Travailler le jour de Pourim
A) La fête de Pourim n’a pas été instaurée par nos Sages comme journée chômée, comme Yom Tov. Toutefois, selon eux : « Dans les contrées dans lesquelles nous avons l’habitude de travailler, nous pourrons travailler. Mais là où on a l’habitude de ne pas travailler, on ne travaillera pas et ceux qui travailleront ce jour ne verront pas leur travail béni. »
Rabbi Moché Isserlas z.t.l, le Rama, écrit que de nos jours, la coutume s’est répandue partout de ne pas travailler le jour de Pourim.
B) Mais pour les besoins du jour-même de Pourim et seulement en cas de nécessité, il est permis de laver du linge à la main si nous n’avons pas suffisamment de vêtements propres, de coudre ou de se faire couper les cheveux.
Néanmoins, il y a des dérogations possibles :
C) Selon la quasi-totalité des décisionnaires, la coutume d’interdire le travail à Pourim s’applique seulement à la journée-même et non à la nuit qui précède.
D) Travailler est autorisé si on n’a pas de quoi se nourrir, si le fait de chômer risque de nous faire perdre notre emploi, ou bien si l’on veut éviter une perte financière avec, par exemple, de la marchandise périssable.
E) On peut ouvrir son commerce le jour de Pourim, mais il vaut mieux en réduire les heures d’ouverture ou même le garder fermé lorsqu’il s’agit de marchandises qui ne sont pas nécessaires à la fête.
F) Cette coutume n’interdit cependant évidemment pas les travaux nécessaires à la préparation de la fête, ni ceux faits dans le but d’accomplir une Mitsva.
Par ailleurs, il est permis d’effectuer tous les travaux par l’intermédiaire d’un non-Juif. Et d’accomplir, à Pourim, un travail réjouissant. Par exemple : préparer la maison à l’approche du mariage de son fils, ou planter des arbres d’agrément dans le jardin de sa maison. De même, il est permis d’accomplir un travail lié à une Mitsva, par exemple écrire de nouveaux enseignements de Torah (‘Hidouchim). Il est également permis d’effectuer de petits travaux.
G) Il est permis de se couper les ongles à Pourim car c’est un travail facile, tandis que laver du linge à la main, coudre ou se faire couper les cheveux sont des travaux interdits sauf en cas de nécessité pour le jour de Pourim.
A) Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l et Rabbi Moché Isserlas z.t.l au nom du Troumat Hadechen Siman 112 rapporté dans le Choul’han Aroukh Siman 696 Saïf 1 ; Rabbi Chlomo Ganzfried z.t.l dans le Kitsour Choulhan Aroukh Siman 142 Saïf 8.
B) Références : Rabbi Moché Isserlas z.t.l dans le Choul’han Aroukh Siman 696 Saïf 1.
C) Références : Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans le Biour Halakha au nom de Rabbi Yossef Téomim z.t.l, auteur du Péri Mégadim et autres Poskim.
D) Références : Rabbi Israël Méïr HaCohen Kagan z.t.l dans Chaâr Hatsiyoune siman 696 saïfs Katans 2 et 3 ; Rabbi Israël Issérlane Achkenazi z.t.l dans le Téroumat Hadéchène Siman 112.
E) Références : Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans le Michna Béroura Siman 696 Saïf katan 3.
F) Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh Siman 696 Saïf 1 ; Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans le Michna Béroura Siman 696 Saïf Katan 6.
G) Références : Rabbi Yossef Haïm z.t.l dans le Ben Ich ‘Haï Parachat Tetsavé saïf 21.
Nos Maîtres rapportent au nom de Rabbi Yits’hak Louria z.t.l que le jour de Kippour s’appelle dans la Torah Yom HaKipourim. Au lieu de Kipourim, on peut lire kePourim, « comme Pourim », comme nous l’avons expliqué lors de la Ségoula de Pourim.
Je vous souhaite une excellente fête de Pourim, amen