A) Comme nous l’avons mentionné, étant donné que c’est une période de demi-deuil, on ne célébrera pas de mariage à partir de Roch Hodech Iyar. L’interdit prend fin la veille de Chavouôt – ou 3 jours avant et même pour une personne âgée ou pour un veuf ou une veuve.
B) Lag Baômer n’entraîne aucune interdiction et certains décisionnaires autorisent les mariages le soir.
C) Pour la plupart des Ashkénazim, c’est justement exclusivement le jour de Lag Baômer que le demi-deuil est suspendu et ils pourront ce jour-là, se raser, se couper les cheveux, célébrer un mariage. Mais après Lag Baômer, ils reprennent les coutumes liées au demi-deuil jusqu’à la veille de Chavouôt ou 3 jours avant Chavouôt.
D) Selon certains décisionnaires, si Roch Hodech Iyar tombe un Chabbat, le mariage sera autorisé aussi bien pour les Séfaradim que pour les Ashkénazim.
E) Pour ceux qui suivent la Kabbale, les interdits sont irrévocables de Pessah jusqu’à la veille de Chavouôt.
F) Si le Hatan et la Kala on eu une relation interdite avant le mariage, il sera toléré de le célébrer.
G) Si un jeune marié se rend dans sa Yéchiva durant ses 7 Bérakhot, ses compagnons d’étude auront le droit de l’accueillir avec des chants et des danses.
H) Que le Hatan et la Kala soient l’un Séfarade, l’autre Ashkénaze, ils suivront dans tous les cas la coutume du Hatan.
I) Aussi bien un Ashkénaze qu’un Séfarade sera autorisé à assister à une Houpa Ashkénaze ou Séfarade, alors que lui-même ne pourra peut-être pas se marier (car nous n’avons pas les mêmes dates de fin de deuil).
J) Aussi bien un Ashkénaze qu’un Séfarade sera autorisé à assister à des 7 Bérakhot, même si il y a de la musique.
K) Si un futur Hatan Séfarade, qui n’est donc autorisé à se marier qu’au matin du 34ème jour, ne connaissait pas cette loi et a réservé la salle et envoyé toutes ses invitations pour le 33ème jour, il pourra quand même célébrer son mariage pour ne pas essuyer de perte.
L) Même les personnes qui s’interdisent de coudre, peuvent tout de même préparer les vêtements d’un Hatan qui célèbre son mariage le 33ème ou 34ème jour du Omer.
M) Il sera permis de se remarier avec la femme dont on a divorcé.
Une Histoire vraie
La Rabbanite Pénina Ohana z.t.l, de la ville d’Ashdod devait accompagner son fils Itamar sous la Houpa (dais nuptial) le lundi 26 mars 2012, mais le samedi soir précédent, elle a succombé à une crise cardiaque.
Selon la Halakha, une personne en deuil de son père ou sa mère ne peut pas se marier pendant les 30 jours qui suivent, donc pas question de se marier avant Pessah, qui tombait le 7 avril. Mais après cette fête commençait une période de demi-deuil qui s’étend jusqu’à Lag Baômer, selon la coutume des Séfaradim.
La famille a donc rapidement questionné le décisionnaire Halakhique de notre génération, le Rav Ovadia Yossef z.t.l, pour lui demander s’il fallait repousser le mariage jusqu’après Lag Baômer.
Il a répondu qu’il fallait le célébrer tout de suite après Pessah, au cours de laquelle d’ordinaire, les mariages sont interdits. La famille a alors demandé au Rav d’écrire son Psak (sa décision) pour le présenter au Rabbinat et avoir une autorisation officielle. Ce que le Rav a accepté de faire, tout en précisant qu’il ne fallait pas s’en inspirer pour d’autres, car chaque cas est spécifique.
Cette situation est instructive car elle nous montre :
1° La nécessité impérative de ne pas repousser un mariage sans motif grave. Tant qu’un mariage n’est pas célébré, de nombreux éléments nouveaux risquent d’en altérer la joie ou même de le faire annuler.
2° Dans le cas d’un homme qui n’a pas encore accompli la Mitsva de Pérou Ourvou (amener des enfants dans le monde), il faut être encore plus vigilant. Car le Talmud (Yébamot 62a) nous enseigne que la Guéoula (la délivrance) ne viendra que lorsque un certain nombre d’âmes juives seront descendues dans ce monde effectuer leur mission. Chaque mariage est donc en potentiel porteur de délivrance pour tout le peuple juif.
3° La nécessité de se référer aux Grands de la Torah. Combien d’erreurs souvent lourdes de conséquences ont été commises en suivant l’avis d’anciens biens intentionnés mais pas assez érudits qui ont imposé le report du mariage en brandissant l’argument du respect du défunt!
Qu’Hachem fasse que nous soyons toujours guidés par des dirigeants inspirés par Sa crainte et dotés d’une connaissance approfondie de la Torah.
