Halakhot en Audio
La prière de Anénou (Voir la traduction en bas)
Anénou pour l’officiant
L’officiant lors des quatre jeûnes des 17 tamouz, Tichâ Béav, Tsom Guédalia et le 10 tévet, l’officiant récite ‘Ânénou dans la répétition de chaharit et de Minha entre la bénédiction de Goël et celle de Rofé. Il termine par Baroukh Ata Ado-Nay, ha’oné léâmo Yisraël béèt tsara. (qui répond au temps de détresse).
Références : Talmoud Babli Guémara Taânit page 11 a 13, Rabbi Yossef Karo z.t.l. dans le Choul’han Âroukh Siman 566 saif 5, Rabbi Yaâkov Haïm Sofer z.t.l. dans Kaf Hahaïm Siman 565
Lors d’un jeûne public, à priori l’officiant récitera Ânénou, que s’il y a un Minyan d’au moins dix fidèles qui jeûnent ; il peut être lui-même l’une de ces dix personnes.
S’il n’y a que six ou sept personnes (majorité du quorum de dix) à la synagogue qui observent le jeûne et participent à l’office, l’officiant pourra réciter Ânénou, entre Goël et Rofé Amo Yisraël, mais si il n’y a pas six pesonnes qui jeune le ministre officiant récitera Anénou dans Choméa Téphila.
Référence : Rabbi Ôvadia Yossef z.t.l dans Yéhavé Daat volume 1 siman 79.
Mais pour le jeûne d’Esther, il est préférable qu’il y en ait dix a priori.
Référence :Rabbi Yitshak Yossef Chlita dans Yalkout Yossef Halakhot Taanit.
Si le Hazan (ministre officiant) qui lit la Torah ne jeûne pas pour des raisons de santé, il ne lui sera permis d’officier que si personne d’autre ne peut le remplacer.
De même celui qui, pour une raison quelconque, ne jeûne pas, ne doit pas faire fonction d’officiant puisqu’il ne peut dire ‘anénou beyom hata’anith hazé dans la répétition de la Amida, alors qu’il ne jeûne pas. S’il n’y a personne d’autre, il peut faire l’office afin de ne pas priver les fidèles de répondre au Kaddich, à la Kedoucha et à Barekhou, mais il ne dira pas Ânénou en tant que bénédiction indépendante il le récitera dans choméâ tefila et terminera par choméâ tefila.
D’ailleurs, il en est de même pour celui qui est obligé d’être l’officiant à cha’harith parce qu’il n’y a personne d’autre pour le faire et qu’il se demande s’il pourra jeûner parce qu’il se sent faible, etc. : il ne dira pas Ânénou en tant que bénédiction indépendante dans la répétition, mais le récitera dans choméâ tefila.
Anénou pour le particulier
Ânénou dans la prière du matin et de Minha
Quelqu’un qui jeûne lors d’un jeûne public doit dire Ânénou aussi bien dans la prière du matin que dans celle de Minha, au milieu de la bénédiction de Choméâ tefila.
On termine la bénédiction par ki ata Choméâ Tefilat kol Pé, Baroukh ata HaChem Choméâ Tefila et l’on ne termine pas par haôné léamo Yisraël béèt tsara, car cette version est destinée qu’à la répétition par l’officiant, lorsqu’il dit Anénou entre Goël et rofé.
À Tichâ Béav chacun récitera également Ânénou dans la Âmida de Ârvit, puisqu’on a déjà commencé le jeûne avant la tombée de la nuit.
Mais pour les autres jeûnes, où l’on peut continuer à manger toute la nuit, il suffit de dire Anénou le matin et l’après-midi.
Dans certaines communautés, on à l’habitude de dire Anénou dans toutes les Âmidot, même dans la prière de Arvit la veille des jours où le jeûne ne commence que le matin : cet usage se justifie sur le plan Halakhique.
Les Achkénazim ils reciteront toujours Ânénou dans la prière de Minha du jeune.
Références : Guéonim, Rachi, Rabbi Moché Iserlas z.t.l. dans le dans le Choul’han Âroukh Siman 565 saif 3
Un oubli
Quelqu’un qui a oublié de réciter Ânénou et lorsqu’il a prononcé le nom de D. dans la bénédiction de Choméâ Tefila se souvient de son oubli, n’aura pas le droit de terminer par les mots de Lamédéni HouKékha pour pouvoir reprendre à Ânénou entre Choméâ tefila et retsé ; il devra terminer la Âmida et dire Ânénou à la fin de Elohaï Nétsor, afin de ne pas faire une interruption dans la Âmida.
