Les règles alimentaires concernant les animaux dont la consommation est permise ou interdite, et donc les règles de la pureté et de l’impureté sont parmi les plus complexes de la Loi juive.
Au fond, il n’existe aucune raison rationnelle ou scientifique à ces lois de la Cacherout qui sont l’expression de la volonté divine. Pourquoi des animaux aux sabots fendus ? Pourquoi des poissons avec écailles et nageoires ?
Bien sûr, sur le plan allégorique et symbolique, les « explications » ne manqueront pas, mais toujours a posteriori de la Révélation. En fait la seule « raison valable », justifiée par D-ieu Lui-Même, est mentionnée dans notre Paracha : « Voici la matière vivante que vous mangerez », c’est D-ieu qui a établi la « diète éthique ».
Le pur n’est pas une notion théologique ou magique liée aux objets ou aux êtres du monde, mais la définition même de l’acceptation de la volonté divine. Et l’impur, son contraire.
La Torah, écrite comme orale, est parfois impressionnante !
Et même si l’on en a pas besoin, voici une preuve irréfutable, destinée à ceux qui prétendent que la Torah n’est pas un don céleste, mais plutôt une invention humaine.
La Torah nous dit en effet qu’un poisson ne peut être consommé que s’il a des nageoires et des écailles. Ce n’est que si, outre ses nageoires, nous voyons après vérification que le poisson a aussi des écailles que nous pourrons le considérer comme Cachère. Alors que s’il a des écailles, nous n’avons pas à vérifier s’il a des nageoires et pouvons le considérer comme Cachère (Houlin 66:). (Nidda, 51b).
Comment la Torah orale peut-elle affirmer aussi nettement un tel principe ? Écrite il y a plus de 3000 ans, comment la Torah orale peut-elle prétendre connaitre si parfaitement les poissons qu’elle affirme que tous ceux qui ont des écailles ont aussi des nageoires ?
Comment est-ce possible d’en être sûr ? Est-ce que nos Sages ont fouillé dans toutes les mers du monde ? Surtout qu’au moment de l’écriture de la Michna, tous les océans que nous connaissons n’avaient même pas encore été découverts ! Sans parler des innombrables poissons dont on ignorait l’existence !
Aujourd’hui, les zoologues recensent quelques 25.000 sortes de poissons. Et faut-il le préciser ? on n’a encore jamais trouvé un seul poisson qui échappe au principe énoncé par la Torah ! Alors, la question se pose : d’où nos Sages savaient-ils donc tout cela ?
Ils l’avaient appris de Moshé Rabbenou z.t.l, au moment où la Torah nous a été donnée sur le mont Sinaï… (Tossfoth dans H’oulin 66b).
C’est vraiment merveilleux ! On peut se demander aussi, de la même manière, si Moshé avait pourchassé tous les animaux de la surface de la terre pour savoir que le porc est le seul animal qui ne rumine pas et dont les sabots sont fendus ! C’est seulement Celui qui a créé le monde et lui seul qui pouvait savoir tout ce qui distingue ses créatures !
C’est ce que dit Rabbi Yishmaël dans le traité de ‘Houlin (59a): « Et le porc, car il a le sabot fendu, lui (seul) et divisé en deux ongles ; il ne rumine pas et il est impur pour vous » (Vayikra 11:7). Le Maître du monde sait qu’il n’y a rien qui ait le sabot fendu tout en étant impur, sauf le porc. C’est pour cela que le verset ne précise que lui. Et le Maître du monde sait qu’il n’y a rien qui rumine tout en étant impur, sauf le chameau, le lapin et le lièvre : c’est pour cela que le verset précise « lui (seul) » pour chacun de ces trois animaux ».
Le mérite de manger Cachère
Dans le Berlin des années 30, un jeune homme juif rencontra un jour un Rabbin à qui il confia que sans être pratiquant, il n’arrivait pas à avaler d’aliments non Cachères et que la simple pensée de les porter à sa bouche le répugnait.
Le Rabbin se mit à le questionner sur sa vie ainsi que sur celle de ses ancêtres. Il apprit ainsi que le père du jeune homme était un Juif intègre qui avait servi dans l’armée du Tsar et qu’un jour où les troupes avaient été stationnées dans un endroit où l’approvisionnement était restreint, le soldat juif qui désirait continuer à manger Cachère fut contraint de ne presque rien consommer, son organisme en subissant les conséquences.
Un jour que le Tsar en personne vint rendre visite à ses troupes, il demanda aux soldats si l’un d’eux avait quelque chose à déclarer.
Impressionnés par le Tsar, personne n’osa bouger jusqu’à ce que soudain, le soldat juif s’avance et déclare au Tsar : « Je ne puis être un bon soldat ». La troupe fut stupéfaite de l’audace du petit Juif qui s’adressait au Chef de toutes les Russies, qui lui demanda alors pourquoi. « Parce que je ne mange presque pas », répondit le soldat dont la mine pathétique parlait d’elle-même.
