A) Bien que selon la Loi, il sera permis de consommer les aliments énumérés ci-dessous, beaucoup de communautés ont malgré tout conservé la coutume de s’en abstenir pendant Pessah. Même si dans nos générations, les raisons ne sont plus valables, la coutume reste vivante. (Mises à part les Kitniyot, comme nous l’avons déjà expliqué).
B) Certains ne mangent pas d’ail ni d’oignon car dans le passé, il est possible qu’il ait été trempé dans de la bière ou du whisky.
Aussi, comme c’est une fête au cours de laquelle on parle beaucoup (Pé – Sah : la bouche qui parle) on veille tout particulièrement le soir du Séder où l’on va raconter ensemble l’histoire de Pessah à ne pas avoir une mauvaise haleine en mangeant de l’ail ou de l’oignon.
C) Dans certaines communautés, on ne boit pas de thé pendant Pessah parce qu’autrefois, il pouvait arriver de trouver des grains de blé dans le thé en vrac.
D) Certains ne mettent pas de sucre dans leur boisson et le remplacent par des dattes ou du miel. Car dans le passé, certains producteurs trempaient du pain dans le sucre, le rendant ainsi Hamets.
E) Quand il n’y a pas de label cachère sur le sucre en cubes, il est préférable de prendre du sucre en poudre.
F) Beaucoup de communautés ont pour coutume de ne pas manger de pois chiches, de petits pois, de riz. Ce n’est pas pas parce qu’ils sont Hamèts mais parce qu’autrefois, on stockait les denrées dans des sacs de jute qu’on réutilisait tous les trois mois : donc après trois mois de riz, trois mois de farine, puis trois mois de petits pois etc. Quand on voulait du riz, on avait donc inévitablement dans sa pelletée des pois chiches ou des petits pois et… de la farine. C’est pourquoi les Rabbanim avaient interdit ces féculents.
G) Une autre raison : en arabe les pois-chiches se disent Homs, un mot qui ressemble à Hamets.
H) D’autres Kéhilot (communautés) n’ont pas cette tradition, mais il faut soigneusement les trier (3 fois), avant Pessah’ pour s’assurer qu’aucun grain de blé ou de céréale n’y soit mêlé.
I) Certains ont l’habitude de ne pas manger des aliments contenant des olives, particulièrement les olives noires, durant le mois de Nissan, parce que c’est le début de l’année (d’après le décompte de la Thora), particulièrement les olives noires qui sont acides et aigres, aussi, parce que la consommation d’olives entraîne la perte de mémoire et c’est le mois où nous devons nous rappeler la sortie d’Egypte
J) Les 5 situations qui provoquent l’oubli de l’étude selon nos Maîtres :
1) Lorsqu’on consomme les restes de nourritures d’une souris ou d’un chat. Lorsqu’on consomme leur cœur ;
2) Lorsqu’on mange fréquemment des olives ;
3) Lorsqu’on boit de l’eau qui a servi à un bain ;
4) Lorsqu’on met ses pieds l’un sur l’autre pour les laver ;
5) Certains ajoutent : lorsqu’on place un objet sous sa tête.
REFERENCES DES HALAKHOT
A) Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh siman 467 Saïf 8.
B) Références : Rabbi Haïm Pinh’as Louria z.t.l dans son responsa Méchiv Halakha Volume 1 Siman 317 ; Rabbi Betsalel Stern z.t.l dans le responsa Betsel Ha- Hokhma volume 4 Siman 113.
C) Références : Rav Éliyahou Bitton Chlita dans Nétivot Hamaârav page 179 Saïf 33.
D) Références : Rabbi David Ovadia Chlita dans Nahagou Haâm Halakhot Pessa’h page 45 Saïf 7 ; Rabbi Yossef Ben Naïm z.t.l dans Noheg Bé ’Hokhma page 163 ; Rabbi Yits’hak Hazan Chlita dans son Séfer LéYits’hak Réah’ Ot 80 ; Rabbi Éliyahou Bitton Chlita dans Nétivot Hamaârav page 179 Saïf 33 ; Rabbi Moché Tolédano z.t.l dans Hachamaïm Ha’hadachim Siman 55, Maguen David siman 2, Otsrot Poské Hakhmé Maroco page 134.
E) Références : Rabbi Moché Isserlas z.t.l dans le Choul’han Aroukh Siman 607 Saïf 8 ; Rabbi Yaâkov Haïm Sofer z.t.l dans Kaf Hahaïm, sur Ora’h Haïm Siman 607 Saïfs Katans 68 à 78 et 27 ; Rabbi Yérmiyahou Ménahem HaCohen Chlita Av Beth Din de France dans son responsa Véérim HaCohen volume 1 ; Rabbi Yits’hak Touvia Weiss Chlita ; Rabbi Binyamin Chmouëli Chlita.
F) Références 1 : Rabbi Chnéour Zelmann z.t.l de Lyadi auteur du Tanya dans le Choul’han Aroukh HaRav siman 453 Saïf 1 ; Rabbi Chlomo Ganzfried z.t.l dans le Kitsour Choul’han Aroukh, Siman 117, Saïf 4 ; Rabbi Haïm Yossef David Azoulay z.t.l dans le Birké Yossef, Saïf Katan 2.
G) Références 2 : Guémara Péssah’im 35a et 114b ; Rabbi Éliyahou Bitton Chlita dans Nétivot Hamaârav page 178 Saïfs 29 et 30 ; Rabbi Yossef Ben Naïm z.t.l dans Noheg Bé ’Hokhma page 160, responsa du Rav Yossef Méssas z.t.l dans Maïm Haïm volume 2 siman 42 ; Rabbi Baroukh Raphaël Tolédano z.t.l dans son Kitsour Choul’han Aroukh page 133 ; Rabbi Haïm Palaggi z.t.l dans son Responsa Lev Haïm volume 2 siman 94.
H) Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh siman 453 ; Rabbi David Ovadia Chlita dans Nahagou Haâm Halakhot Pessa’h page 45 Saïf 7 ; Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans Yéhavé Daât volume 1 siman 9 et H’azon Ovadia page 82 ; Rabbi Yitzhak Ratsavi z.t.l dans le Choul’han Aroukh Hamékoutsar des lois Yéménites volume 3 page 15 ; Rabbi Yossef Haïm z.t.l dans le Ben Ich Haï Chana 1 Parachat Tsav Halakha 41.
I) Références : Rabbi Yossef Ben Naïm z.t.l dans Noheg Bé ’Hokhma page 28 ; Rabbi Yits’hak ibn Danan z.t.l dans Maïm ‘Haïm Siman 190 ; Rabbi David Ovadia Chlita dans Nahagou Haâm Halakhot Pessa’h, Otsrot HaMaghreb Halakhot Pessa’h et Otsrot Poské ‘Hakhmé Maroco, Guémara Horayot (13b).
J) Références : Guémara Horayot 13b.
Aphorisme du Admour de Kalev z.t.l
De nombreuses difficultés disparaitraient de notre vie si nous ne tentions pas de toujours porter plus que notre fardeau du jour.