L’histoire de Rabbi Chimon Bar Yohaï – 3ème et dernière partie :
Je vous souhaite en ce jour de la Hilloula de Rabbi Chimon Bar Yohaïi z.t.l que son mérite puisse nous protéger (Zékouto Taguen Baâdénou) et qu’avec l’aide d’Hachem, tous vos désirs et tous vos vœux soient exaucés, Amen.
Surtout n’oubliez pas d’allumer une bougie en l’honneur du Tsadik Z.T.K.L et faites un vœu. Par son mérite, Hachem l’acceptera, Amen.
UNE PETITE HISTOIRE
Rabbi Yehouda, Rabbi Yossi et Rabbi Chimon se trouvaient un jour à Kerem de Yavné (Kerem signifie vigne et le nom du lieu vient du fait que les Sages étaient assis en rangée, comme les pieds de vigne).
Juda fils de Guerim, un prosélyte, était avec eux quand Rabbi Yehoudah observa : « Les travaux de ces Romains sont admirables ! Ils ont tracé des routes, construit des ponts, bâti des thermes … » Rabbi Chimon répliqua : « Tout ça, ils l’ont fait pour eux : les rues pour les prostituées, les thermes pour leurs corps, les ponts pour lever des péages… » Juda alla rapporter ces paroles aux autorités et Rabbi Chimon fut condamné à mort.
Il alla se cacher avec son fils à la maison d’étude, sa femme lui apportait du pain et une jarre d’eau ; mais les recherches se firent plus poussées et il dit à son fils : Les femmes risquent d’être mises à la torture et de nous exposer au danger. Ils allèrent se cacher dans une caverne ; Il advint alors un miracle : Un caroubier et une source d’eau furent créés dans la grotte à leur intention ; tous les jours ils étudiaient ; ils demeurèrent 12 ans dans la caverne. Un jour, le prophète ELIE (que sa mémoire soit bénie) s’avança à l’entrée de la grotte et appris en s’écriant au fils de Yohaï : la mort de l’empereur et de l’abolition du décret. En entendant ces mots, Rabbi Chimon et son fils Elâzar sortirent de la grotte.
Or, ils virent un homme qui labourait et qui semait ; ils s’écrièrent : Ils abandonnent la vie éternelle pour se consacrer au temporel. Et tout ce que rencontrèrent leurs regards fut aussitôt réduit en cendre. Il s’éleva alors un écho du ciel « n’êtes vous sortis que pour détruire mon monde ? Retournez à la caverne . Ils y retournèrent et y passèrent encore 12 mois, car le séjour en enfer ne dure pas plus qu’une année. L’écho céleste descendit alors à nouveau : Sortez de la caverne, et ils sortirent. Tout ce que le regard de Rabbi Elâzar blessait, le regard de Rabbi Chimon le guérissait.
La veille de Chabbat, ils virent un vieillard avec deux bouquets de myrte qui rentrait chez lui. Ils lui demandèrent : Pourquoi ces bouquets de myrte ? C’est en l’honneur du Chabbat répondit le vieil homme. Sentir et Bénir. Si c’est pour sentir un seul bouquet ne suffirait-il pas ? Questionna Rabbi Chimon ? Le premier bouquet c’est pour ZAKHOR (souviens toi du Chabbat) et l’autre c’est pour CHAMOR (respecte le jour du Chabbat). Apaisés par ces réponses, Rabbi Elâzar cessa d’être rigoureux avec ses semblables.
Rabbi Chimon disait : Malheur à l’homme qui considère la Torah comme un assemblage de contes et d’histoires banales.
Pour les Kabbalistes, les histoires de la Torah sont des enveloppes qui cachent des mystères. Ces histoires ne sont que des « vêtements » suivant les 4 degrés d’explication et de compréhension du P.R.D.S :
P le Pshat (sens premier) –
R le Remez (allusion)
D Drouch (Midrash) –
S le Sod (secret).
Ces quatre niveaux ne se contredisent pas et sont intimement liés.
Pour quelqu’un qui perçoit des concepts transcendants, sa compréhension peut en souffrir et il peut même en périr.
Quatre personnes se plongèrent dans les profondeurs de la Torah :
1. Ben Azzaï en mourut.
2. Ben Zouma en perdit la raison.
3. Elisha ben Abouya perdit la foi.
4. Seul Rabbi Akiba en sortit intact.
Lorsqu’il arriva au point qui marquait la limite de sa compréhension, il se retint et ne chercha pas à voir plus loin. Une phrase nous éclaire sur les difficultés : Quand vous arriverez au « marbre étincelant ».
Ne criez pas « eau, eau » Rabbi Akiba sut éviter l’illusion et le danger que représente la montée de l’âme.
UNE AUTRE PETITE HISTOIRE
Un des élèves de Rabbi Chimon qui sortit d’Israël et en revient « riche ». Les autres élèves en furent jaloux. Rabbi Chimon les fit sortir à côté de MERON, formula des prières et une crevasse se remplit de pièces d’or ; il leur dit : « Prenez, seulement sachez que celui qui prend maintenant, consomme en même temps sa part du monde futur.
Quelques enseignements de Rabbi CHIMON :
Un homme doit se laisser jeter au feu plutôt que de faire honte en public à son prochain. D’où apprend on cela ? De TAMAR qui n’avait pas fait honte à JUDA.
Le respect que l’on doit à ses parents est très important. En effet, il est dit honore D’ avec tes richesses ; mais pour les parents il n’est pas dit avec tes richesses mais simplement : HONORE TON PERE ET TA MERE.
Rabbi YOHANAN rapporte au nom de Rabbi CHIMON : LE SAINT BENI SOIT IL a promis à ISRAEL que même s’il récitait le CHEMA matin et soir, Il le protègerait.
Rabbi CHIMON disait : Quiconque chemine tout en étudiant et s’interrompt dans son étude pour s’exclamer : Comme cet arbre est beau, que ce sillon est bien tracé ! met son âme en danger.
Rabbi CHIMON disait : Toutes les mitsvot que les juifs ont accompli au péril de leur vie, ils continuent de les pratiquer comme il se doit.
De même : Réprimandes ton prochain, quand il est prêt à l’accepter, de même il ne convient pas de le réprimander si l’on sait qu’il n’en tiendra pas compte.
Rabbi Elâzar fils de Rabbi Chimon dit : Celui qui pratique la charité et la justice, la Torah considère que c’est comme s’il avait apporté des sacrifices car il est dit : C’est plus agréable à D’ que le sacrifice.
On doit s’occuper de son fils (pour l’éduquer et l’habituer aux Mitsvot) jusqu’à l’âge de 13 ans. Après cela se dire : Loué soit celui qui m’a débarrassé du châtiment de cet enfant.
Rabbi SIMLAÏ rapporte au nom de Rabbi ELÂZAR :
Le descendant de DAVID (le MACHIAH) ne viendra que lorsque tous les mauvais juges et préfets auront été écartés d’ISRAËL ; après avoir nettoyé et éliminé ces mauvais juges et t’avoir purifié de ces alliages, JE RAMENERAI DE VERITABLES JUGES COMME AUTREFOIS.
Quelques conseils des Rabbins sur la Derekh Erets (savoir vivre)
Un invité ne doit pas inviter quelqu’un d’autre chez son hôte.