Récapitulatif des Halakhot du 17 Tamouz (sans les références) :
Sujets de cette Halakha :
- pourquoi instaurer les jeûnes ?
- les 5 malheurs qui se sont produits le 17 Tamouz,
- Qui doit jeûner ?
- Quand commence le jeûne du 17 Tamouz ?
- Peut-on voyager ce jour là ?
- Si on se réveille en pleine nuit peut-on manger ?
- Pouvons-nous aller chez le dentiste ?
- Prier seul, afin que notre femme puisse jeûner,
- la prière de Anénou,
- Les personnes exemptées du jeûne du 17 Tamouz,
- Une personne exemptée qui désire s’imposer le jeûne du 17 Tamouz,
- Les femmes enceintes,
- Une femme qui allaite,
- Une femme qui a fait une fausse couche,
- Une circoncision le 17 Tamouz,
- Manger le jour du jeûne avant l’aube,
- Une Mila le 17 Tamouz,
- Se laver la bouche pendant le jeûne, se doucher,
- fumer pendant le jeûne,
- mâcher un chewing-gum pendant le jeûne,
- Les soldats et les gardes de sécurité pendant le jeûne,
- mal de tête pendant le jeûne,
- Les 3 semaines de deuil,
- les périodes de violences et de cruautés organisées contre les Juifs à travers l’histoire.
- Celui qui a prononcé, par erreur, une bénédiction sur un aliment pendant un jour de jeûne
- Voyager le jour d’un jeûne
Nos Sages z.t.l ont instaurés les jeûnes, afin que chaque Ben Israël puisse être solidaire de l’histoire de son peuple et ne pas oublier les malheurs qui nous ont frappés afin d’en tirer moralité et surtout de faire Téchouva.
Voici les 5 malheurs :
Voici les 5 malheurs qui se sont produits à la date du 17 Tamouz et la raison pour laquelle nous jeûnons à cette date :
1) La destruction des premières tables de la Loi. Le 7 Sivan, Moché Rabbénou monte pour recevoir les tables de la Loi. Lorsqu’il redescend, le 17 Tamouz, il voit que le peuple a fabriqué un veau d’or.
2) Le Korban Tamid (sacrifice quotidien) fut interrompu à l’époque du 1er Beth Hamikdach (Temple), ce sacrifice protégeait le peuple d’Israel.
A l’époque où les ennemis prirent d’assaut Jérusalem, et jusqu’à ce jour, les ennemis leur faisaient passer par-dessus les murailles, le bétail nécessaire pour le sacrifice Tamid, mais un jour ils leur expédièrent un cochon. C’est à ce moment-là que le sacrifice Tamid fut stoppé.
3) A l’époque du 2ème Beth Hamikdach, le 17 Tamouz à été un jour clé dans la progression du siège romain, les soldats firent la première brèche dans la muraille d’Antonia qui constituait la protection de la ville et du Temple, et 3 semaines plus tard, le Beth Hamikdach, fut détruit ainsi que toute la ville de Jérusalem.
4) Le mécréant, Apostomus, général grec grec brûla les rouleaux de la Torah, et érigea une idole dans le sanctuaire.
Ce mécréant, était peu avant le roi Yéchayahou (Josias) à l’époque du Premier Temple. Selon certains, c’est lui qui a brûlé le rouleau de la Torah que Moche Rabbénou z.t.l. a écrit et cette catastrophe fut terrible et très difficile pour tout le Am Israël, et certains disent que c’était le rouleau de la Torah de Ezra HaSofer z.t.l.
Et certains ont rapporté la preuve que ce Racha a brûlé toutes les écritures saintes qu’il a pu trouver. (même si il existe de nombreuses divergences d’opinions quant à l’identité d’Apostomus).
5) Une idole fut placée dans le Hekhal au sein même du sanctuaire, dans le Beth Hamikdach.
Certains pensent qu’Apostomus lui-même plaça cette idole, d’autres pensent que cet acte fut réalisé par Ménaché.
