תרבחו ותסעדו – HAPPY MIMOUNA – TERBHO VETESSAADOU (gagne et réussi)
A TOUT LE PEUPLE D’ISRAEL AMEN
Cette fête ne peut être célébrée qu’à l’issue de Pessah et surtout pas avant, Hassvé Chalom !
La Mimouna est une fête observée depuis l’époque des Guéonim (vers 900) par les communautés originaires d’Afrique du Nord à la sortie du dernier jour de Pessa’h, Isrou ‘Hag Pessa’h.
Il y a plusieurs explications à cette coutume en voici quelques-unes :
1) Partager les repas :
Pendant la fête de Pessah, comme il y a de nombreux interdits, les familles s’abstiennent souvent de partager leurs repas. C’est pour cela qu’à l’issue de la fête, on se rattrape !
2) Rabbi Maïmon :
C‘est le jour de l’anniversaire du décès de Rabbi Maïmon, le père de Moché ben Maïmon, le Rambam, qui aurait vécu six ans au Maroc.
3) Emouna (croyance) :
A) Il est dit dans la Guémara : En Nissan ils furent délivrés et en Nissan ils seront délivrés.
b) Au 7ème jour de Pessah, la majeure partie du mois de Nissan s’est écoulée et l’espoir d’être délivrés pourrait perdre de son intensité.
c) Le mot Hébreu Emouna (croyance), car on a espéré́ durant tout Pessah que le Machiah, le Messie, se révèle durant la fête. Comme elle tire à sa fin et même si le Messie n’est pas venu, les Juifs signifient par la Mimouna qu’ils continuent de croire à sa venue et ne désespèrent pas.
3) Mamon, argent :
Mimouna viendrait du mot Hébraïque Mamon, c’est à dire argent. Au 7ème jour de Pessah, les Bné Israël traversèrent la mer rouge et comme les Égyptiens moururent noyés, les Bné Israël se seraient enrichis par leur butin inespéré́. Nous célébrons donc la réalisation de la promesse d’Hachem afin de bien ancrer en nous qu’Hachem réalise ses promesses.
4) L’abondance :
a) Dans les écrits du Rav Nissim Gaon z.t.l, qui vécut au Xème siècle à Kairouan, en Tunisie, est mentionnée la coutume de consommer des laitages, du leben (petit lait fermenté) à l’issue de la fête de Pessah, le lait représentant l’abondance et la blancheur. Dans les communautés d’Algérie on avait l’habitude de manger un couscous au beurre.
b) On retrouve sur la table des poissons et une grosse boule de levain dans laquelle était posé un Louis d’or, symbole d’abondance.
5) Mimoun (chance) :
Par ce mot arabe, מזל והצלחה, on demande à Hachem de nous envoyer un bon sort après la fête de Pessah qui a été en général coûteuse pour tout un chacun.
6) Bénédiction :
B) a) Certains lisent les passages des Proverbes du Roi Salomon et donnent à leur épouse et à leurs enfants leur douce bénédiction en leur offrant une datte fourrée aux amandes.
b) D’autre se rendent chez les Rabbanim et les Cohanim afin de recevoir une bénédiction.
REFERENCES DES HALAKHOT
A) Références : Talmoud Babli traité Roch Hachana page 11b.
B) Références : Guémara Pessahim page 30a, Déamar Rabba ; Rabbi Abraham Elmaliyah dans Zékhor Léabraham Kovets Maamarim page 223 ; Rabbi Éliyahou Bitton Chlita dans Nétivot Hamaârav page 193 note 1a page 197 simans 1 à 23 ; Rabbi David Ovadia z.t.l dans Nahagou Haâm Halakhot Pessa’h page 52 ; Rabbi Yossef Ben Naïm z.t.l dans Noheg Bé’Hokhma page 32 ; Rabbi Eliyahou Guigui z.t.l dans le Séfer Zé Hachoulhan volume 2 siman 55, Séfer Vatitpalel Hana volume 2 page 95 ; Rabbi David Sebbag z.t.l dans le Séfer Chéar Yérakot page 6 ; Aharon Maman dans Mimouna Midrach Hachem des traditions des fêtes page 11 ; Rabbi Chlomo HaCohen Skali z.t.l de Debdou dans son responsa Vayahel Moché siman 6 ; Rabbi Rafaël Marciano z.t.l dans son Séfer Hag Hamimouna page 34 ; Rabbi Abraham Elkoubi dans son Séfer Abraham Yaguel ; Rabbi Rafaël Bensimhon Chlita dans le Séfer Yéhadout Hamagrèb page 127, Séfer Kéhilat Tsofrou volume 4 page 24, Séfer Beth Habéhira page 269 ; Rabbi Haïm Palaggi z.t.l dans son Responsa Moëd Lékhol Haï Siman 4 Ot 43 ; Rabbi Yaâkov Haïm Sofer z.t.l dans Kaf HaHaïm section Ora’h Haïm siman 491 Saïf Katan 11 ; Rabbi Yédidya Monsonégo z.t.l de Fez dans son Séfer Pithé Chochanim Halakhot Péssah Ot 2.
Aphorisme de Rabbi Chnéour Zalman z.t.l.
Il est des trésors dans les sphères célestes auxquels seul le chant a le pouvoir de donner accès.