
« YOSSEF NE PUT SE CONTENIR DEVANT TOUS CEUX QUI ETAIENT PRESENTS, ET IL S’ECRIA: ‘FAITES SORTIR TOUT LE MONDE DE DEVANT MOI.’ET AUCUN HOMME NE SE TINT A SES COTES LORSQUE YOSSEF SE FIT CONNAITRE DE SES FRERES. » (Béréchit XLV-1)
Yossef, le personnage le plus important d’Égypte après Pharaon, était sur le point de révéler sa véritable identité à ses frères qui l’avaient autrefois vendu en esclave à des inconnus.
Yossef devait faire preuve d’une étonnante maîtrise de soi au cours de ce nouvel épisode de son existence: envahi par l’émotion devant une situation que celle qu’il était en train de vivre, il parvint cependant à se dominer qu’à attendre d’être seul avec ses frères pour se révéler à eux, ne voulant pas leur causer la moindre gêne vis-à-vis d’autrui, lorsqu’il ferait allusion à leur péché. Il est courant que des personnes extrêmement remuées par leurs propres émotions, en arrivent à oublier de prendre en considération les sentiments des autres, jusqu’à parfois les
gêner. Il faut apprendre à être particulièrement sur ses gardes dans ce genre de circonstances, et ne jamais risquer d’embarrasser qui que ce soit, en aucun cas.
Rabbi Moché Feinstein accepta un jour de se faire accompagner en voiture jusqu’à sa Yéchiva. Une fois rendu à destination, et alors qu’il descendait du véhicule, son aimable chauffeur lui referma involontairement la portière sur les doigts. Malgré la douleur intense qu’il ressentit sur le coup ,Rav Moché ne laissa pas échapper le moindre son de sa bouche, et pénétra calmement dans le local de son institution. Certains de ses disciples, qui avaient assisté à la scène, accoururent à ses côtés pour tenter de le soigner, lorsque l’un d’entre eux demanda à son Maître la raison pour laquelle il n’avait rien dit à celui qui l’avait accompagné. « Comment aurais-je pu lui causer une telle honte alors qu’il avait eu la gentillesse de me déposer à la Yéshiva? » répondit-il simplement.
Le Midrach
Sera’h révèle à Yaacov que Yossef est vivant.
Les frères s’inquiétaient de savoir comment ils annonceraient à leur père qu’ils avaient retrouvé Yossef vivant et souverain d’Égypte. Ils craignaient que le choc ne soit trop fort pour lui. En s’approchant de la maison de Yaacov, ils remarquèrent Sera’h, la fille d’Acher, qui sortait à leur rencontre . C’était une petite fille extraordinaire, beaucoup plus élevée spirituellement que tous les autres enfants des tribus, et elle jouait merveilleusement de la harpe.« Va chez Yaacov avec ta harpe, lui dirent ils, et chante-lui une mélodie qui lui indique que Yossef est toujours en vie. »
Sera’h se glissa sans bruit dans la tente de Yaacov et se posta derrière son grand-père endeuillé. Doucement, elle se mit à jouer un air sur ces paroles : « Mon oncle Yossef est toujours en vie! Il est le maître de l’Égypte! »Yaacov but avidement ses paroles et se réjouit de la belle musique. « Bénie sois-tu , Sera’h, lui dit-il. Tu as fait revivre mon esprit. Puisses-tu vivre éternellement » La bénédiction de Yaacov s’accomplit: Sera’h était encore vivante au temps de David, et fut parmi les justes qui entrèrent vivants au Gan Eden (paradis) Sera’h fut récompensée midda kénégued midda: parce qu’elle avait fait revivre l’âme de Yaacov et permis que le rouah hakodech (la prophétie) revienne sur lui, elle eut droit à la vie éternelle. Pendant que Yaacov conversait avec elle, ses fils et ses esclaves approchèrent, le saluèrent et s’écrièrent: « Yossef est toujours en vie et il est le maître de l’Égypte ! » Yaacov ne crut pas ce qu’ils disaient. La punition du menteur est qu’on ne le croit pas lorsqu’il dit la vérité . Mais lorsqu’il entendit le message de Yossef qui lui rappelait la halakha de la egla aroula, son cœur se remplit de joie. Il sentit que le rouah hakodech, qui l’avait quitté pendant ces vingt-deux années de deuil, lui était revenu . Yaacov s’écria : « Yossef est toujours –vivant! » Ses mots voulaient dire: « Yossef est toujours un tsaddik ! Il a gardé sa piété en dépit de toutes les souffrances qu’il a subies! Lorsqu’on m’a apporté le vêtement de Yossef taché de sang, j’ai demandé à Hashem s’il était resté ferme dans son bitahon (confiance) en Hashem; c’est pour cela que la Shékhina (la présence divine) est restée avec lui». Yaacov fut plus heureux de découvrir que Yossef était resté un tsaddik, que d’apprendre qu’il était devenu roi ‘.
Un père Juif doit avant tout veiller à ce que ses enfants mènent une vie conforme à la Torah. Leur condition spirituelle doit avoir la préséance sur leur bien être matériel.
Paroles de Nos Sages
Ne te soucie pas du lendemain car tu ne sais pas ce qu’aujourd’hui engendrera! peut-être que demain il ne sera plus là et il se sera donc fait du souci sur un monde qui n’est pas le sien!
Dans un cirque, les spectateurs ont le souffle coupé par les sauts périlleux des acrobates, mais celui qui est dans les coulisses sait qu’ils sont attachés par un fil invisible et qu’ils ne risquent donc pas de tomber. il en va de même pour l’homme: celui qui est attaché en haut au créateur ne tombera pas!
« le monde entier est un pont très étroit et l’essentiel c’est de ne pas avoir peur »
Une fausse joie est préférable à une véritable mélancolie…(enseignements ‘hassidiques)