C’est bien le mécréant, Apostomus et non Julien l’apostat
Les historiens sont unanimes pour considérer l’empereur romain Julien II, dit Julien l’Apostat, ou Julien le Philosophe, cousin de Constantin II, comme un ami des Juifs devenu empereur en 360, il avait 28 ans lorsqu’il fut proclamé empereur par l’armée. il a nourri le projet de rebâtir le Temple de Jérusalem, détruit par les légions de Titus en 70, il permet aux Juifs de revenir à Jérusalem et leur donne même l’autorisation de reconstruire le Temple. Ce plan, cependant, ne fut jamais réalisé, suite à quatre événements :
– Une violente tornade, le 18 mai 363 ;
– Un tremblement de terre, dans la nuit du 18 au 19 mai ;
– Des boules de feu attaquant les ouvriers dans la journée du 19 ;
– Puis la mort de l’empereur Julien en 363.
L’obligation de jeûner :
L’obligation de jeûner commence avant le lever du jour (72 mn avant le lever du soleil) et s’achève :
👉Pour les Sefaradim, 20 mn après le coucher du soleil. Aussi bien en Israël qu’en diaspora
👉Les Achkanazim attendent à la sortie des étoiles
Nous ne sommes pas obligés d’attendre l’heure de Rabbénou Tam pour finir le jeûne (sauf pour Yom Kippour il est bien d’attendre l’heure de Rabbénou Tam).
Bien que le jeûne ne débute qu’à l’aube, si quelqu’un se réveille en pleine nuit, il lui est interdit de consommer quoi que ce soit s’il n’a pas émis la condition verbale avant d’aller dormir « si je me lève avant le début du jeûne il me sera permis de m’alimenter.
Jeûner le 17 Tamouz :
Tout le monde en bonne santé a le devoir de jeûner le 17 Tamouz,
nulle personne ne peut s’autoriser à manger sans problème de santé, ainsi elle s’associe à la peine de la destruction du temple.
Un voyage à faire :
Le jeûne du 17 Tamouz commence avant le lever du jour (72 mn avant le lever du soleil) et s’achève 20 mn après le coucher du soleil).
Une personne ayant un voyage à faire, ou un travail physique à réaliser, sera tenue de jeûner.
Si quelqu’un se réveille en pleine nuit :
Bien que le jeûne ne débute qu’à l’aube, si quelqu’un se réveille en pleine nuit, il lui est interdit de consommer quoi que ce soit s’il n’a pas émis la condition verbale avant d’aller dormir « si je me lève avant le début du jeûne il me sera permis de m’alimenter.
Si une personne doit aller chez le dentiste :
Si une personne doit aller chez le dentiste, le jour du jeûne du 17 Tamouz ou le 9 Av, elle sera autorisée à se rincer la bouche, toutefois, il faudra faire attention de ne pas avaler d’eau lors du rinçage des dents.
Il est mentionné dans Zékharia :
Il est mentionné dans Zékharia, Chapitre 8, Verset 19 « Ainsi parle Hachem : Le jeûne du 4ème mois (17 Tamouz), le jeûne du 5ème mois (9 Av), le jeûne du 7ème mois (jeûne de Guédalia) et le jeûne du 10ème mois (10 Tévèt) se transformeront pour la maison de Yéhouda en jours d’allégresse et de joie, en fêtes de réjouissance ».
Selon la Torah, le mois de Nissan représente le 1er des mois de l’année.
Nous sommes confiants que cette prophétie se réalisera très prochainement, Amen
Une femme qui veut jeûner :
Une femme qui veut jeûner mais à la condition que son mari l’aide à la maison (enfants …) celui-ci sera autorisé à prier chez lui, afin qu’elle puisse jeûner.