REFERENCES DES HALAKHOT
A) Références : Rabbi Avraham Gombiner z.t.l dans le Maguen Avraham Siman 493 Saïf Katan 5, Hovot Yaïr Ot 9 ; Rabbi Yaakov Yossef z.t.l dans Béita Ahichéna page 309 saïf 3 ; Rabbi David HaLévy Ségal z.t.l (le Taz) dans Touré Zahav Oh HaHaïm Simans 493 et 551 Saïfs Katans 2 et 10 ; Rabbi Élâzar z.t.l de Worms, Guémara Yébamot page 62b, Guémara Êdouyiot fin du chapitre 2 ; Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Âroukh Siman 551 Saïf Katan 10 et Siman 492 Saïf 2 Saïf Katan 1 ; Rabbi Chmouël HaLévy Wosner z.t.l dans son Responsa Chevet HaLévy, Kovets MiBet Halévy du Bey HamiDrach de Rabbi Chmouël HaLévy Wosner z.t.l volume 1 page 57 ; Rabbi Haïm Palaggi z.t.l dans son Responsa Moëd Lékhol Haï Siman 6 Ot 11 ; Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans Michna Béroura Siman 493 Saïfs Katans 5 et 14 ; Rabbi Abraham Dantzig z.t.l dans son Séfer H’ayé Adam Siman 120 Saïf Katan 7 et dans Hayé Adam Klal 131 Ot 11.
B) Références : Mor Ouktsiyâ Siman 493, Responsa Yéhouda Yaâlé Even Aézer Siman 39 ; Rabbi Moché Feinstein z.t.l dans son Responsa Iguérot Moché Orah Haïm Siman 159, Responsa Helkat Yaacov Volume 1 Siman 97 Ot 1, Responsa Sridé Ech Volume 2 Siman 37.
C) Références : Rabbi David HaLévy Ségal z.t.l (Taz) dans Touré Zahav Or HaHaïm Siman Saïf Katan 2 ; Rabbi Chmouël HaLévy Wosner z.t.l dans son Responsa Chevet HaLévy volume 8 Siman 168 Ot 5, Kovets MiBet Halévy du Bey HamiDrach de Rabbi Chmouël HaLévy Wosner z.t.l volume 1 page 57 ; Rabbi Tsvi Cohen Chlita dans son Séfer Ben Péssah LéChavouôt chapitre 15 note 4 au nom de Rabbi Chlomo Zelmann Auerbakh z.t.l ; Rabbi Gabriel Zinner Chlita dans Nité Gabriel Halakhot Pessah volume 3 chapitre 53 Saïf 3.
D) Références : Rabbi Haïm Ben Benisty z.t.l dans son responsa Knesset Haguédola dans les notes du Beth Yossef Ot 1 et 4.
E) Références : Rabbi Haïm Vital z.t.l dans le Chaâr Hakavanot page 1c ; Rabbi Haïm Yossef David Azoulay z.t.l dans son responsa Birké Yossef siman 493 Saïf 10.
F) Références : Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans son Responsa Yabiâ Omer Volume 5 siman 38 page 349 et dans Yabiâ Omer Volume 3 siman 26 Saïf Katan 4 page 349 et dans Yéhavé Daât volume 3 Siman 31 Ot 20 et dans ‘H’azon Ovadia Halakhot Yom Tov page 256.
G) Références : Rabbi Yossef Chlomo Auerbach z.t.l dans son Responsa Achré Haïch page 433.
H) Références : Rabbi Ovadia Yassef z.t.l dans Halakhot Yom Tov page 256 ; Rabbi Yossef Chlomo Auerbach z.t.l dans son Responsa Achré Haïch page 435 ; Rabbi Yitshak Yossef Chlita dans Yalkout Yossef Siman 493 Saïf 2 lois du Omer.
I) Références : Rabbi Moché Feinstein z.t.l dans son Responsa Iguérot Moché Orah Haïm Volume 1 Siman 159 ; Rabbi Chlomo Zelmann Oyrbakh z.t.l dans Halikhot Chlomo page 363 ; Rabbi Yossef Chlomo Auerbach z.t.l dans Achré Aïch page 434.
J) Références : Rabbi Moché Feinstein z.t.l dans son Responsa Iguérot Moché Orah Haïm Volume 1 Siman 159.
K) Références : Maayan Omer Volume 3 page 105 ; Rabbi Haïm Ben Benisty z.t.l dans son responsa Knesset Haguédola dans les notes du Tour Siman 493 au nom du Maharam Di Lounzano z.t.l ; Rabbi Yoël Sirkiss z.t.l dans le Baït Hadach Siman 493.
L) Références : Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans H’azon Ovadia Halahot Yom Tov page 256 et dans Yabiâ Omer Volume 3 Helek Or Hahaïm Siman 26 Saïf Katan 4 dans H’azon Ovadia sur Yom Tov Page 261 ; Rabbi Yitshak Yossef Chlita Yalkout Yossef Siman 493 Saïf 14.
M) Références : Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans Hazon Ovadia Halakhot Yom Tov page 258 ; Rabbi Yoël Sirkiss z.t.l dans le Baï Hadach Siman 493, Hok Yossef Ot 2 ; Rabbi Yossef Molko z.t.l dans le Choul’han Gavoha Ot 1 ; Rabbi David Tsabah’ z.t.l dans son Responsa Chochanim Lédavid Volume 2 page 69 ; Rabbi Israël Méïr Hacohen z.t.l dans Michna Béroura Siman 493 Saïf Katan 1.
Aphorisme de Rabbi Chnéour Zalman z.t.l.
Il est des trésors dans les sphères célestes auxquels seul le chant a le pouvoir de donner accès.