Dans le mot Chaatnez : שעטנז
nos Sages y voient l’acronyme des mots : ש = « choua –ט = tavouy – נז = noz » – qui désignent différentes étapes de la confection du tissu.
Selon Rachi, ces étapes sont respectivement : le peignage, le filage et le tissage, indiquant que le chaatnez n’est interdit qu’à partir du moment où les fils de lin et de laine ont été peignés, filés et tissés ensemble.
L’interdit déoraïta (d’ordre Toraïque) concerne le mélange lin-laine lorsque chacune des deux fibres a été cardée, filée puis tordue et qu’avec les fils obtenus on a fait un tissu. De même, s’ils ont été noués ou unis par une couture, là encore il y a interdit.
Plus, même si ces trois conditions (le filage, le nœud et/ou la couture) ne sont pas réunies, l’interdit persiste par ordre rabbinique (dérabanane).
La laine qui qui est frappé de Chaatnez est seulement la laine de mouton, de brebis, de mouflon ou de chèvres
L’interdiction ne vise pas la laine de chameau, ni de cachemire, ni d’alpaga ni de la vigogne, ni de l’angora, ni du mohair, ni le duvet de lapin.
voir les explications
cachemire, alpaga, vigogne, l’angora, mohair
Il est autorisé de porter deux vêtements ensemble, dont l’un contient de la laine et l’autre du lin
Le lin ne concerne que les fibres de la plante de lin et non le cannabis ou la fibre de jute.
Les fibres traitées peuvent également contenir du Chaatnez
Référénces : Talmoud Babli Guémara Baba Kama Chapitre 5 Michna 7, Talmoud Babli Guémara Baba Batra Page 2a, Rachi dans Nida 61b, Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Âroukh Siman 298 a 304, Rabbi Moché Bar Maïmone z.t.l dans le Rambam Halakhot Quilaïm Chapitre 10, Rabbi Elhanan Bin Noun dans Téhoumin page 207, Rabbi Abraham ben Yé’hyel Dantziger z.t.l. dans son Séfer Hokhmat Adam page 106, Rabbi Yitshak Yossef Chlita Yalkout Yossef Halakhot Chaatnez siman 298 a 304.
Leçon du Rabbi de Kobryn :
« D.ieu parle à l’homme comme il a parlé à Moïse et il dit : » Ote tes sandales de tes pieds, arrache-toi des habitudes dont tu te chausses, et tu sauras que » le lieu que tu foules « , celui sur lequel tu es debout, là, » est une terre sainte « . Car, il n’existe pas de degré d’être où l’homme ne puisse, partout et toujours, trouver la sainteté de D.ieu. «