Anénou :
La prière de Anénou (Voir la traduction en bas)
Anénou pour l’officiant
L’officiant lors des quatre jeûnes des 17 tamouz, Tichâ Béav, Tsom Guédalia et le 10 tévet, l’officiant récite ‘Ânénou dans la répétition de chaharit et de Minha entre la bénédiction de Goël et celle de Rofé. Il termine par Baroukh Ata Ado-Nay, ha’oné léâmo Yisraël béèt tsara. (qui répond au temps de détresse).
Lors d’un jeûne public, à priori l’officiant récitera Ânénou, que s’il y a un Minyan d’au moins dix fidèles qui jeûnent ; il peut être lui-même l’une de ces dix personnes.
S’il n’y a que six ou sept personnes (majorité du quorum de dix) à la synagogue qui observent le jeûne et participent à l’office, l’officiant pourra réciter Ânénou, entre Goël et Rofé Amo Yisraël,
Mais pour le jeûne d’Esther, il est préférable qu’il y en ait dix a priori.
Si le Hazan (ministre officiant) qui lit la Torah ne jeûne pas pour des raisons de santé, il ne lui sera permis d’officier que si personne d’autre ne peut le remplacer.
De même celui qui, pour une raison quelconque, ne jeûne pas, ne doit pas faire fonction d’officiant puisqu’il ne peut dire ‘anénou beyom hata’anith hazé dans la répétition de la Amida, alors qu’il ne jeûne pas. S’il n’y a personne d’autre, il peut faire l’office afin de ne pas priver les fidèles de répondre au Kaddich, à la Kedoucha et à Barekhou, mais il ne dira pas Ânénou en tant que bénédiction indépendante il le récitera dans choméâ tefila et terminera par choméâ tefila.
D’ailleurs, il en est de même pour celui qui est obligé d’être l’officiant à cha’harith parce qu’il n’y a personne d’autre pour le faire et qu’il se demande s’il pourra jeûner parce qu’il se sent faible, etc. : il ne dira pas Ânénou en tant que bénédiction indépendante dans la répétition, mais le récitera dans choméâ tefila.
Anénou pour le particulier
Ânénou dans la prière du matin et de Minha
Quelqu’un qui jeûne lors d’un jeûne public doit dire Ânénou aussi bien dans la prière du matin que dans celle de Minha, au milieu de la bénédiction de Choméâ tefila.
On termine la bénédiction par ki ata Choméâ Tefilat kol Pé, Baroukh ata HaChem Choméâ Tefila et l’on ne termine pas par haôné léamo Yisraël béèt tsara, car cette version est destinée qu’à la répétition par l’officiant, lorsqu’il dit Anénou entre Goël et rofé.
À Tichâ Béav chacun récitera également Ânénou dans la Âmida de Ârvit, puisqu’on a déjà commencé le jeûne avant la tombée de la nuit.
Mais pour les autres jeûnes, où l’on peut continuer à manger toute la nuit, il suffit de dire Anénou le matin et l’après-midi.
Dans certaines communautés, on à l’habitude de dire Anénou dans toutes les Âmidot, même dans la prière de Arvit la veille des jours où le jeûne ne commence que le matin : cet usage se justifie sur le plan Halakhique.
Les Achkénazim ils reciteront toujours Ânénou dans la prière de Minha du jeune.
Un oubli
Quelqu’un qui a oublié de réciter Ânénou et lorsqu’il a prononcé le nom de D. dans la bénédiction de Choméâ Tefila se souvient de son oubli, n’aura pas le droit de terminer par les mots de Lamédéni HouKékha pour pouvoir reprendre à Ânénou entre Choméâ tefila et retsé ; il devra terminer la Âmida et dire Ânénou à la fin de Elohaï Nétsor, afin de ne pas faire une interruption dans la Âmida.
Si le jour du jeûne, une personne ne jeûne pas pour des raisons de santé ou autre, elle ne récitera pas la prière de Anénou dans la Amida, car cette personne pourrait paraître menteuse car elle se contredit.