Le Tsar se tourna alors vers ses généraux pour savoir s’il y avait un quelconque problème avec la cuisine. On lui répondit que non. Le soldat juif lui expliqua alors que devant respecter les lois de Cacherout, il ne pouvait rien manger… Le Tsar tint ce Juif en estime et lui octroya le privilège de se rendre chaque jour au village voisin pour aller s’approvisionner comme il le souhaitait.
Quand le jeune homme de Berlin eut fini de raconter l’histoire de son père, le Rabbin s’exclama : « Maintenant, je comprends d’où vient en toi cette force de ne manger que Cachère. Par ce courage dont ton père a fait preuve, par ce don de soi et le risque qu’il a pris pour respecter la cacherout, il a imprimé dans son sang et dans son âme ce commandement de la Torah de s’éloigner des aliments interdits.
Et lorsque tu es né, tu as tout naturellement hérité de cette qualité et ton âme te dicte inconsciemment les aliments qu’elle apprécie et ceux qu’elle abhorre ! ».
Comme quoi, parfois, on ne fait pas une Mitsva pour soi-même mais pour sa descendance…
Une histoire du Rambam
Le Rambam entretenait une correspondance suivie avec un certain grand Sage Yéménite de l’époque. Quand ce dernier se mit à lui poser certaines questions à caractère philosophique très pertinentes, le Rambam s’en étonna mais s’abstint de lui répondre. Le Sage ne se découragea pas et redoubla ses questionnements. De plus en plus surpris, le Rambam se demanda alors comment de telles questions pouvaient bien être posées par un Juif. Alors il répondit au Sage en lui demandant d’aller vérifier sur-le-champ si le Chohet (l’abatteur rituel) de sa ville suivait bien la Loi. C’est là que le correspondant du Rambam a découvert que, depuis treize ans, toute la communauté était approvisionnée en charognes et en bêtes non Cachères. Ce qui l’a personnellement perturbé au point qu’il en soit arrivé à poser toutes ses questions !
En moralité, bien que les Commandements que nous suivons n’aient aucun fondement rationnel et transcendent complètement l’esprit humain, nous pouvons cependant faire une petite comparaison. Si quelqu’un consomme du vin sans modération et passe dans un état second, sa conscience sera troublée. On peut donc comprendre que celui qui ingère des aliments prohibés par la Loi verra sa conscience aussi sournoisement troublée que dans l’histoire que nous venons de raconter. Car si ce n’était la finesse d’esprit du Rambam, le problème n’aurait pu être décelé.
Les effets d’une nourriture Tarèf (non-Cachère) ne se dévoilent en effet pas forcément tout de suite, mais peuvent parfois causer des dégâts à long terme.
Voici ce que nous enseigne le verset :
« Ne vous rendez pas vous-même immondes par toutes ces créatures rampantes ; ne vous rendez pas impurs par elles, vous en contracteriez l’impureté (= venitamtem) » (Vayikra 11:43).
Commentaire de Rabbi Yishmaël : « La faute vient boucher (métamtem) le cœur de l’homme ». Car l’expression rendre impur (venitamtem) signifie à la fois « bête » et « bouché » (Yoma 39b).
Alors heureux celui qui respecte comme il le faut les lois de la cacherout !
LA TROISIEME GUERRE…
Rav Aharon Kotler z.t.l a rapporté au nom du H’afets H’aïm z.t.l : « La dernière guerre marquera le début de la délivrance. Un vrai juif, qui vit séparé des Goyim n’aura rien à craindre. C’est ce qui s’est passé en Égypte : quand deux personnes buvaient du même verre, l’une buvait de l’eau, l’autre du sang. Un juif qui se différencie des autres peuples n’a rien à craindre ».
Au moment de la Première guerre mondiale, beaucoup de Juifs sont allés demander au H’afets H’aïm z.t.l si ce conflit allait être Gog ou Magog.
Le H’afets H’aïm z.t.l leur a répondu : « Après cette guerre, il y aura un certain laps de temps, puis une autre guerre. Encore un temps de paix, puis une troisième guerre. Et avec cette troisième guerre, viendra Machiah’… »
Quant à la bombe atomique, le Maharil Diskin z.t.l a dit : « Comment des jeunes gens de Yeshiva peuvent-ils s’en inquiéter ? ! Un Juif pratiquant, séparé des Goyim, n’est pas en danger et sera sauvé, c’est 100% garanti. »
Et il a poursuivi : « Il n’y a aucune question à poser, aucune inquiétude ni aucun doute à avoir. Ha-chem a dit : « Et je vous distinguerai des autres peuples, pour que vous soyez à Moi. Si vous êtes séparés, vous êtes à Moi ». Donc, en étant séparés des Goyim, nous sommes sous la protection d’Ha-chem ».
Rabbi Yehochoua Leib Diskin z.t.l a renchéri : « Lors de la troisième guerre qui précèdera la venue de Machiah’, tous ceux qui seront séparés des Goyim seront sauvés. Il ne s’agit pas de faire partie des 36 Tsaddikim cachés sur lesquels tient le monde, mais il faut se séparer des lois goys, de leur culture, de leurs journaux, de leur musique, de leurs livres… »
Nos Sages nous enseignent qu’à la fin des temps, le verset qui a été dit pour l’Égypte s’appliquera de nouveau : « Le peuple qui t’a asservi, Je le jugerai par le sang, le feu et la fumée ».
