CHEMOT = EXODE Ch.1,V1 au Ch.6,v.1
RÉSUMÉ
- Le deuxième livre de la Torah : Chémot = l’Exode, ne présentera plus l’histoire de la famille issue d’Abraham, mais celle du peuple, de l’unité formée en Égypte.
- Un changement de régime provoque des mesures d’exception contre les Juifs. La plus violente est celle de l’extermination des enfants.
- Les deux sages femmes juives (Yokeved la mère de Moché et Miryam la sœur de Moché )opposent une résistance héroïque aux féroces lois égyptiennes.
- Amram et Yokeved, de la tribut de Lévi engendre un fils, Moché.
- Miraculeusement épargné, il reçoit une éducation princière à la cour du roi, à la suite de son adoption par Batya la fille de pharaon.
- Les souffrances d’Israël vont en augmentant, au point que brimades et durs travaux brise la volonté de vivre .
- Moché assiste à une scène particulièrement violente et abat un Égyptien,
- Moché s’enfuit à Midian où il devient berger et épouse Tsipora, fille de Yitro.
- C’est à Midian, au buisson ardent, que Moché reçoit le premier appel d’Achem. qui lui ordonne de se rendre en Égypte pour agir en faveur de ses frères opprimés.
- Par modestie, Moché, refuse la mission qu’Achem lui confie. Moché se sent handicapé par sa mauvaise élocution
- Moché, accompagné d’Aaron, son frère, se présentera à Pharaon, mais le résultat de leur première démarche est le renforcement des mesures prises contre les Bné Israël (Juif) et un redoublement de zèle des oppresseurs.
- Moché, a subi un échec au cours de sa première intervention auprès du pharaon et les Hébreux lui ont reproché amèrement d’avoir réussi tout juste à faire empirer leur état
Haftara de Chémot pour les Sefardim
Jérémie 1, 1-2,3
Les communautés du rite sefardi ont choisi comme haftara ce texte de Jérémie, relatant les débuts de la vocation du prophète, parce qu’il offre une analogie extrêmement frappante avec la sidra de ce Chabbat. En effet, Moché, chargé par Achem, dans le désert de Midiane, d’une mission auprès du pharaon.
Par modestie, Jérémie, tout comme Moché, commence par refuser le ministère qu’Achem lui confie. Moché se sent handicapé par sa mauvaise élocution (Exode, 4, 1 0), Yirmia (Jérémie), par son jeune âge ( 1, 6). Tous deux, ils discutent avec Achem; mais finalement ils se laissent persuader et lui donnent leur assentiment.
Haftara de Chémot pour les Achkanazims
lsaii 27, 6-28, 13 et 29, 22-23
La relation entre cette haftara-ci et la sidra est bien moins apparente que celle
de la haftara précédente. A première vue c’est un à un simple détail de langage. En effet, nous trouvons, dans le premier verset de la haftara, comme dans celui de la sidra, le mot (ils viennent). Encore que ce terme ne s’applique pas dans les deux cas au même sujet: ici, ce sont les jours qui viennent; dans la Torah ce sont les enfants d’Israël.
Un 2eme rapport car on ne peut ne pas être frappé d’un point de similitude entre ce texte prophétique et celui de la section chabbatique de cette semaine: Moché, le plus grand de nos prophètes, a subi un échec au cours de sa première intervention auprès du pharaon et les Hébreux lui ont reproché amèrement d’avoir réussi tout juste à faire empirer leur état (Exode 5, 21). Le prophète Isaïe, de son côté, est en butte ici aux objections violentes de ses interlocuteurs qui ironisent sur ses paroles (28, 9).
Message important
Résumé du message du Grand Rabbin d’Israël lors de son passage surprise au centre Hillel de Montreal apres la conférence hebdomadaire du Rav Chlomo Atlan Chlita, le lundi 12 Janvier 1998 soit le 14 tevet 5758, le Rav Hagaon Eliyaou Bakchi Doron Chlita
Si la Torah qui, en règle générale, s’exprime d’une façon très concise, a repris ici les noms des enfants d’Israël, c’est pour nous faire comprendre au moment où allait commencer pour les descendants de Yaacov un séjour à l’étranger l’importance qu’allaient revêtir pendant leur exil les noms hébreux qu’ils avaient. Ces noms, ils se devaient absolument de les maintenir et de les conserver si, le moment venu, quand aura sonné l’heure de la libération prévue et prédite par Achem, ils voulaient qu’on les retrouvent en tant qu’enfants d’Israël au milieu des Égyptiens. Il ne fallait pas que, tentés par l’assimilation, les Hébreux, petit à petit, en arrivent à adopter des noms égyptiens, puis la manière de vivre et de se comporter des étrangers au milieu desquels ils séjournaient provisoirement.
En conservant leurs noms, ils maintenaient, en même temps, leur propre personnalité et préservaient leur véritable identité
Aussi, la Torah a-t-elle tenu à signaler aux enfants d’Israël, au moment de leur départ à l’étranger, l’extrême importance de leurs noms. Cette répétition constitue une sorte de mot d’ordre, une consigne de dernière heure, qui continue d’ailleurs à garder toute sa valeur aujourd’hui comme alors, pour tous ceux qui vivent en dehors d’Israël : leurs noms hébreux constituent leur sauvegarde et sont les garants de leur identité.
En conclusion appelons nos enfants non pas Norbert ,Simon, Lucette ou Éva mais plutôt Chimôn ,Haïm, Dvora ou Sarah et de ne pas en avoir honte .
