A) Le dernier Chabbat qui précède Pessah est appelé Chabbat Hagadol – qui signifie Le grand Chabbat.
Cette appellation a pour origine le verset de la Haftara qui parle d’un jour dans le futur qui sera Gadol – grand – en raison du miracle manifeste qu’Hachem a accompli et qui a provoqué le déclin de l’Égypte. Le Maharal ajoute que lors de la délivrance finale, Hachem fera encore plus de miracles.
Le Sfat Emet affirme qu’en prenant un agneau, en rejetant l’idolâtrie et en acceptant Hachem, les Hébreux observèrent Chabbat en Égypte et que ce fut leur premier Chabbat en tant que peuple : un moment de transition pour devenir une nation, donc un grand moment.
Ce Chabbat Hagadol possède un pouvoir spécifique, il contient en lui les germes de la délivrance.
Certains suggèrent que ce Chabbat a reçu le titre de Gadol parce que c’est le jour où les rabbins font traditionnellement de grands discours sur les lois de Pessah. Profitez-en pour poser toutes vos
questions!
Ce Chabbat HaGadol est comparé à Yom Kippour car il purifie les Bné Israël de toutes leurs fautes.
B) Certains ont la coutume de lire la Haggada durant le Chabbat HaGadol.
Le Chabbat Hagadol, est avant tout rattaché à un événement historique.
Historique :
Nos Sages ont expliqué que ce nom provient du grand miracle qu’Hachem a fait le Chabbat qui a précédé la sortie d’Égypte. Hachem avait ordonné que trois jours avant la sortie d’Égypte, chaque juif attache un agneau au pied de son lit afin de l’immoler et de le consommer juste avant la libération. Et c’est par le mérite de leur foi en Hachem que, transcendant tout calcul et raisonnement, nos ancêtres sont sortis d’Égypte. En effet, l’agneau faisait partie des divinités égyptiennes et il était donc prévisible que les Égyptiens réagissent violemment contre ce peuple d’esclaves qui se révoltait ouvertement contre eux. Pourtant, leur rébellion n’a provoqué aucune réaction contre eux mais une guerre civile entre Égyptiens, une révolte des premiers-nés contre Pharaon à qui ils ont reproché de les mettre en danger en refusant de laisser sortir les Hébreux. 600.000 Égyptiens sont morts ce jour-là ! (voir le Midrash Yalkout Chimoni).
REFERENCES DES HALAKHOT
A) Références : Rabbi Simha Ben Chmouël z.t.l de Vitry élève de Rachi dans Mahzor Vitri section 259, Zohar chapitre 1 page 47b et chapitre 2 page 204a, Tikouné Zohar page 40b ; Rabbi Moché z.t.l de Premishla dans son Responsa Maté Moché section 542 ; Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans Yabia Omer volume 4 siman 39 ; Rabbi Yehyel Epstein z.t.l dans Sifré Hapardes ; Rabbi Yéhoudah Leïb z.t.l, le Maharal de Prague dans son Séfer Guévourot Hachem chapitre 39 et Tiféret Israël chapitre 44 ; Rabbi Yéhoudah Aryé Leib Alter z.t.l dans son Séfer Sfat Emet année 5646 ; Rabbi Yitshak Méïr Alter z.t.l de Gour dans son Séfer Hidouché Harim ; Rabbi Baroukh S. Davidson Chlita de Brooklyn à New York.
B) Références : Rabbi Yaâkov Halévy MéMouline Ségal z.t.l auteur du Maharil dans les lois du soir de Pessah section 10 ; Rabbi Moché Isserlas z.t.l dans le Rama Choulhan Aroukh section Orah Haïm siman 430 saïf 1.
Aphorisme de nos Sages
Notre désespoir résulte d’une imagination nourrie par nos émotions négatives. Désespérer, c’est se laisser glisser vers un échec certain.