Manger et boire avant la prière partie 1

Manger et boire avant la prière partie 1

La Torah dit dans Lévitique « Vous ne mangerez pas sur le sang » Nos Sages ont déduit de ce verset six lois différentes. Cinq dans le traité de Sanhédrin 63a et une dans le traité de Bérakhot page 10b en expliquant. Vous ne mangerez pas avant de prier pour votre sang (pour vous) ».

Les Sages disent encore : « Quiconque mange et boit avant de prier, le verset dit à son sujet : “Et Moi, tu M’as rejeté loin de toi” et qu’il s’est enorgueilli en mangeant et buvant. Et à présent, il vient accepter sur lui le joug de la royauté divine ?

Il apparaît donc que la raison de l’interdiction, est que le fait de manger ou de boire, fait naître en nous un orgueil qui n’est pas compatible avec le fait d’accepter le joug divin lors de notre prière.

Il en résulte d’une manière générale, qu’à partir du moment où l’aube se lève, il est interdit de manger avant la prière, aussi bien pour les hommes que les femmes, aussi bien en semaine ou le Chabbat. Mais en cas de grande faim, ou d’une faiblesse, maladie, etc., cela est permis.
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Âroukh Siman 89 Saïf 4.

L’interdit de boire avant la prière est seulement pour les boissons alcoolisées, mais d’autres boissons comme le thé ou du café le matin sont autorisées, car il n’y a aucun orgueil à les boire.
Références : Vayika chapitre 19 verset 26, Les rois 1 chapitre 14 verset 9, Guémara Bérakhot page 10b, Rabbi Moché Bar Maimon dans le Guide des égarés chapitre 3 / 46, Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans le Michna Béroura Siman 89 Saïfs Katans 22 et 24, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans Yabiâ Omer volume 4 Siman 11 Saïf 9, Rabbi Daniel Térani z.t.l. d’Italie dans le Ikaré Hadat, Rabbi Éliézer Ben Yoël HaLévy z.t.l dans le Raavia dans le Tour Siman 89, Rabbi Yossef Haim z.t.l. dans Od Yossef Hai Halakhot Téphila, Rabbi Mordékhaï Yafé z.t.l. dans le Iché Israël Siman 13 saif 25, Séfer Hachabat Béhalakaa Oubéagadah.
Aphorisme du Rabbi de Loubavitch
Un Rav glissa une lettre sous la porte de la maison du Rabbi de Loubavitch, le lendemain conscient d’avoir contraint le Rabbi à se baisser pour ramasser sa missive, il lui adressa ses excuses.
Le Rabbi lui répondit, mon but sur terre, est de me pencher afin de lever ce qui est encore en bas.