Dans le Zohar (Parashat Vaera), on demande : « Comment y aura t-il du sang et du feu dans le monde ? Qui commencera ? Qui sera puni en premier ? » Et le Zohar répond : « Yishmaël, car l’ange d’Yishmaël accuse toujours Israël, plus que les autres nations. Yishmaël est l’associé d’Amalek…
« Pourquoi, pendant environ 1300 ans, Yishmaël va dominer la terre d’Israël ?
Parce qu’il fait la Brith Mila. Malheur au jour qui a vu naître Yishmaël, et qui l’a vu se circoncire car c’est à cause de cette circoncision que son ange a demandé une partie de la terre d’Israël pendant 400 ans, en se justifiant ainsi : « Celui qui se circoncit n’a t-il pas de part dans la terre d’Israël ? ». Et Ha-chem lui a répondu : « Si, mais les Bné-Israël accomplissent cette Mitsva comme il se doit [et pas vous] ». L’ange a protesté et le contrôle de la terre lui a été accordé pour un temps limité.
Les enfants d’Yishmaël empêchent les Juifs de revenir sur leur terre, mais ce ne sera que jusqu’à la date limite. À ce moment-là, les fils d’Yishmaël [Arabes] feront la guerre au monde entier, et se lèveront contre les fils d’Edom [l’Occident]. La guerre sur la terre, sur la mer, et proche de Jérusalem sera totale. L’un des camps l’emportera, puis l’autre, sans réelle victoire, mais la terre d’Israël ne sera pas livrée aux fils d’Edom.
Mais un peuple lointain se lèvera pendant trois mois contre l’empire Romain [Occident], les peuples se réuniront et seront vaincus jusqu’à ce que tous les fils d’Edom se lèvent contre lui, de tous les coins de la terre. Alors Ha-chem se réveillera contre eux…
Puis Ha-chem tiendra les coins de la terre et la débarrassera des mécréants, les fils d’Yishmaël, comme un homme secouerait une nappe… »
Le Admour de Chomer Emounim, qui vit à Bne-Brak, avait dit, deux semaines avant la tragédie du World Trade Center : « L’Amerique va payer très cher le fait qu’elle ne laisse pas Israël riposter contre la vague de meurtres que le pays connait aujourd’hui. Ha-chem n’aime pas qu’on frappe ses enfants… »
Nos Rabbanim
En pleine prière de Rosh Hashana, un homme remarqua que le Admour de Vijnitz z.t.l pleurait. C’était juste après qu’il ait lu le passage « Qui méritera de monter sur la montagne de Ha-chem, et qui pourra se tenir à l’endroit de Sa Sainteté ? Celui qui a les mains propres et […] n’a pas prêté de faux serment en Mon nom ». L’homme se demanda pourquoi le Rav pleurait à ce passage précis : serait-ce parce qu’il avait transgressé l’interdit des faux serments ? ».
À la fin de la prière, chacun s’approcha du Admour pour lui souhaiter Shabbat Shalom et le Rav expliqua alors à l’homme : « Nos Sages nous enseignent qu’au moment où l’homme descend sur terre, on lui fait jurer : « Sois Tsaddik, ne sois pas Racha (mécreant), et même si tout le monde te considère comme un Tsaddik, sois toujours un Racha à tes propres yeux ».
« Qui peut prétendre avoir rempli cette promesse ? En arrivant sur terre, l’homme oublie qu’il a une mission parce qu’en grandissant, il se rend compte que dans ce monde il peut gagner de l’argent et s’acheter beaucoup de plaisirs… ».
UN PETIT EFFORT…
Souvent les Rabbanim nous demandent de lire des Téhilim. Mais même si nous ne remettons pas en cause l’effet extraordinaire que nos prières et nos Téhilim ont sur tout notre peuple, il est parfois difficile de pouvoir prendre le temps de s’asseoir, d’ouvrir le livre des Psaumes, d’en lire quelques-uns…
Apprendre par cœur un ou plusieurs Téhilim est sans doute la solution ! Il suffit d’en choisir un ou deux et de les réciter plusieurs fois par jour, au moment qui nous convient le mieux, puisque cela ne prend pas de temps !
Nous l’ignorons, mais souvent sans le savoir, nous en connaissons déjà plusieurs par cœur. Par exemple, les Téhilim que nous lisons dans la prière du Shabbat sont généralement chantés et donc connus, comme Leh’ou Neranena, Chirou laHa-chem chir H’adash, etc… C’est aussi le cas du Hallel qui est composé de Psaumes que nous connaissons : Bétset Israël, Lo Lanou … Choisissez-en un ou deux, de préférence ceux dont vous connaissez la traduction, et ce seront «votre» ou «vos» Téhilim. À réciter autant de fois que vous le pourrez, chaque fois que vous le pourrez ! Si vous n’en connaissez aucun, sachez que le Psaume 117 ne se compose que de deux petites phrases. Deux !
Aphorisme de nos Sages
Ce qui intéresse la torah, ce n’est pas le bonheur de tous les hommes, c’est celui de chacun.