Halakha N°1
Même si la Torah a interdit seulement les 5 céréales que nous avons mentionnées hier, nos Sages d’Europe centrale à l’époque des Richonim, (1100 à 1450), ont interdit, pour les Ashkénazim, de consommer des Kitniyot (riz, pois-chiches…) pendant Pessah, coutume adoptée au 13ème siècle et depuis, toutes les Kéhilot (communautés) Ashkénazes adoptent pour Pessah’ la coutume de s’abstenir de consommer les légumineuses (riz, pois-chiches…) ..
Références : Guémara Pessah’im 35a et 114b, Rabbi Yitshak de Kourvil z.t.l le Smak dans son Séfer Mitsvot Katan Siman 222 et la Mitsva 223, Rabbi Moché Isserlas z.t.l. dans le Choul’han Aroukh Siman 453 Saïf 1, Rabbi Éliyahou ben Binyamin Wolf Chapira z.t.l de Prague dans son Séfer Éliyahou Rabba Ot 3, Rabbi Israël Meïr HaCohen z.t.l dans Michna Béroura Siman 453, Rabbi Yits’hak Yaâkov Weiss z.t.l dans son Responsa Minhat Yits’hak Volume 3 Siman 138, Rabbi Tsvi Péssah Frank z.t.l dans le Séfer Mikraé Kodech Halakhot Pessah volume 2 Siman 60 Ot 2, Rabbi Chnéour Zelmann z.t.l de Lyadi auteur du Tanya dans le Choul’han Aroukh HaRav Siman 453 Saïf 1, Rabbi Chlomo Ganzfried z.t.l dans le Kitsour Choul’han Aroukh, Siman 117, Saïf 4.
Halakha N°2
Certains Séfaradim originaires d’Afrique du Nord ont adoptés plus tard la coutume de s’abstenir de consommer les légumineuses (kitniyot) cette coutume remonte depuis l’époque des Aharonim (1500~).
Références : Guémara Pessah’im pages 35a et 114b, Rabbénou Manoah z.t.l sur le Rambam chapitre 5, Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Beth Yossef Siman 452, Rabbi Éliyahou Bitton Chlita dans Nétivot Hamaârav page 178 Saïfs 29 et 30, Rabbi Yossef Ben Naïm z.t.l dans Noheg Bé’Hokhma page 160, Rabbi Yossef Méssas z.t.l. dans son Responsa Maïm Haïm volume 2 Siman 42, Rabbi Baroukh Raphaël Tolédano z.t.l. dans son Kitsour Choul’han Aroukh page 133, Rabbi Haïm Palaggi z.t.l dans Responsa Lev Haïm volume 2 Simans 90 et 94, Rabbi Raphaël Elâzar Halévy Ben Toubo z.t.l Rav Harachi de la communauté Séfarade en Israël dans Pékoudat Elâzar Siman 51 ainsi était la coutume des Séfaradim à Jérusalem, Rabbi Yaâkov Sofer z.t.l dans Kaf Hahaïm Siman 453 Saïf Katan 10, Rabbi Yossef Haïm z.t.l dans le Ben Ich Hay Parachat Tsav Ot 41 et dans Rav Péâlim volume 3 section Ora’h Haïm Siman 30, Rabbi Mordékhaï Sigron z.t.l de Djerba dans son Séfer MaAmar Mordékhaï Siman 32.
D’autres Kéhilot (communautés) Séfarades, n’ont pas cette tradition, par contre il faudra soigneusement trier les légumineuses (3 fois), avant Pessah’, pour s’assurer qu’aucun grain de blé ou de céréale n’y soit mêlé.
Références : Rabbi Moché Bar Maïmone z.t.l, le Rambam, Halakhot Hamets Oumatsa chapitre 2 Halakha 1, Rabbi Zérakhia Ben Yitshak z.t.l de Géronde, Le Raza, dans le Baâl Amaor chapitre 26b dans le Rif, Rabbénou Acher bar Yechiel z.t.l dans le Roch chapitre 2 Siman 12, Rabbi Yom Tov Achvilli z.t.l dans le Ritva de la Guémara Pessahim page 35, Rabbi Yossef Karo z.t.l. dans le Choul’han Aroukh Siman 453, Rabbi David Ovadia Chlita dans Nahagou Haâm Halakhot Péssah page 45 Saïf 7, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans Yéhavé Daât volume 1 Siman 9 et H’azon Ovadia page 82, Rabbi Yitzhak Ratsavi Chlita dans le Choul’han Aroukh Hamékoutsar des lois Yéménites volume 3 page 15, Rabbi Yossef Haïm z.t.l. dans le Ben Ich Haï Chana 1 Parachat Tsav Halakha 415 (le Rav rapporte aussi d’autres avis), Rabbi Yaâkov Reicher z.t.l dans son Responsa Hok Yaâkov 453 Saïf 9, Rabbi Yitshak Ben Moché de Vilna z.t.l dans le Or Zarouâ.
Les fruits secs pour Pessa’h :
Les Ashkénazim ont la tradition de ne pas consommer de fruits secs pendant Pessah’ même avec le label Kacher, sauf pour un enfant ou un malade.
Références : Rabbi Moché Isserlas z.t.l dans le Choul’han Âroukh’ siman 467 Saïf 5, Rabbi Yéhezkiel Rabbi Ségal Landau z.t.l dans Nodâ BiYéhouda Ora’h Haïm Siman 23.
Les Séfaradim n’ont pas cette tradition et permettent les fruits secs pendant Pessah’.
Cependant, les plus grands décisionnaires de notre génération ont mis en garde de ne prendre que des fruits secs avec le label kacher léPessah, car dans nos générations où la fabrication alimentaire s’est développée considérablement, il n’est pas rare de trouver des aliments interdits dans beaucoup de produits et en particulier pour Pessah’.
Par exemple, on enduit les fruits secs de glucose et on recouvre les figues sèches de farine afin de les sécher, cette règle est aussi valable pour les cacahuètes les noix grillées….
Références : Rabbi David Halévy Ségal z.t.l le Taz dans Touré Zahav Oh Hahaïm Siman 467 Saïf 7, Rabbi Yaâkov Kouli z.t.l dans Méâm Loèz page 179, Rabbi Yossef Haïm z.t.l dans son responsa Rav Péâlim volume 4 dans Yoré Déâ siman 6, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans H’azon Ovadia Halakhot Pessa’h’ page 117 et dans Yéhavé Daât volume 1 siman 9, Rabbané Hakachrout d’Israël, Rabbi Yossef Zritski Chlita des Rabbané Beth Oraa de Yérouchalayim.