La Hiloula de Rabbi Chimon Bar Yo’haï z.t.l.
Rabbi CHIMON fait partie de la seconde génération qui a vécu après la destruction du Second Temple, une période de souffrance pour les Bnés-Israël brimés par les décrets de l’Empire romain.
Il était un disciple de Rabbi AKIBA dont 24000 élèves ont péri au cours d’une épidémie, et le Rav a transmis son savoir à cinq de ses élèves. Et ce sont eux qui ont rétabli la Torah :
1. Rabbi YEHOUDA –
2. Rabbi MEÏR –
3. Rabbi CHIMON –
4. Rabbi YOSSEI –
5. Rabbi HANINA BEN HAKHINAÏ.
Rabbi CHIMON disait que l’étude du Zohar active la venue du MACHIAH.
Il a été le chef spirituel du groupe qu’on appelle dans le Zohar justement, la Haboura et dont les membres étaient, outre Rabbi CHIMON : son fils Rabbi ELAZAR, Rabbi ABBA, Rabbi YEHOUDA, Rabbi YOSSI BAR YAAKOV, Rabbi ITSHAK, Rabbi HIZKIA BAR YAAKOV, Rabbi HIYA et Rabbi YOSSEÏ.
Rabbi CHIMON a quitté ce monde le 18 IYAR, le 33ème jour de l’Omer qui est devenu pour tous les juifs un jour de HILLOULA : de nombreux pèlerins viennent se recueillir sur sa tombe à MÉRON.
Son père, Yohaï, était un membre important de la tribu de Yehouda et sa mère, Sarah, descendait d’une prestigieuse lignée de princes du Peuple juif et, en particulier, de Hillel Hazaken (l’Ancien).
Comme Sarah était stérile depuis de nombreuses années, Yohaï envisagea de se séparer d’elle et d’épouser une femme qui lui donnerait des enfants. Alors Sarah jeûna, donna la Tsedaka et pria avec ferveur Hachem pour avoir un enfant.
La nuit de Roch Hachana, Yohaï rêva qu’il se trouvait dans une vaste forêt dont certains arbres étaient pleins de fruits et d’autres secs. Il s’appuya contre un arbre sec et aperçut un Juif impressionnant qui portait une cruche pleine d’eau sur son épaule et arrosait certains arbres secs. En approchant de Yohaï, l’homme s’arrêta, prit une petite fiole d’eau pure et arrosa son arbre en lui prodiguant de nombreuses bénédictions. C’est alors que Yohaï vit que cette toute petite quantité d’eau était bénie : elle s’éleva et arrosa tout ce qui se trouvait près de son arbre qui se mit à donner immédiatement de grosses pommes juteuses, sucrées et entourées de feuilles fraîches. L’arbre a continué de fleurir, de faire de nouvelles branches et de nouvelles racines, et de produire des fruits dont l’arôme a parfumé toute la forêt.
Et Yohaï s’est réveillé heureux et s’empressa de raconter son rêve à Sarah. Heureux parce que pour lui, l’interprétation était claire : les arbres représentent les femmes, certaines ont des enfants et d’autres sont stériles – à Roch Hashana, Hachem décrète lesquelles mettront au monde des enfants dans l’année. Et puisque l’arbre contre lequel il s’était adossé avait bénéficié d’une bénédiction extraordinaire, sa vertueuse Sarah allait enfanter !
Cependant, Yohaï ne comprenait pas pourquoi dans la forêt, la petite fiole de l’homme n’avait servi que pour son arbre… « Allons en parler à Rabbi Akiva », lui proposa Sarah, étonnée mais ravie. Et le Rav leur expliqua : « Sarah était destinée à être stérile, mais grâce à ses prières et à ses larmes, elle a mérité de changer son destin. La fiole qui a arrosé son arbre à elle, avait recueilli ses larmes. »
Et Rabbi Akiva conclut : « Sarah ! Cette année vous donnerez naissance à un fils qui illuminera le Peuple d’Israël tout au long des générations par sa sagesse et ses actions ! »