RÉSUMÉ.
TÉTSAVÉ contient 4 commandements positifs et 3 interdictions. Accommodement des lampes du candélabre, chaque jour. Vêtements pontificaux. Consommation de la viande de certains sacrifices par les Kohanim.
L’encensement aromatique. Interdiction de séparer le pectoral de l’éfod. Interdiction de déchirer l’ourlet de la robe du Grand Prêtre. Interdiction d’offrir sur l’autel des parfums autres que l’encens aromatique.
1) Après avoir donné des ordres pour la construction du sanctuaire, la Torah poursuit en précisant les ornements et les vêlements de ceux qui doivent le gérer en étant d’une façon permanente à son service. Parmi eux, le Cohen Gadol (grand prêtre) occupe une place particulière.
2) Ses vêlements illustrent son importance capitale et son rôle tout à tait exceptionnel. Choisi parmi ses frères pour ses qualités de sagesse, de piété, de beauté et d’indépendance.
3) Ses vêlements sacerdotaux sont au nombre de huit, à savoir : le pectoral, plaque incrustée maintenue sur la poitrine par des cordons, l’éphod en forme de boléro fermé sur le devant, le manteau, le pantalon, le turban, la ceinture et la plaque frontale.
4) De ces huit vêlements, quatre sont également portés par ses frères, les prêtres : le pantalon, la robe, le turban et la ceinture.
Aucun d’eux ne porte de chaussures ou de pantoufles. C’est les pieds nus que le prêtre accomplit son service (ce qui, d’après le Talmud, provoquait souvent des conséquences désagréables et nécessitait des soins particuliers). Des cérémonies spéciales sont prescrites pour accompagner l’installation des prêtres.
5) Pour conclure, la Paracha nous donne la description du dernier objet qui figure dans l’enceinte du sanctuaire : l’autel en or, destiné à recevoir l’encens sacré, hommage suprême de la nation, uniquement réservé à des occasions particulières.
Commentaires
Ce qui frappe en lisant notre paracha, c’est l’absence du nom de Moché. Il est présent dès le premier mot « et toi tu ordonneras aux enfants d’Israël qu’ils prennent de l’huile d’olive pure concassée pour le luminaire », (Shémote 27, 20) et toi (ata) désigne bien sûr Moché, mais son nom n’est jamais mentionné.
a) Celui dont la mission est de redonner la valeur du nom dans une société égyptienne anonyme, lui qui se révèle dans le livre de Chémoth, c’est-à-dire le livre des noms,
b) Celui dont dans la première question à Dieu est « quel est ton nom ? », lui dont le nom lu à l’envers (de gauche à droite) van nav donne Hachem = le Nom, brille ici par son absence.
c) Que vient nous apporter le mot « véAta » (=et toi)?
Cette absence selon la tradition serait liée aux propos que Moché aurait prononcés: “ Si Tu refuses de leur pardonner, efface-moi alors, de Ton Livre ” que Tu as écrit ». Ayant en effet appris que Dieu voulait détruire Israël après la faute du veau d’or. Moché est prêt à s’effacer pour sauver son peuple. Et voilà que Qu’Hachem revient de sa colère et qu’Il pardonne à Israël. Moché a gagné, il est un bon avocat, il en ressort grandi. Mais dans cette histoire qui dit « grandeur » dit « risque.
Nous en déduisons donc qu’il est impossible de séparer Moché de son peuple. Rachi précise par ailleurs que : “ Moché est le peuple Juif, et le peuple Juif est Moché. ” Le lien de Moché avec les Juifs était plus important que la relation qu’il avait avec la Torah. Son sacrifice à l’égard de tout le peuple Juif, même pour les plus grands pécheurs d’entre eux, passait avant sa relation avec la Torah.
En fait, Moché dit à Hachem: “ S’il n’y a pas dans ta Torah de place pour le pardon des pécheurs, je te demande, alors, de m’effacer de ce Livre, car je ne conçois pas une Torah qui ne saurait pardonner même le plus infâme des pécheurs de mon peuple. ”
Nous devons imiter Moché, le berger fidèle. Comme lui, nous devons aimer tous les Bné Israel quelle que soit leur situation spirituelle. Notre Paracha – Tétsavé – poursuit la description et l’énumération des différents éléments du Michkan. Ce passage donne les instructions pour la fabrication des ustensiles du Temple et des vêtements sacrés des Kohanim – les prêtres. La dernière Mitsva énoncée par la Paracha concerne la construction d’un autel à encens en or.
Analysons donc les particularités de ce rite :
L’encens était offert chaque jour par un Kohen différent ; seul un Kohen pouvait entrer dans l’enceinte du Sanctuaire ; Le Kohen se retrouvait seul face à la Présence Divine.C’est en ce point que nous pouvons faire le parallèle avec le service de Hachem de chaque Juif. Nous atteignons le plus haut niveau de pratique de la Torah et des Mitsvoth lorsqu’ils sont appliqués dans la discrétion et sans fanfare ; dans cette situation, chacun de nous se retrouve face à Hachem.
En réalité, nous pouvons dire que chaque Juif est considéré “Kohen” ; “ Vous serez pour Moi une nation de Kohanim. ” La meilleure façon d’exécuter une Mitsva – et particulièrement la Tsédaka – est de l’appliquer à l’abri des regards et des flashs médiatiques. Un Juif ne devra jamais faire une Mitsva dans le but d’être reconnu où d’être cité dans les journaux pour ses œuvres.
La discrétion est la forme la plus parfaite pour entreprendre une bonne action ; Le dialogue avec Hachem se fait alors intime, à la manière de l’encens qui n’était offert par le Kohen qu’en Présence de Hachem.En outre, à l’instar de l’encens offert dans le Temple, le service de Hachem fait dans la discrétion cause et engendre la manifestation de Ché’hina – la Présence Divine – à travers le monde.
Likouté Si’hoth Vol 1 et XXI
Parole de sagesses
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La puissance ne consiste pas à frapper fort ou souvent, mais à frapper juste.
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Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction