La paracha HOUKAT contient 3 commandements positifs.
1) La vache rousse.
2) Loi concernant l’impureté émanant d’un mort.
3)Ordonnances concernant l’eau de lustration, qui rend impur celui qui est pur et purifie celui qui a été souillé par un mort.
Notre Paracha commence par traiter du sujet de la Vache Rousse, qui permet de purifier quelqu’un qui s’est trouvé en contact avec un mort.
Elle continue par nous conter la mort de Myriam puis celle d’Aaron.
Ensuite elle nous parle du grand nombre de morts dans le peuple du à la morsure des serpents brûlants, et elle se termine par les guerre entreprises contre les Rois de Si’hon et ôg.
ZOTH HOUKATH HATORA
À propos de la Vache Rousse, le texte emploie une tournure assez particulière » Zoth Houkath hatorah » » Ceci est un statut de la Loi qu’a prescrit Hachem ».
À ce sujet, Rachi dit » Parce que Satan et les nations du monde se moquent d’Israël en disant à propos du précepte de la Vache Rousse : » Qu’est ce que ce Commandement et quel en est le motif ? » C’est pour cela qu’il est écrit ‘Houkat, c’est un décret émanant de Moi que tu n’a pas le droit de critiquer « .
Dans la tradition juive on range les commandements dans différentes catégories :
1) – MICHPATIM
Les Lois rationnelles ou logiques que l’homme aurait pu découvrir par lui même, de par la seule vertu de son intelligence, sans aucune révélation divine. Ainsi toutes les lois que les sociétés instituent pour le maintien de l’ordre, pour le bien être des populations
2) – ÉDOUYOT
Les Lois révélées comme le Chabbat que l’homme n’aurait jamais découvert par lui même, par l’institution d’un jour de repos par semaine qui paraît aujourd’hui si naturel et qui s’avère être l’une des contributions les plus originales au progrès de l’humanité
Il en est de même du respect des parents .
3) -HOUKIM
La troisième catégorie est celle des ‘Houkim, des lois dites irrationnelles. En fait il s’agit de Lois dont la signification véritable nous échappe. Ainsi la Vache Rousse rend impur celui qui la prépare et pur l’homme impur.
Il est évident qu’il existe une raison à ces Lois et que cette raison peut être connue de certains hommes privilégiés, qui n’ont pas eu la possibilité de transmettre cette signification aux générations suivantes.
On sait que Moché connaissait la signification de la Vache Rousse, mais il ne l’a pas transmise. Est-ce parce que la raison d’une telle signification nous dépasse ? Nul ne le sait, bien que l’on ait cherché à chaque génération à expliquer le sens de toutes les Mitzvoth, même de celles appartenant à la catégorie des ‘Houkim.
En disant Zoth ‘Houkath Hatora, on peut ériger en règle générale l’attitude à adopter face aux Mitzvoth.
L’EXPRESSION DE LA VOLONTÉ DIVINE.
Il est vrai qu’il existe des lois rationnelles, logiques, accessibles à l’esprit et d’autres moins accessibles à l’entendement humain.
Le juif engagé dans la voie véritable de la tradition juive est celui qui considère chaque Mitzvah comme un Hok, un décret divin, un ordre du Roi que l’on ne discute pas. En d’autres termes, l’attitude la plus conforme à la volonté divine exprimée dans la Torah est celle de l’homme qui met en pratique les Mitzvoth, non pas dans la mesure où il les comprend, et ou elles lui paraissent judicieuses, intéressantes, exhaustives, mais tout simplement parce qu’elles sont l’expression de la volonté divine.
Je me lave les mains avant de manger, pas pour raison d’hygiène ou pour toute autre raison, mais plus simplement au-delà de toute signification, parce qu’au travers de la Halakha, ce qui m’intéresse, c’est de me conformer à la volonté divine.
Évidemment, cette attitude du véritable croyant, nécessite des qualités d’humilité et de soumission à Achem. Il est certain que cette humilité et cette soumission ne doivent nullement nous détourner de la recherche d’une signification dans le but de mieux réaliser la signification divine.
AU DESSUS DE L’ESPRIT HUMAIN.
Dans la paracha de cette semaine, nous apprenons la mitsvah de la « Para Adouma », c’est-à-dire, de la purification en aspergeant les cendres de la vache rousse. Cette mitsvah est un exemple classique de ‘hok, c’est-à-dire de statut décrété par Achem et dont la compréhension est au dessus de l’esprit humain.
