Paracha:Bamidbar (Les Nombres) 1,1-4,20
Haftara : Osée II, 1 – II, 22
Nous entrons dans le 4e livre de la Torah.Plus de la moitié du chemin est fait.
Combien de lettres avons-nous lues et étudiées ? Voici le compte précis :
Nombre de lettres, mots… dans chacun des livres de la Torah
Lettres |
Mots |
Versets |
Sections |
|
Torah |
304 805 |
79 847 | 5 845 | 187 |
Beréchit |
78064 | 20 512 | 1 534 | 50 |
Chemot |
63 529 |
16 723 |
1 209 |
40 |
Vayikra |
44 790 |
11 950 |
859 |
27 |
Bamidbar |
63 530 |
16 368 |
1 288 |
36 |
Dévarim |
54 892 |
14 294 |
955 |
34 |
- La sidra Bamidbar traite essentiellement du recensement d’Israël effectué, sur l’ordre de D’ieu, lors de la deuxième année, après la sortie d’Égypte.
- De plus, il est question de la manière dont la vie des Bné Yisraël sera organisée dans le désert du Sinaï : campement, déplacement ainsi que l’emplacement attribué à chaque tribu par rapport à la Tora et au Michkane
comme un «désert
Le quatrième Livre de la Torah commence d’une manière inhabituelle » D.ieu parla à Moïse dans le désert du Sinaï… (nombres 1/1). Nos sages s’étonnent de cette précision » dans le désert du Sinaï » et ils répondent en disant que la Torah ne peut être acquise que si l’on se considère comme un «désert ».
comme à l’armée
La Paracha de Bamidbar s’occupe considérablement des arrangements et des division d’Israël, selon leurs tribus, leurs camps et leurs drapeaux. Chacun a sa propre place. Ils établissaient leurs camps selon la même disposition qu’ils voyageaient, chacun selon son camp, chacun selon l’insigne de sa tribu, comme à l’armée, il y a plusieurs types de forces qui existent ; l’infanterie, la marine, l’aviation, etc. Chacun a ses propres uniformes et insignes, et chacun a ses propres équipements différents. Les conditions de bataille pour chacun sont différentes. Seul un fou souhaiterait les rendre tous pareils.
Nous apprenons de cela que les variation et différentiations sont caractéristiques de la nation depuis sa conception originelle. Les variations se combinent pour créer une mosaïque multicolore. De la même manière, les différents types de traditions nous amènent à un but uni et partagé.
PRIERES DE NOTRE BOUCHE: COMPTER LE ÔMER
- Une des raisons pour lesquelles D-ieu nous a ordonné de compter le ômer, c’est qu’après Pesach, tous les juifs étaient occupés à moissonner leurs grains. Ils étaient dispersés chacun dans son champs. D-ieu ordonna cette mitsvah afin qu’ils n’oublient pas leur devoir de monter à Jérusalem pour la fête. En comptant, ils savaient exactement quand aurait lieu Shavouot.
- Une autre raison est que durant la période de Pesach à Shavouot, le monde est en soucis concernant la réussite de sa récolte de céréales et de fruits. C’est pourquoi D-ieu leur a commandé de compter ces jours afin de se souvenir des inquiétudes de cette période, de se repentir et de retourner vers D-ieu d’un cœur entier, plaidant devant Lui qu’il nous prenne en pitié et nous gratifie d’une bonne récolte. (Aboudraham)
- Le septième millénaire
De plus, il y a ici une allusion au septième millénaire qui est comparable au Shabbat. C’est pourquoi le septième jour de Pessach, nous célébrons une fête spéciale, et la fête de Shavouth tombe exactement après l’écoulement de ces sept semaines à partir de ce jour.
La fête de Shavouth suit l’achèvement de ce cycle de sept semaines et les huit jours de la fête de Souccot représentent le monde à venir et le grand jubilé. (Le nombre sept indique l’achèvement du cycle de ce monde, tandis le nombre « huit » représente le monde à venir). (RabénouYérou’ham)
- les sept planètes
Une autre raison est que la cosmologie ancienne est basée sur les sept planètes et les conceptions paganistes transformèrent ces sept planètes en dieux. C’est la raison pour laquelle Bilaam construit sept autels. Ils croyaient que chaque dieu-planète avait sept juridictions sous son contrôle. Toutes ensembles, elles étaient quarante-neuf.
C’est pourquoi quand la Torah a été donnée, D-ieu ouvrit les « sept ciels » et ouvrit les sept continents afin qu’il soit su qu’il n’y a d’autre D-ieu que Lui.
(Tzaida Laderech et voir « Eliahou Rabba No 489 au début). (Sidour Otsar Téfiloth)
Chavouot
- Le 1er jour, on lit le livre de l’Exode, chapitre 19 et le prophète Ezéchiel, chapitre 1er.
- Le livre de Ruth. Et les Azharot
- Le 2ème jour, on lit le prophète Habacuc, chapitre 3.
On relit aussi le livre de Ruth et la suite des Azharot.
50 jours après Péssah, fête de la sortie d’Égypte, on commémore l’arrivée au Sinaï et le don de la Loi, « Matan Torah ». C’est aussi une fête des Prémices de la moisson que l’on apportait au Temple en grande solennité.
Le Rav Desler à propos de la formule consacrée à la fête de Chavouôt : Zémane mattane Toratènou, , Temps du don de la Tora. Il dit en substance:
«…Ce n’est point le temps qui nous fuit, mais c’est bien nous qui le traversons. Ainsi tous les Chabbat constituent-ils en fait un seul Chabbat. En évoluant dans le cycle hebdomadaire, nous rencontrons de nouveau le Chabbat. Il en est de même pour la fête de Chavouôt qui est en réalité une. Après notre passage dans le cycle d’une année, nous retrouvons le temps du don de la Tora, celui-là même qui garde en lui la puissance [du moment] du don de la Tora, un temps réellement le même (et non comme nous aurions pu penser une simple commémoration du jour du don de la Tora). Nous y recevrons [de nouveau] la Tora si seulement nous fournissions l’effort nécessaire.»
Tous les événements importants de la vie juive seront ainsi sanctifiés de manière que leur commémoration constitue en réalité une rencontre avec le moment initial qui avait inauguré cet événement. La sanctification du temps fera de telle sorte que l’instant passé soit vécu au présent. La nouveauté de cet instant ne réside point dans le fait qu’il soit inédit mais dans la joie de revivre pleinement dans le présent l’événement marquant passé.
L’événement n’est plus une référence historique mais surtout la mesure essentielle du rythme du temps.
raffiner le monde physique
Le Rabbi de Loubavitch z.t.l. ajoute que l’aboutissement de Matane Torah, le Don de la Torah, fut de lier le monde spirituel au monde physique. Avant la révélation sinaïtique, l’observance de tous les commandements n’affectait en rien le monde concret des objets, à tel point que même ceux qui servaient à l’accomplissement des Mitsvot ne s’en trouvaient pas sanctifiés pour autant! Matane Torah permit aux Juifs de raffiner le monde physique et de l’élever par l’intermédiaire de la pratique des commandements divins. Le service des Juifs, après Matane Torah, avait pour but de sanctifier le monde lui-même, d’en faire une résidence pour D.ieu. L’importance et les qualités du peuple juif devaient donc être révélées de telle manière que le monde matériel sente ces qualités.
Citations
• Celui qui juge son prochain avec bienveillance sera jugé lui même avec bienveillance.
(Chabbat 127b)
- Chaque âme possède une étincelle de l’âme du Messie.
(R. Israel Baal shem tov)