Halakhot en Audio
La prière de Anénou (Voir la traduction en bas)
Anénou pour l’officiant
A Lors des quatre jeûnes du 17 tamouz, de Tichâ Béav, de Tsom Guédalia et du 10 tévet, l’officiant récite Ânénou dans la répétition de Chaharit et de Minha, entre la bénédiction de Goël et celle de Rofé. Il termine par Baroukh Ata Ado-Nay, ha’oné léâmo Yisraël béèt tsara (qui répond au temps de détresse).
B Lors d’un jeûne public auquel participe un Minyan d’au moins dix fidèles – dont l’officiant peut lui-même faire partie -, ce dernier récitera Ânénou.
Mais si à la synagogue, il n’y a que six ou sept personnes qui observe le jeûne et participe à l’office, l’officiant pourra réciter Ânénou, entre Goël et Rofé Amo Yisraël.
Si par contre, moins de six personnes qui jeûne se trouvent à la synagogue, le ministre officiant récitera Anénou dans Choméâ Téphila.
C Mais pour le jeûne d’Esther, il est préférable qu’il y ait a priori dix personnes qui jeûnent à la synagogue.
Si, pour des raisons de santé, le Hazan (ministre officiant) qui lit la Torah ne jeûne pas, il ne lui sera permis d’officier que si personne d’autre ne peut le remplacer.
D’ailleurs toute personne qui, pour une raison quelconque, ne jeûne pas, ne peut pas être officiant puisqu’elle ne peut dire ‘Anénou béyom hata’anith hazé dans la répétition de la Amida, sans jeûner.
Si on ne peut la remplacer, elle pourra tout de même officier pour ne pas priver les fidèles de répondre au Kaddish, à la Kedoucha et à Barekhou, mais ne dira pas Ânénou en tant que bénédiction indépendante : elle le récitera dans Choméâ tefila et terminera par Choméâ tefila.
Il en est de même pour celui qui doit être officiant à Cha’harit : s’il se sent trop faible pour jeûner et ne peut être remplacé, il ne dira pas Ânénou en tant que bénédiction indépendante dans la répétition, mais le récitera dans Choméâ tefila.
Anénou pour le fidèle :
D Ânénou dans la prière du matin et de Minha
Lors d’un jeûne public, on doit dire Ânénou aussi bien dans la prière du matin que dans celle de Minha, au milieu de la bénédiction de Choméâ tefila. On terminera la bénédiction par ki ata Choméâ Tefilat kol Pé, Baroukh ata Ado-Nay Choméâ Tefila (et non haôné léamo Yisraël béèt tsara, car cette version est réservée à la répétition par l’officiant, lorsqu’il dit Anénou entre Goël et rofé).
À Tichâ Béav, chacun récitera également Ânénou dans la Âmida d’Arvît, puisqu’il aura déjà commencé à jeûner avant la tombée de la nuit. Mais pour les autres jeûnes où l’on peut continuer à manger toute la nuit, il suffit de dire Anénou le matin et l’après-midi.
Dans certaines communautés, on a l’habitude de dire Anénou dans toutes les Âmidot, même dans la prière d’ Arvit la veille des jours où le jeûne ne commence que le matin : cet usage se justifie sur le plan halakhique.
Les Ashknazes, eux, réciteront toujours Ânénou dans la prière de Minha du
jeûne.
E Si on a oublié de réciter Ânénou et qu’on s’en rend compte après avoir prononcé le nom de D. dans la bénédiction de Choméâ Tefila, on n’aura pas le droit de terminer par Lamédéni HouKékha pour pouvoir reprendre à Ânénou, entre Choméâ tefila et retsé ; il faudra d’abord terminer la Âmida et dire Ânénou à la fin de Elohaï Nétsor, afin de ne pas s’interrompre dans sa prière.
Si une personne ne jeûne pas pour raisons de santé ou autres, elle ne récitera pas la prière de Anénou dans la Amida : elle pourrait paraître menteuse en se contredisant.
