Il faut prier pour ne pas tomber dans les filets du mauvais penchant.
Car même après avoir rapporté le Talmud, les Midrashim, le Zohar Hakadoch et des Tsadikim des différentes générations sur la grandeur et l’impact de cette Mitsva, le mauvais penchant trouvera des arguments pour convaincre de ne pas donner, ou de donner une autre fois, pas maintenant, ou de ne pas donner assez.
Et même lorsque l’on décide de donner, le mauvais penchant peut nous inciter à donner avec orgueil ou de donner sans joie, en montrant au pauvre une mauvaise mine, ou pour montrer à tout le monde que l’on est généreux, etc. etc.
Il est écrit dans la Torah : « Ouvrir, il faudra l’ouvrir (la main) ». Rachi explique que la répétition du mot ouvrir vient nous dire qu’il faut donner même cent fois aux pauvres, car il faut savoir qu’en donnant de la Tsédaka on accomplit plusieurs Mitsvot :
1)
« כי יהיה בך אביון מאחד אחיך, באחד שעריך בארצך אשר ה’ אלוהיך נותן לך, לא תאמץ את לבבך ולא תקפוץ את ידך מאחיך האביון כי פתוח תפתח את ידך לו
S’il y a chez toi un nécessiteux, d’entre tes frères, ………tu n’endurciras point ton cœur, ni ne fermeras ta main à ton frère nécessiteux.
Références : Dévarim chapitre 15 verset 7- (דברים טו, ז–י).
2)
כי פתוח תפתח את ידך והעבט תעביטנו די מחסורו אשר יחסר לו ».
Ouvre-lui plutôt ta main ! Prête-lui en raison de ses besoins, de ce qui peut lui manquer !
Références : Dévarim chapitre 15 verset 8 (דברים טו ז-ח).
3)
וְכִי-יָמוּךְ אָחִיךָ, וּמָטָה יָדוֹ עִמָּךְ–וְהֶחֱזַקְתָּ בּוֹ, גֵּר וְתוֹשָׁב וָחַי עִמָּךְ
Et si ton frère devient pauvre et cherche ton aide, tu l’aideras comme l’étranger et comme tel il vivra avec toi.
Ceci implique qu’il faut le soutenir avant qu’il tombe et devienne pauvre.
Références : Vayikra/Lévitique chapitre 25 verset 35.
4)
וְכִי-יָמוּךְ אָחִיךָ עִמָּךְ, וְנִמְכַּר-לָךְ–לֹא-תַעֲבֹד בּוֹ, עֲבֹדַת עָבֶד
« Si ton frère près de toi est réduit à la misère… »
Références : Vayikra chapitre 25 verset 39.
5)
אַשְׁרֵי מַשְׂכִּיל אֶל דָּל בְּיוֹם רָעָה יְמַלְּטֵהוּ יְהוָה.
« Heureux celui qui s’intéresse au pauvre : au jour de malheur, Hachem le sauvera. »
Le « dal » représente dans la catégorie des pauvres celui qui est totalement démuni.
Références : Téhilim psaume 41 verset 2.
« Tu ouvriras ta main »,
« Tu lui donneras »,
« Tu ne retireras pas ta main pour aider ton frère pauvre ».
Références : Dévarim chapitre 15 verset 8, Dévarim chapitre 15 verset 7, Séfer Maâlat Hatsédaka Maamar 2, Rabbi Eliézer Papo z.t.l dans Pélé Yoêts Erekh Tsédaka.
Plus il est difficile d’accomplir ces Mitsvot, plus on reçoit une grande sainteté.
Ne croit pas aux arguments vains du mauvais penchant et n’hésite pas à ouvrir la main pour donner, encore et encore ! N’hésitons pas à nous fatiguer et à faire des efforts afin d’aider les autres et de faire tout le ‘Hessed possible. Nous mériterons d’atteindre les réparations qui nous incombent et d’être heureux ici sur terre et dans le monde futur, amen !
Heureux celui qui atteint le niveau de donner beaucoup, avec joie et en discrétion.
Références : Guémara Taânit page 8a , Guémara Holine page 7b, Guémara Roch Hachana 16b, Rabbi Moché Bar Maimon z.t.l dans Yad Hahazaka Halakhot Tsédaka, voir les commentaires sur Yéchaâya chapitre 32 verset 17, Rabbi Aharon Rata z.t.l dans le Taharat Hakodech.
Plus tard, Bézrat Hachem, Bli Néder, nous détaillerons les différents niveaux de la Tsédaka, pour l’instant, allons ensemble réviser les Halakhot de Hannouka.
Aphorismes du Baal Chem Tov
La foi simple suscite la miséricorde divine et procure le secours à celui ou celle qui récite ces saintes paroles dans un esprit d’unité avec Hachem.