Halakha N°1
Le Hatam Sofer z.t.l (Rabbi Moché Schreiber z.t.l), explique que ce soir-là, les Chrétiens vont à la Messe de minuit. Les Rabbanim ont donc limité l’étude de la Torah avant minuit pour que les Juifs puissent se coucher tôt. Il n’y aurait ainsi aucune accusation contre le peuple juif.
D’après cette explication il faut préciser que l’habitude d’étudier le soir de noël ne s’applique que jusqu’à ‘Hatsote (milieu de la nuit).
Références : Au nom du Korbane Nétanel et Rabbi Moché Sofer z.t.l dans le ‘Hatam Sofèr au nom de son maître Rabbi Nathan Adler z.t.l.
On rapporte que pour éviter de faire du Bitoul Torah (gâcher le temps qui aurait pu servir à l’étude de la Torah), certains Rabbanim avaient l’habitude de s’adonner ce soir-là à des préparatifs pour tous les Chabbatot de l’année, préparation des mèches de l’allumage des bougies, coupage du papier toilette pour chabbat, d’autres Rabbanim profitaient de l’occasion pour classer leurs factures de l’année, calculant ce qu’il leur fallait mettre de côté pour accomplir la Mitsvah du Maasser (de la dîme).
Le Rabbi de Loubavitch z.t.l Rabbi Menahem Mendel Schneerson z.t.l jouait aux échecs avec son beau-père le soir de Noël.
D’autres organisaient, ce jour là, des réunions concernant les problèmes de leur communauté.
Références : Sihat HaRabbi Parachat Vayéchev 1er jour de Hannouka 5750, Rabbi Ménahem Mendel Schneerson z.t.l. dans son Séfer Chaâré Halakha OuMinhag Volume 3 pages 64 à 66.
Halakha N°2
Certains expliquent qu’étudier ce soir-là, donne un « pouvoir » à la Klipa « forces » d’impuretés, les vaisseaux ou manifestations des forces maléfiques deviennent alors plus fortes ce soir-là et se déchainent. Le Sefer Haminhagim (Livre des Coutumes) enseigne que la plupart des hérétiques ont abandonné la Torah pour se convertir car il y a eu une fusion avec l’impureté pendant le premier Noël Chrétien.
Références : Rabbi Yossef Bensamone z.t.l dans son Responsa Edout BéhYossef page 284, le Rabbi Rachab z.t.l., Rabbi Menahem Mendel Schneerson z.t.l. le Rabbi de Loubavitch z.t.l dans son Sefer Siyah Sarfé Kodech page 192 et dans le Hayom yom du 17 Tevet 5703 et dans Sihat HaRabbi Parachat Vayéchev 1er jour de Hannouka 5750 et dans Chaâré Halakha OuMinhag Volume 3 pages 64 à 66 et dans le Kovets Yagdil Torah Yérouchalayim 5739 siman 110 page 147, Rabbi Chalom Rokeach z.t.l de Belz (Sar Shalom) dans son Séfer Dover Shalom au nom du Rabbi Dov beer de Mézritch z.t.l, Rabbi Tsvi Élimelekh Chapira z.t.l. de Réminov dans son séfer Réguel Yéchara, Rabbi Chmouel Baroukh Ganout z.t.l.
Le Hidouché Harim de Gour racontait l’histoire suivante : un curé avait demandé à Rav Yéhonatan Eybéchits z.t.l.: si vous n’étudiez pas la Torah ce soir-là, sur quoi le monde tient-il (puisque le monde ne peut perdurer que par le mérite de l’étude de la Torah Voir Guémara Ménahot 20a. Pirké Avot Chapitre 1, Michna 2.)
Rabbi Yéhonatan lui aurait répondu que puisque « La coutume Minhag du peuple d’Israël, c’est aussi de la Torah » (accomplir un Minhag c’est accomplir la Torah), le monde repose sur l’accomplissement du Minhag qui consiste justement à ne pas étudier ce jour-là.
Références : Sefer Loua’h Davar Béito, Rabbi Tsvi Élimelekh Chapira z.t.l. de Réminov dans son séfer Réguel Yéchara dans les notes.
Il est toutefois évident qu’il ne faudra pas participer aux réjouissances organisées ce soir-là et participer à un réveillon par exemple.
Certains ont aussi l’usage de s’abstenir de relations conjugales à ce moment, bien que la majorité des Décisionnaires ne mentionnent pas cette restriction.
Références : Rabbi Simha Rabinovitch z.t.l dans Piské Téchouvot siman 240 Note 10.
Aphorismes du Baal Chem Tov
Si ton fils s’engage sur de mauvaises voies, aime-le plus que jamais.