Garde-toi de dire en ton cœur: Ma force et la puissance de ma main m’ont acquis ces richesses. Souviens-toi d’Hachem, ton Dieu, car c’est Lui qui te donnera de la force pour les acquérir (Deutéronome ch. 8 V.18)
QU’APPELLE-T-ON » MIRACLE « ?
Certains scientifiques vous diront que le miracle n’existe pas. Tous les phénomènes peuvent s’expliquer. Ce que le peuple appelle, miracle, appartient à la catégorie des phénomènes dont l’explication n’est pas immédiate.
Nos Sages procèdent avec la même approche, mais arrivent à la conclusion inverse. Tout est miracle. Le moindre phénomène de la nature n’a rien de naturel : la naissance d’un enfant, d’un animal, d’un insecte, l’éclosion d’une fleur, sont tous des miracles.
Nos Sages vont jusqu’à affirmer: » Il n’existe pas un seul brin d’herbe qui ne soit pris en charge, par un ange responsable de son épanouissement, un ange qui le frappe en lui donnant l’ordre de grandir
La » nature » est une suite de miracles issus de miracles : Les dix plaies, le passage de la mer Rouge, sont des miracles cités par la Torah, même si certains scientifiques leur donnent des explication rationnelles répondant aux normes des phénomènes dits » naturels »
« Le Rav Desler mentionne dans son ouvrage « Miktav Éliyaou » Le fait qu’ils se soient produits à un moment précis de l’histoire, leur confère déjà leur caractère miraculeux. »
On parle de miracle lorsqu’un couple ayant espéré pendant quelques décennies un enfant, accueille un héritier après avoir reçu une bénédiction de tel saint homme, on parle de miracle lorsqu’à la suite d’un accident mortel , l’une des personnes a eu la vie sauve contre toute logique etc. … mais lorsque nous respirons, marchons, mangeons ce n’est plus un miracle c’est la nature ! … (c’est plutôt ce que nous pensons..)
Les miracles ne manquent pas pour celui qui sait les voir.
La « miraculogie » qui est une science qui nécessite beaucoup de clairvoyance et de foi en Hachem. Bien des gens passent à côté de miracles sans les voir.
LE LIBRE ARBITRE
Si le miracle n’est pas toujours apparent, c’est uniquement pour préserver le libre arbitre. La présence du miracle visible de manière constante aurait été dérangeante pour l’homme, pour sa liberté, pour sa recherche spirituelle, pour son élévation. C’est pourquoi Hachem cache les miracles quotidiens par d’autres miracles exceptionnels.
Le libre arbitre de l’homme ne peut s’exercer que dans la mesure où il peut faire dépendre les événements de causes naturelles et accorder du mérite à celui qui est capable de découvrir la grandeur d’Hachem au travers de ces phénomènes.
LA RÉDEMPTION FINALE
Pour quelle raison la Torah utilise t- elle la formule de Ékèv ?
Rabbi Yaâkov Abouhatséra, dans son ouvrage célèbre Pittouhé Hotam, dit que le terme Ékèv, talon, fin, fait allusion à la délivrance finale. Aussi, pour cette raison, la période de la fin de l’exil est-elle appelée Îkvé dé méchihé, (les talons du messie). Autrement dit, lorsque ces parcelles seront retirées de la toum’a, (l’impureté) la délivrance, se réalisera. en d’autres termes il faut être vigilant avec les Mitsvots que chacun d’entre nous foulons avec nos Pieds sous prétexte qu’elles sont sans importance car ceci renforce les talons de l’impureté.
L’EFFORT HUMAIN
»Garde-toi d’oublier Hachem ton Dieu, en négligeant ses commandements, ses préceptes et ses lois…. Tu pourrais alors dire dans ton cœur: ‘C’est ma force et la vigueur de ma main qui m’ont conquis cette puissance !’ Et tu te souviendras que c’est Hachem ton Dieu qui te donne la force afin d ‘acquérir cette richesse’ (Deutéronome, VIII, 11-18).