Si le jour du jeûne, une personne ne jeûne pas pour des raisons de santé ou autre, elle ne récitera pas la prière de Anénou dans la Amida, car cette personne pourrait paraître menteuse car elle se contredit.
Références : Talmoud Babli Guémara Taânit page 11 a 13, Rabbi Yossef Karo z.t.l. dans le Choul’han Âroukh Siman 566 saif 5, Rabbi Yaâkov Haïm Sofer z.t.l. dans Kaf Hahaïm Siman 565, Rabbi Yossef Haïm z.t.l dans le Ben Ich Haï, Rabbi Israël Méïr Hacohen z.t.l dans Michna Béroura Siman 562 Saïf katan 6 il permet de réciter Anénou, Rabbi David Yossef Chlita dans Torat HaMo’adim volume 1 Siman 16, Rabbi Yitshak Yeranen dans son Responsa Yitshak Yeranen volume 1 Siman 5, Rabbi Ôvadia Yossef z.t.l dans Yabiâ Omer volume 1 section Yoré Déâ Siman 14 Saïf katan 8 Michné Halakhot volume 3 Perek 73, Rabbi Ôvadia Yossef z.t.l dans H’azon Ôvadia Halakhot Taânit page 106, Rabbi Yitshak Yossef Chlita dans Yalkout Yossef Halakhot Taanit.
La prière de Anénou
עֲנֵנוּ י »י עֲנֵנוּ בְּיום צוֹם תַּעֲנִיתֵנוּ כִּי בְצָרָה גְּדוֹלָה אֲנָחְנוּ. אַל תֵּפֶן אֶל רִשְׁעֵנוּ וְאַל תַּסְתֵּר פָּנֶיךָ מִמֶּנּוּ וְאַל תִּתְעַלַּם מִתְּחִינָתֵנוּ. הֱיֵה נָא קָרוֹב לְשַׁוְעָתֵנוּ, יְהִי נָא חֲסְדְּךָ לְנַחֲמֵנוּ. טֶרֶם נִקְרָא אֵלֶיךָ עֲנֵנוּ, כַּדָּבָר שֶׁנֶּאֱמַר: « וְהָיָה טֶרֶם יִקְרָאוּ וַאֲנִי אֶעֱנֶה. עוד הֵם מְדַבְּרִים וַאֲנִי אֶשְׁמָע ». כִּי אַתָּה ה’ הָעוֹנֶה בְּעֵת צָרָה, פּודֶה וּמַצִּיל בְּכָל עֵת צָרָה וְצוּקָה:
« Réponds-nous, Hachem, réponds-nous en ce moment et en ce temps car nous sommes en grande détresse. Ne détourne pas ta face de nous et ne repousse pas nos supplications car tu es Hachem, un D-ieu miséricordieux et clément, répondant à l’heure de détresse, délivrant et sauvant à chaque heure de calamité [ainsi qu’il est dit] « Mais ils crièrent vers Hachem dans leur détresse, Il les fit sortir de leurs angoisses. Béni sois-tu, Hachem qui répond à l’heure de détresse. »
Références : Talmoud Babli Michna Taânit page 13b, Yona chapitre 2 verset 8 et Rachi, Talmoud Yérouchalmi Guémara Taânit chapitre 2 Halakha 2, Midrash Sékhel Tov sur Chémot chapitre 16 ; Chiboulé Haleket seder Taânit chapitres 269 et 277, Sefer Ohel Moëd Chaar Hatéfila chapitre 1, Psaume 107 verset 28.
Il est mentionné dans Zékharia, Chapitre 8, Verset 19 « Ainsi parle Hachem : Le jeûne du 4ème mois (17 Tamouz), le jeûne du 5ème mois (9 Av), le jeûne du 7ème mois (jeûne de Guédalia) et le jeûne du 10ème mois (10 Tévèt) se transformeront pour la maison de Yéhouda en jours d’allégresses et de joies, en fêtes de réjouissances ».
Selon la Torah, le mois de Nissan représente le 1er des mois de l’année.
Nous sommes confiants que cette prophétie se réalisera très prochainement, Amen.
Références : Talmoud Babli dans la Michna Taânit 26 et 28, Toséfta Sota Chapitre 6, Sifri Parachat Vaéthanan, Talmoud Yérouchalmi Chapitre 4, Talmoud Babli Guémara Roch Hachana page 18.