La prière de Anénou
עֲנֵנוּ י »י עֲנֵנוּ בְּיום צוֹם תַּעֲנִיתֵנוּ כִּי בְצָרָה גְּדוֹלָה אֲנָחְנוּ. אַל תֵּפֶן אֶל רִשְׁעֵנוּ וְאַל תַּסְתֵּר פָּנֶיךָ מִמֶּנּוּ וְאַל תִּתְעַלַּם מִתְּחִינָתֵנוּ. הֱיֵה נָא קָרוֹב לְשַׁוְעָתֵנוּ, יְהִי נָא חֲסְדְּךָ לְנַחֲמֵנוּ. טֶרֶם נִקְרָא אֵלֶיךָ עֲנֵנוּ, כַּדָּבָר שֶׁנֶּאֱמַר: « וְהָיָה טֶרֶם יִקְרָאוּ וַאֲנִי אֶעֱנֶה. עוד הֵם מְדַבְּרִים וַאֲנִי אֶשְׁמָע ». כִּי אַתָּה ה’ הָעוֹנֶה בְּעֵת צָרָה, פּודֶה וּמַצִּיל בְּכָל עֵת צָרָה וְצוּקָה:
« Réponds-nous, Hachem, réponds-nous en ce moment et en ce temps car nous sommes en grande détresse. Ne détourne pas ta face de nous et ne repousse pas nos supplications car tu es Hachem, un D-ieu miséricordieux et clément, répondant à l’heure de détresse, délivrant et sauvant à chaque heure de calamité [ainsi qu’il est dit] « Mais ils crièrent vers Hachem dans leur détresse, Il les fit sortir de leurs angoisses. Béni sois-tu, Hachem qui répond à l’heure de détresse. »
Il est mentionné dans Zékharia, Chapitre 8, Verset 19 « Ainsi parle Hachem : Le jeûne du 4ème mois (17 Tamouz), le jeûne du 5ème mois (9 Av), le jeûne du 7ème mois (jeûne de Guédalia) et le jeûne du 10ème mois (10 Tévèt) se transformeront pour la maison de Yéhouda en jours d’allégresses et de joies, en fêtes de réjouissances ».
Selon la Torah, le mois de Nissan représente le 1er des mois de l’année.
Nous sommes confiants que cette prophétie se réalisera très prochainement, Amen.
Les personnes exemptées du jeûne du 17 Tamouz :
1) Un malade même sans danger, qui se sent faible, n’est pas obligé d’attendre que le médecin lui dise de manger, il est exempté de jeûner, de même un malade en convalescence et qui craint que le jeûne le refasse chuter, est exempté de jeûner,
2) Un malade déjà guéri mais qui se sent encore faible,
3) Les personnes dont le jeûne entraîne des douleurs aux yeux et leur provoque une grande souffrance,
4) Un malade qui à une température supérieure à 38 ° et qui est faible,
5) Une personne qui a de violents maux de tête,
6) Une personne qui souffre d’une gastro,
7) Une personne qui souffre d’une angine,
8) Une personne qui a du diabète au-delà du taux normal (180 à 200 mg), ou ayant un diabète non équilibré ou présentant des complications,
9) Les personnes atteintes d’une immunodépression congénitale ou acquise :
10) Une personne qui a la tension élevée,
11) Une personne qui souffre d’un ulcère,
12) Un malade du cœur, toutes personnes ayant des antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), ATCD d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque,
13) Une personne qui souffre d’arthrose chronique,
14) Une personne qui souffre d’une infection pulmonaire, les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale : (broncho pneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d’apnées du sommeil, mucoviscidose notamment),
15) Les personnes atteintes de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins,
16) Les personnes présentant un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie,
17) Une personne qui souffre d’une infection rénale, les personnes présentant une insuffisance rénale chronique dialysée,
18) Une personne qui souffre d’une infection urinaire,
19) Les personnes atteintes de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie), – Médicamenteuse : chimiothérapie anti cancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ; infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3,
20) Les personnes âgées de (75ans), dont le jeûne diminue leurs forces ou les affaiblis de façon significative,
21) Les personnes présentant une obésité (indice de masse corporelle (IMC) > 30 kgm2),
22) Les garçons âgés de moins de 13 ans et 1 jour, les filles âgées de moins de 12 ans et 1 jour, n’ont pas le droit de jeûner même 1 heure,
23) les femmes enceintes et même de moins de 40 jours de grossesse sont exemptées du jeûne du 17 Tamouz, même si elles ne souffrent pas, elles n’auront pas besoin de rembourser le jeûne et n’ont pas besoin de jeûner même quelques heures,
24) Les femmes qui allaitent et qui se trouvent dans les 24 mois après leur accouchement, même si la femme n’allaite plus l’enfant, mais se sent encore très faible (certains décisionnaires autorisent à manger systématiquement toute femme qui se trouve dans les 24 mois de son accouchement.)