Mais l’un de nos Sages, Rabbi Nissim de Gérone, révèle qu’une telle attitude correspondrait à une lecture erronée de ce passage de notre Sidra hebdomadaire. En effet, il n’est pas écrit : « Tu ne diras point, c’est la force de mon bras qui m’a fait réussir « mais il est mentionné Tu pourrais alors dire dans ton cœur :Rabbi Nissim de Gérone nous éclaire
pour lui, le problème n’est pas d’avoir trop conscience de sa force,
mais d’oublier quelle est l’origine de cette force, il faut en effet savoir que c’est Hachem qui donne cette énergie, « car il te donne de la force afin de te faire réussir » (Deutéronome, VIII, 18).
Or le commandement qui nous concerne à présent est bien : » Et tu diras ma force et la puissance de mon bras …, et tu le rappelleras … ». Nous devons toujours avoir conscience que c’est Hachem qui nous fournit la force que nous possédons.
LA FORCE HUMAINE
Dans son commentaire, Rabbi Itshak Abrabanel nous apprend que notre maître Moché n’a pas voulu nier la réalité selon laquelle c’est la force humaine qui lui permit d’atteindre des sommets de réussite, mais il reconnaissait que cette force humaine n’était en fait qu’une cause médiane de ces résultats car, finalement, c’est bien Hachem qui nous prodigue l’énergie susceptible de nous faire acquérir succès et richesse. Hachem est la cause première de toute chose, mais son intervention dans le monde se fait au travers de causes médianes » (Abrabanel, Dévarim, XV, 18).
HISTOIRE Du TaNaK
A’hav,, qui régnait sur le royaume des 10 Tribus, était un si fervent adepte du culte des idoles, qu’il effaçait le nom de D. partout où il était mentionné dans la Torah, pour le remplacer par le nom de son idole, Ba’al: « Au commencement Baal créa… « ,- « Et Ba’al dit »‘. …
Il n‘y avait pas de colline ni de montagne dans son royaume sur laquelle il n’eût pas érigé une idole pour s’incliner devant elle.
A’hav fit assassiner un homme du nom de Navot afin de s’emparer de son vignoble. D. envoya alors le prophète Elyahou lui prédire: « A l’endroit où les chiens ont léché le sang de Navot, ils lécheront ton sang. » Elyahou prophétisa encore: « vois, Je vais amener le mal contre toi et Je vais retrancher toute ta lignée. Ta maison s’éteindra comme se sont éteintes les maisons de Yeravam et de Bacha, pour mavoir irrité et avoir induit Israël à pécher.
Au sujet de la femme d’Ahav, Izevel, qui l’avait incité à pécher, Elyahou prédit: « Les chiens mangeront Izevel près des remparts de Yizréel
Quand Ahav entendit ces réprimandes, il déchira ses vêtements et se ceignit d’un sac.
Il demanda à Yehochafat, le roi de Yéhouda, auquel il était allié par mariage, de lui administrer deux fois par jour des coups de fouet, quarante coups chaque fois. Ahav se mit aussi à jeûner trois heures par jour, repoussant son repas de la sixième à la neuvième heure(pour un Roi c’est remarquable). Il marchait pieds nus et suppliait D. de. lui pardonner.
La parole d’Hachem fut adressée à Elyahou: « Vois-tu comment A’hav s’est humilié devant Moi? En raison de ses remords, je n’enverrai pas le mal sur lui de son vivant, mais de celui de son fils s’il ne fait pas Téchouva.
PAROLES DE SAGESSE
Rabbi Eleazar de Bartotha, disait : « Donne à Hachem ce qui est à Lui, car toi, et tout ce que tu as, lui appartiennent. C’est ainsi que David disait : « Car tout vient de Toi et ce que nous t’offrons viens de Ta main ».