La brit milah (circoncision)
D’après le Grand Rabbin Jacques Ouaknin Chlita, ancien Grand Rabbin de Marseille, mais surtout grand ami du Rav Atlan Chlita, texte extrait du livre « le livre et la vie.
La circoncision est une Mitsvah d’une grande importance qui doit être pratiquée la huitième jour, sauf si l’enfant est fragile ou s’il présente une affection interdisant cet acte chirurgical. Même Kippour et Chabbat cèdent le pas à la Milah.
Les personnes qui retardent une circoncision par commodité agissent à l’encontre de cette importante Mitsvah. « Et le huitième jour de sa naissance, il sera circoncis » (Vayiqra 1213).
Certains disent que, dans l’enthousiasme de la mission qu’il vient d’accepter, Moché croyait surseoir à toute action et même à une Mitsvah de l’importance de la Milah, pour ne pas retarder un seul instant l’ordre divin et la libération de peuple juif.
Après la vision du buisson ardent, Moché aurait dû comprendre que la libération d’Israël prend son origine sur « le sol de la Loi ». En effet, le but même de la sortie d’Égypte c’est la promulgation de la Torah sur le mont Sinaï Moché devait comprendre l’ordre d’urgence des tâches à accomplir et donner priorité à la réalisation de la Mitsvah.
Comment sait-on que Moché a failli mourir à cause de la circoncision retardée et non à cause d’autre chose ?
Le Talmud dit que l’ange avait pris la forme d’un serpent qui avala Moché en commençant par la tête jusqu’au hanches, puis le rejeta pour l’avaler à nouveau en commençant par le pieds jusqu’à hauteur des hanches. C’est ainsi que Tsipora comprit la gravité de la situation, et l’origine du danger : Moche a failli perdre la vie à cause d’une circoncision retardée.
Donc ajoute Rav Atlan Chlita ne repoussons pas une Mila à Dimanche lorsqu’elle elle doit s’effectuer avant.
La naissance de Moché.
A cette époque, le dirigeant de la génération et le chef du Sanhédrin était Amram de la tribu de Lévi .C’était un Tsadik parfait. (Amram fut une des quatre personnes à ne jamais fauter et qui ne mourut que parce qu’Achem avait décrété la mort sur l’humanité.
Au moment de la promulgation de la nouvelle loi de Pharaon, Amram avait 2 enfants, Aharon et Myriam, et sa femme était enceinte de trois Mois.
Lorsqu’Amram apprit que tous les nouveau-nés mâles étaient voués à l’extermination, il se dit : « Pourquoi avoir d’autres enfants s’ils doivent être assassinés ? »
Afin de montrer l’exemple à tous les Juifs, il divorça publiquement de sa femme. A sa suite, tous les hommes Juifs se séparèrent également de leurs femmes. Mais sa fille Myriarn argumenta contre lui. « ta décision est plus dure que pharahon, dit elle. La loi de Pharaon ne vise que les garçons, mais toi tu empêches la naissance des garçons et des filles.
Pharaon peut les priver de leurs corps, mais leurs âmes continueront à vivre dans le olam haba (monde futur) Toi, par contre, tu empêches complètement leur âme de rentrer dans le monde. De plus, je suis sûre que l’édit de Pharaon va bientôt être retiré, tandis que ton décret va perdurer ».
La force d’Amram
Amram reconnut la force de ses arguments. Il décida de ré épouser Yokheved. Afin que tous les Bnéi Israël le sachent, on dressa une ‘houpa en public, et Aharon et Myriam dansèrent devant elle. Les Bnéi Israël suivirent l’exemple d’Amram et se remarièrent .
Les 10 prénoms de Moché
En fait, Moché possédait dix noms. Il est appelé :
1) Yered, qui signifie:
Celui qui a fait descendre la Torah divine sur cette terre.
Celui qui a restauré la Shékhina(présence divine) qui, avant Matan Torah (le don de la torah)s’était retirée jusqu’au septième Ciel.
Celui qui a dirigé, le peuple d’Israël.
2) Avigdor :
(ce nom est dérivé de la racine gueder =barrière.) Moché était le chef de tous les sages qui ont institué des guédarim, (barrières) des mesures de précautions pour éviter de transgresser les lois de la Torah.
3 ‘Hever : Ce nom signifie que Moché a ramené les Bné Israël plus près de leur Père dans le Ciel grâce au Michkan (sanctuaire)qu’il a construit. (hever signifie joindre).
4 Avi Sokho,
car Moché était le plus grand prophète qui ait jamais vécu. (sokho = prévoir).
5 Yekoutiel,
qui signifie qu’il a enseigné aux Bné Israël à placer leur espoir et leur confiance en Hashem. (Yekoutiel est de la même famille que kavé = espoir).
6 Avi Zanouah :
il a réussi mieux que tous les chefs qui lui ont succédé à entraîner les Juifs à abandonner l’idolâtrie. (leaznia’h labandonner).
7 Touvia :
Moché a été appelé ainsi car lorsqu’il est né, sa mère a vu qu’il était tov / bon.
8 Shémaya :
Moché a mérité ce nom car Hachem écouterait (shema lécouter) ses tefillot.
9 Ben Netanel :
Il a reçu ce nom parce qu’il était l’homme à qui Hachem a donné la Torah. (natan el = Achem donne).
10 Lévi était aussi l’un des noms de Moché parce qu’il était de la famille de Lévi.
Cependant la Torah n’utilise pas d’autre nom que « Moché ». Achem dit : « Puisque Batya la fille de Pharaon t’a sauvé la vie, je jure que je ne t’appellerai que par le nom qu’elle t’a donné.