Une personne autorisée à manger, veillera à ne consommer que ce qui lui est nécessaire pour sa santé, et non pas des gourmandises.
Une personne exemptée qui désire s’imposer le jeûne du 17 Tamouz :
Il est important de rappeler que les personnes autorisées à manger et à boire ne doivent surtout pas jeûner, il faudra convaincre et empêcher avec tact, toute personne autorisée à manger désirant s’imposer le jeûne car elle n’est pas autorisée à le faire étant donné que sa santé passe avant.
Les Sages n’ont pas instaurés de jeûne pour les malades sans danger et il faut leur expliquer que leur santé passe avant le jeûne.
Une personne autorisée à manger, pourra manger n’importe quels aliments (Kacher) même ceux qu’elle aime particulièrement. Il n’existe aucune restriction quant à la quantité.
Néanmoins, elle s’abstiendra de consommer des aliments qui ne sont pas indispensables pour vivre tels que des confiseries ou des gourmandises.
Les femmes enceintes, une femme qui allaite :
Les femmes enceintes :
Dans nos générations les gens sont plus faibles que dans les anciennes générations, les femmes enceintes et même de moins de 40 jours de grossesse sont exemptées du jeûne du 17 Tamouz, même si elles ne souffrent pas, elles n’auront pas besoin de rembourser le jeûne et n’ont pas besoin de jeûner même quelques heures.
Une femme qui allaite :
Une femme qui se trouve dans les 2 ans après son accouchement :
a) Si elle allaite et qu’elle est en bonne santé, elle devra jeûner,
b) Si elle allaite et qu’elle se sent faible, elle devra jeûner quelques heures,
c) Si elle est très faible, elle ne jeûnera pas.
d) Si elle allaite la moitié du temps et que l’autre moitié elle complète avec des laits synthétiques ou qui a arrêté d’allaiter, mais qui est très faible, ne jeûnera pas.
Une femme qui allaite et qui a une quelconque maladie, même sans danger ou une femme en bonne santé qui allaite son bébé malade, même sans danger et dont le médecin lui a dit que le jeûne engendrerait une quelconque faiblesse à l’enfant ou que le lait s’arrêterait, sera autorisée à manger pour son bébé, le strict nécessaire.
Fausse couche :
Une femme qui a fait une fausse couche après 40 jours de grossesse, sera exemptée, si c’est avant les 40 jours, il faudra demander l’avis au médecin, qui lui, décidera selon son état de santé si elle pourra jeûner ou pas mais, si elle se sent faible, elle n’aura pas besoin de demander au médecin, elle ne jeûnera pas et si on ne sait pas si c’est avant ou après les 40 jours, on la considérera comme la loi des 40 jours.
Une femme qui a fait 2 fausses couches et qui est à nouveau enceinte et dont le médecin déconseille de jeûner, car elle risque de perdre le bébé, mangera même le jour de Tichâ Béav.
