TouBichvat à travers le monde
TouBichvat est un rite ancien, Conséquences : des décisions Rabbiniques qui ont été prises avant l’époque de la Michna.
Au 16ème siècle, au nom de Rabbi Yits’hak Louria Achkenazi z.t.l (1534-1572), les kabbalistes de Safed ont donné un nouvel élan à cette célébration.
Avec la conquête arabe, les Juifs abandonnèrent les activités agricoles, mais continuèrent à célébrer TouBichvat.
En juillet 1099, au cours de la conquête de Jérusalem par les Croisés, toute la population de Jérusalem fut massacrée (60000 personnes, Juifs et Musulmans).
Les Juifs survivants s’exilèrent et la fête perdit sa pertinence, car elle concernait surtout des pratiques résultant de lois fiscales, ne s’appliquant qu’en Terre d’Israël.
Cependant, la tradition s’est maintenue sans interruption. En consultant plusieurs Responsas de cette époque, on peut noter divers usages : composition de poèmes sur la fête.
En Israël (Tsfat) : Le 15 Chévat, on étudiait dans les Yéchivoth presque toute la nuit. On célèbrait le jour en goûtant à tous les fruits qu’il est possible de trouver dans la ville. Avant et après avoir mangé chaque espèce, ils étudièrent des passages appropriés de la Torah et du Zohar, récitèrent certaines prières et chantèrent des cantiques.
A Alger : (et dans plusieurs communautés), des fidèles offraient un repas après la prière du soir à la synagogue, puis le Rabbin bénissait les fidèles, et chacun rentrait chez soi en emportant un petit sachet contenant fruits secs et gâteaux.
A Oran, Tétouan, Bône, Agadir, Smyrne, Salonique ou Damas : C’est au domicile d’une famille que se déroulait une fête semi-publique. Les coupes de fruits étaient à l’honneur, alors que plantes et fleurs servaient à la décoration.
Au Kurdistan : et jusqu’en Asie centrale (Boukhara), les Juifs désignaient cette fête comme « le jour où l’on mange les sept espèces ».
En Indes : où les familles juives dédiaient Tou BiChevat au Prophète Elie : de l’encens brûlait sur un gâteau de riz sucré et parfumé, et c’est dans le recueillement que la famille partageait des fruits.
En Autriche : on mangeait des fruits dans un plat de céramique spécialement destiné à ce rite.
le Ba’al Chem Tov z.t.l. : proposa à ses disciples de faire une promenade dans la campagne enneigée ; ils prirent avec eux du vin, du gâteau au miel, de l’alcool et des fruits, et chantèrent des versets du Cantique des Cantiques.
Certains Hassidim : revêtaient un kittel (robe blanche parfois portée pour les offices de Rosh Hashana et Yom Kippour).
En Pologne : Rabbi Yisraël de Rizhin z.t.l se revêtait de ses habits de fête pour honorer ce jour.
Références : Rabbi Rafaël Cohen-Arazi z.t.l, Kountrass, n° 8, p. 43.
Aphorisme de nos Sages
Un sourire coûte moins cher que l’électricité, mais donne cependant, autant de lumière.