F La prière d’Anénou
עֲנֵנוּ י »י עֲנֵנוּ בְּיום צוֹם תַּעֲנִיתֵנוּ כִּי בְצָרָה גְּדוֹלָה אֲנָחְנוּ. אַל תֵּפֶן אֶל רִשְׁעֵנוּ וְאַל תַּסְתֵּר פָּנֶיךָ מִמֶּנּוּ וְאַל תִּתְעַלַּם מִתְּחִינָתֵנוּ. הֱיֵה נָא קָרוֹב לְשַׁוְעָתֵנוּ, יְהִי נָא חֲסְדְּךָ לְנַחֲמֵנוּ. טֶרֶם נִקְרָא אֵלֶיךָ עֲנֵנוּ, כַּדָּבָר שֶׁנֶּאֱמַר: « וְהָיָה טֶרֶם יִקְרָאוּ וַאֲנִי אֶעֱנֶה. עוד הֵם מְדַבְּרִים וַאֲנִי אֶשְׁמָע ». כִּי אַתָּה ה’ הָעוֹנֶה בְּעֵת צָרָה, פּודֶה וּמַצִּיל בְּכָל עֵת צָרָה וְצוּקָה:
« Réponds-nous, Hachem, réponds-nous en ce moment et en ce temps car nous sommes en grande détresse. Ne détourne pas ta face de nous et ne repousse pas nos supplications car tu es Hachem, un D-ieu miséricordieux et clément, répondant à l’heure de détresse, délivrant et sauvant à chaque heure de calamité [ainsi qu’il est dit] « Mais ils crièrent vers Hachem dans leur détresse, Il les fit sortir de leurs angoisses. Béni sois-tu, Hachem qui répond à l’heure de détresse. »
G Il est mentionné dans Zékharia, Chapitre 8, Verset 19 « Ainsi parle Hachem : Le jeûne du 4ème mois (17 Tamouz), le jeûne du 5ème mois (9 Av), le jeûne du 7ème mois (jeûne de Guédalia) et le jeûne du 10ème mois (10 Tévèt) se transformeront pour la maison de Yéhouda en jours d’allégresses et de joies, en fêtes de réjouissances ».
Nous sommes confiants que cette prophétie se réalisera très prochainement, Amen.
Références
A : Talmoud Babli Guémara Taânit page 11 a 13, Rabbi Yossef Karo z.t.l. dans le Choul’han Âroukh Siman 566 saif 5, Rabbi Yaâkov Haïm Sofer z.t.l. dans Kaf Hahaïm Siman 565
B Rabbi Ôvadia Yossef z.t.l dans Yéhavé Daat volume 1 siman 79.
C :Rabbi Yitshak Yossef Chlita dans Yalkout Yossef Halakhot Taanit.
D Guéonim, Rachi, Rabbi Moché Iserlas z.t.l. dans le dans le Choul’han Âroukh Siman 565 saif 3
E Talmoud Babli Guémara Taânit page 11 a 13, Rabbi Yossef Karo z.t.l. dans le Choul’han Âroukh Siman 566 saif 5, Rabbi Yaâkov Haïm Sofer z.t.l. dans Kaf Hahaïm Siman 565, Rabbi Yossef Haïm z.t.l dans le Ben Ich Haï, Rabbi Israël Méïr Hacohen z.t.l dans Michna Béroura Siman 562 Saïf katan 6 il permet de réciter Anénou, Rabbi David Yossef Chlita dans Torat HaMo’adim volume 1 Siman 16, Rabbi Yitshak Yeranen dans son Responsa Yitshak Yeranen volume 1 Siman 5, Rabbi Ôvadia Yossef z.t.l dans Yabiâ Omer volume 1 section Yoré Déâ Siman 14 Saïf katan 8 Michné Halakhot volume 3 Perek 73, Rabbi Ôvadia Yossef z.t.l dans H’azon Ôvadia Halakhot Taânit page 106, Rabbi Yitshak Yossef Chlita dans Yalkout Yossef Halakhot Taanit.
F Talmoud Babli Michna Taânit page 13b, Yona chapitre 2 verset 8 et Rachi, Talmoud Yérouchalmi Guémara Taânit chapitre 2 Halakha 2, Midrash Sékhel Tov sur Chémot chapitre 16 ; Chiboulé Haleket seder Taânit chapitres 269 et 277, Sefer Ohel Moëd Chaar Hatéfila chapitre 1, Psaume 107 verset 28.
G Talmoud Babli dans la Michna Taânit 26 et 28, Toséfta Sota Chapitre 6, Sifri Parachat Vaéthanan, Talmoud Yérouchalmi Chapitre 4, Talmoud Babli Guémara Roch Hachana page 18.