Une Mila le 17 Tamouz :
Quand le 17 Tamouz n’est pas repoussé au dimanche, si il y a une Mila le 17 Tamouz (qui tombe en son temps), le Mohel, le père de l’enfant, le Sandak ou encore un Hatan dans les 7 jours de son mariage, ont l’obligation de jeûner.
Quand le jeûne du 17 Tamouz tombe Chabbat et qu’il est repoussé au dimanche soit le 18 Tamouz, par conséquent, seulement
- le H’atan dans les 7 jours de son mariage,
- le Mohel,
- le père de l’enfant,
- le Sandak,
Seront autorisés à manger après la moitié de la journée, environ vers 13h30 pour Israël, mais les autres personnes jeûneront.
Mais s’il y a dans la synagogue une coutume de jeûner ont devra suivre la tradition de l’endroit.
Des cachets :
Il sera permis de prendre avant le jeûne des cachets qui aident au jeûne, “ Tsom Kal ”
Se laver la bouche pendant le jeûne :
A priori, le jour du jeûne on ne se lavera pas la bouche, mais une personne qui ne supporte pas, sera autorisée à le faire même avec du dentifrice, à condition de ne pas mettre un Réviît dans la bouche (86g d’eau) et à condition de ne pas avaler l’eau et de bien baisser la tête afin que l’eau n’aille pas au fond de la gorge.
Se doucher le jour du jeûne :
Il est permis de se laver à l’eau chaude le 17 Tamouz, mais quiconque s’en abstenait sera digne de louanges.
L’usage chez les Ashkénazim est de s’abstenir de se doucher à l’eau chaude le 17 Tamouz.
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Âroukh section Ora’h Haïm siman 550 Saïf 2, Pisské Téchouvot siman 550 Saïf 5 et fin de la note 35, Rabbi Israël Méïr HaCohen Kagan z.t.l dans le Michna Béroura, édition Dirchou siman 550 Saïf Katan 22.
Fumer pendant le jeûne du 17 Tamouz :
Bien qu’en général il est déconseillé de fumer.
Le jour du 17 Tamouz (ainsi que les autres jeûnes, sauf Yom Kippour) il sera autorisé de fumer, mais en discrétion, si on ne peut pas se passer de la cigarette.
Cependant, il est interdit de mâcher du chewing-gum, par contre si celui-ci n’a pas de goût, on pourra le mâcher.
Les soldats et les gardes de sécurité :
Les soldats et les gardes de sécurité qui pourraient être affectés à une mission le jour du jeûne du 17 Tamouz auront, en raison de chaleurs excessives, la permission de boire comme d’habitude, afin qu’ils puissent exercer correctement leurs fonctions.
Maux de tête :
Les personnes qui souffrent d’un petit mal de tête, pourront prendre un cachet qui n’a pas bon goût : dans un premier temps, il faudra essayer de l’avaler sans eau, mais si ce n’est pas possible, il sera autorisé de prendre un petit peu d’eau : nous avions bien mentionné qu’un violent mal de tête rend exempt du jeûne.
Les 3 semaines de deuil :
Du 17 Tamouz jusqu’au 9 Av au soir, soit 22 jours, nous rentrons dans la période de Ben Hamétsarim, (les 3 semaines de deuil).
Nous devrons réduire au maximum les marques de joies et de festivités. (Nous expliquerons les détails de ces lois Bézrat Hachem).
Il s’agit ici de coutumes respectables, mais qui varient suivant les communautés et les traditions.
N’oublions jamais que le but de ces pratiques est de nous aider à faire Téchouva, de demander à Hachem de nous apporter son Machiah et aussi nous rappeler l’unité du peuple d’Israël, ce qui est l’essentiel.
Les périodes de violences :
Le deuil du 17 Tamouz jusqu’au 9 Av, rappelle aussi, toutes les longues périodes de violences et de cruautés organisées contre les Juifs à travers l’histoire.