Le Roi Salomon affirma concernant la raison profonde du commandement de la vache rousse: « Je voudrais me rendre maître de la sagesse! Mais elle s’est tenue loin de moi. » (Ecclésiastes 7:23). Quand le Roi Salomon pensa qu’il était assez sage pour comprendre comment les cendres de la vache rousse purifient une personne, alors il s’aperçut finalement qu’en tentant à saisir ce secret avec son esprit humain il ne ferait qu’essuyer un échec, et repousserait plus loin des limites de sa compréhension les secrets de cette mitsvah.
C’est alors qu’il réalisa: « Il n’y a pas de sagesse excepté Ta sagesse, il n’y a pas de compréhension excepté Ta compréhension. Alors seulement, il comprit la signification de la vache rousse.
Le Or ha-Hayim Hakadoch, mentionne «quiconque accomplit une mitsva, parce qu’elle représente un décret divin, sans explication rationnelle apparente, est considéré comme ayant accompli toute la Tora qu’Achem a ordonnée.
Et ceci est évident, car quiconque est prêt à accomplir un décret montre en fait qu’il est prêt à accomplir la Tora dans toute sa totalité.
APPROFONDIR LES LOIS
À la fin de son traité sur le service du Temple, Maimonide explique également : »Il est recommandé d ‘approfondir les lois de la Sainte Tora et d’essayer de comprendre leur signification. Mais il ne faudra pas considérer les choses incomprises comme étant de moindre importance, et il ne faudra pas déconsidérer l’in interprétable !Car celui qui tente de se mesurer avec l’esprit divin risque d’en être perdant . Il ne faut pas considérer ces préceptes comme des données profanes
Haftara Juges XI,1 – XI,33
Le chapitre précédent nous fournissait la nomenclature de toutes les divinités auxquelles Israël rendait alors hommage, celles grâce à qui il pensait satisfaire ses aspirations religieuses, la Loi de D… lui paraissant trop fastidieuse. Remarquons que c’était déjà le phénomène de l’assimilation qui se manifestait. En s’adonnant à l’idolâtrie, Israël voulait ressembler aux peuples qui l’environnaient. Mais ces peuples rejettent Israël, et le persécutent. Dans le malheur, il se retourne vers D… cherchant le salut, qu’il ne trouvera qu’après un repentir sincère. C’est alors qu’intervient Jephté, choisi pour défendre les siens.
Ce phénomène d’assimilation ne s’est pourtant jamais effacé, puisqu’en tout temps, il a provoqué des vides dans nos rangs. Le désir d’être comme tout le monde nous fait trop souvent oublier qui nous sommes, ce que nous avons de spécifique et d’original à défendre, qui provient de ce que D…, nous ayant choisis, nous ne pouvons le trahir en voulant être comme les autres. Viennent alors des rappels à l’ordre, qui sont parfois tragiques, puisqu’ils creusent nos rangs par la violence et les persécutions.
La Torah nous met sérieusement en garde contre la tentation de vouloir imiter d’autres idéologies qui peuvent conduire à la cruauté.
HISTOIRE DE NOS SAGES
L’un des plus riches commerçants de la ville de Radin entra en audience privée auprès du ‘Hafetz ‘Hayïm ( Rabbi Israël Méïr Hacohen) z.t.l.qui tenta de le convaincre de fixer des temps d’étude de la Torah.Le notable s’excusa et refusa prétextant : je n’ai aucun moment de libre, du matin au soir je suis occupé par mes affaires.
Le ‘Hafetz ‘Hayïm lui répondit : Je pensais que tu étais une personne riche, capable de profiter de moments libres que tu pourrais consacrer à l’étude. Or, il s’avère que tu es plongé dans ton travail du matin jusqu’au soir comme ceux qui se démènent pour ramener une miche de pain à la maison…
Hillel disait
Celui qui n’ajoute pas à ses connaissances les diminue.
« Fais de l’étude de la Torah ton occupation principale.
Parle peu et agis beaucoup.
Et accueille chaque homme avec un visage agréable. »
(LES MAXIMES DES PERES CHAPITRE I M ,13 PIRKEI AVOT
- Apprends à te connaître : tu sera moins égocentrique et à connaître les autres , tu les aimeras plus.