Il est d’ailleurs incroyable de noter que selon la tradition, de nombreux événements tragiques se déroulèrent précisément pendant cette période :
- La destruction des deux Temples,
- Expulsion des Juifs d’Angleterre en 1290,
- Extermination des juifs par les croisés,
- Expulsion des Juifs de France par Philippe 4 en 1306,
- Expulsion des Juifs d’Espagne en 1492,
- Décret de l’expulsion par les rois Catholiques d’Espagne,
- L’annonce de la 1ère et 2ème Guerre mondiale…
Ces périodes furent donc des semaines douloureuses et terribles pour le peuple d’Israël.
C’est pour cela que pendant cette période, nous avons la tradition de marquer un arrêt de réflexion par certaines restrictions.
Celui qui a prononcé, par erreur, une bénédiction sur un aliment pendant un jour de jeûne
Si une personne a prononcé par erreur une bénédiction sur un aliment ou une boisson pendant un jour de jeûne, ou un jeûne qu’on a accepté par un vœu, devra impérativement goûter un tout petit peu de l’aliment, afin que sa bénédiction ne soit pas récitée en vain et pourra continuer à jeûner elle pourra aussi réciter Anénou dans la Amida, ceci est valable, si elle a goûté ou mangé moins que Kazaït 29 grammes, mais si elle a mangé plus que 29 grammes même s’il elle doit continuer son jeûne, elle ne pourra plus réciter la prière de Anénou dans la Amida.
La Halakha n’oblige pas à remplacer ce jeûne par un autre jour de jeûne, sauf si on le fait pour se faire pardonner son erreur, lorsqu’on est en bonne santé.
Cette règle s’applique à tous les jeûnes, hormis celui de Yom Kippour dont l’obligation est énoncée par la Torah. Dans ce cas, cette personne ne goûtera pas du tout à l’aliment, en dépit de la bénédiction, et se contentera de dire : « Baroukh Chem Kévod Malkhouto LéOlam Vaëd.
Car prononcer une bénédiction en vain est interdit par la Torah, alors que manger un plat le jour d’un jeûne (hormis Yom Kippour) n’est interdit que par ordonnance Rabbinique.
Voyager le jour d’un jeûne :
A) Celui qui voyage le jour du jeûne commencera à l’heure du pays où il se trouve avant son départ,
B) le Taânit se terminera selon le pays de départ et ceci tant qu’il sera dans l’avion car le voyageur n’est pas encore arrivé à sa destination,
C) Si l’on voyage en avion d’Amérique vers Israël, le jeûne s’en trouvera raccourci car on aura voyagé dans le sens contraire de la course du soleil,
D) En revanche, si l’on voyage en avion d’Israël vers l’Amérique, le jeûne sera rallongé, puisque le voyage s’effectuera dans le sens de la course du soleil (voir la note F suite),
E) Si le voyageur est au dessus d’un pays où l’heure de la fin du jeûne est arrivée, il pourra manger même si dans ce pays le jeûne finit une ou deux heure plus tôt (que son pays de départ).
F) L’opinion de la plupart des décisionnaires est que la fin du jeûne est fixée par l’horaire du pays d’atterrissage.
F suite) En cas de force majeure, si le voyageur se sent un peu faible ou un peu fatigué il pourra s’appuyer sur les Poskim (décisionnaires) qui se basent sur le pays de départ, dans le cas où l’on doit rajouter des heures de jeûne et tant que le voyageur se trouve encore dans l’avion et que le jeûne est terminé dans le pays d’où il vient, il aura le droit de manger dans l’avion et il n’aura pas besoin d’ajouter des heures afin d’attendre la sortie du jeûne du pays de là où il va atterrir. Si il est sortit de l’avion, il mangera en discrétion.
Règle générale :
Pour les Sefaradim, le jeûne se terminera 20 mn après le coucher du soleil. Aussi bien en Israël qu’en diaspora.
Les Ashkenazim attenderont la sortie des étoiles.