La Paracha de Aharé Mote traite du service du jour de Kippour
Les mariages défendus, et dune façon générale de tous les actes prohibés qui ont trait à la vie sexuelle.
La Paracha de Kédochim présente un ensemble assez divers de lois groupées sous le titre Soyez saint car Je suis saint comme il est dit Hachem parla à Moché en ces termes : Parle à toute la communauté des enfants d’Israël et dis-leur : Soyez Saints! car Je suis Saint, Moi Hachem, votre D.ieu. Révérez chacun votre mère et votre père, et observez Mes Chabbat : Je suis Hachem , votre D.ieu. Ne vous adressez point aux idoles, et ne vous fabriquez point des dieux : Je suis Hachem, votre D.ieu
L’amour du prochain, Rabbi Akiva et la séfirat haOmer
Un des thèmes centraux de la Paracha gravite autour de la mitsva: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Y a-t-il un plus beau commandement que celui-ci pour nous faire transiter de la fête de Pessa’h à celle de Chavouth, sachant que l’on traverse la période du Omer. Cependant, c’est pendant cette même période que les élèves du Maître de la génération Rabbi Akiva furent décimés par une épidémie, qui emporta 24000 élèves. Il est connu que la cause de ce ravage provient du manque d’égard que les élèves témoignaient entre eux. Cependant, il convient d’expliquer ce que cela implique.
Le Talmud (Yébamot 62b) nous enseigne: « Rabbi Akiva avait 12 000 couples d’élèves de Guevet jusqu’à Antipras et tous sont morts pendant la même période car ils ne se respectaient pas l’un l’autre; et le monde était désole, vide [Rachi explique que la Torah s’oubliait] jusqu’à ce que Rabbi Akiva aille enseigner à Rabbi Méïr, Rabbi Yéhouda, Rabbi Yossi, Rabbi Chimon et Rabbi Elazar ben Chamoua qui eux représentaient la Torah à cette époque.
Deux questions se posent :
– Pourquoi une telle épidémie vient-elle sanctionner (au point que le monde fut vide de Torah), un simple manque de respect mutuel.
– Si l’on nous enseigne qu’il y avait 12000 couples d’élèves sont morts et non pas 24000 élèves, c’est pour nous enseigner que la réussite dans leur étude était due à leur union. Dans ce cas, comment se fait-il que d’un autre côté, ils ne se respectaient pas?
Le Midrash nous apprend que c’est Rabbi Akiva lui-même qui répond à ces questions. Il s’adresse à ses nouveaux élèves en leur disant:
« Mes premiers élèves sont décédés parce qu’ils avaient Tsarout Ain, ils ne pouvaient pas supporter que leur prochain reçoive quelque chose sans penser que cela était à leur détriment. Vous, veillez bien à ne pas vous comporter comme eux et répandez la Torah en Israël.
Rabbi Akiva vient nous apprendre que la Tsaout Aïn est le point de départ du problème et il entraîne un manque de respect envers son prochain pensant qu’il nous vole notre dû. Pour éviter de tomber dans ce piège, il faut savoir que personne ne peut venir nous voler ce qu’il nous a été destiné.
En fait, pour annuler son ego, il faut savoir donner à l’autre. Quand on lui donne, on parvient à l’aimer.)
QUEL AVENIR POUR LA PAIX !
Tout le monde parle de paix. Tout le monde espère la paix. Que recèle ce concept ? Comment se traduit-il, comment le réaliser ? Dans la civilisation hébraïque, la paix se dit Chalom. Ce terme évoque l’idée de plénitude, de perfection. C’est pourquoi l’un des noms de D.ieu est chalom.
L’AMOUR DU PROCHAIN
La Paix sur terre est le résultat de l’amour , à l’image de l’amour d’Hachem manifeste pour ses créatures. Ainsi qu’il est écrit au Lévitique 19/18 – » Aime ton prochain comme toi – même, je suis Achem « .Le Commandement d’amour du prochain n’est pas aisé à réaliser. En fait, il constitue l’aboutissement de tous les autres Commandements de la Thora,
Comme en témoigne cette histoire
Un païen se présenta un jour devant Hillel (1er siècle av.) et lui demanda de lui enseigner toute la Torah pendant qu’il se tiendrait sur un pied. Le Maître lui répondit : » Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît. C’est la toute la Torah, le reste n’en est que le commentaire. Va maintenant et apprends-le pour pouvoir mettre en application cette règle essentielle que je viens de t’énoncer.
« LES ORIGINES DE LA GUERRE
L’affrontement entre les hommes provient d’une mauvaise approche de l’idée exprimée plus haut. Cet affrontement qui s’achève par un crime fratricide remonte à Caïn et Abel, les deux premiers hommes, fils d’Adam et Ève, à gérer le monde passant en revue les diverses causes d’affrontement qui se manifestent dans les sociétés humaines, nos Rabbins les trouvent déjà présentes dans le premier conflit.
La première source d’agressivité et d’ordre économique. Le Midrach dit en effet à propos de Caïn et d’Abel » Pourquoi se querellaient-ils « . Ils s’étaient dit – » Allons partager le monde, l’un prit les terres, l’autre les objets. Caïn dit à Abel » La terre sur laquelle tu te tiens, elle est à moi, tu n’as pas le droit de la fouler – envole-toi – Abel répondit » Ce que tu portes est à moi – alors déshabille-toi. A bout d’arguments, Caïn se leva et tua son frère Abel. Nos Sages tirent une première leçon : si chacun veut garder le monopole de sa propriété, c’est la guerre.
En hébreu la guerre se dit Milhama du mot Lehem, le pain. La plupart des guerres ont eu des motivations économiques, il y a toujours eu des peuples moins riches que d’autres pour envahir le territoire de leurs voisins et s’emparer de leurs richesses.
LA RELIGION, SOURCE DE CONFLITS
Un autre Midrach, toujours à propos de Cain et d’Abel nous dit » Rabbi Josué de Sa’him au nom de Rabbi Lévy enseigne : En vérité les deux avaient pris la terre et les objets, et pourquoi se disputaient-ils donc ? L « un disait » C’est dans mon territoire que sera construit le Temple et l’autre disait » C’est dans mon territoire que sera construit le Temple « . (Quand Cain et Abel parlent de Temple construit dans le territoire de chacun, par Temple il faut comprendre un » lieu Saint « , » le salut « , » la foi « .)
La guerre religieuse est plus terrible que la guerre économique. En effet, lorsque les peuples arrivent à se procurer du pain, ils n’ont plus de raison de faire la guerre, tendis que les peuples et les individus qui se sentent obligés de tuer au nom de D.ieu pour mériter le paradis, sont persuadés qu’ils font oeuvre utile en éliminant ceux qui ne croient pas comme eux, ceux qui ne croient pas comme eux, ceux qu’ils croient perdus et dont ils veulent faire le bonheur malgré eux.. Paradoxalement ils se mettent à martyriser et à semer le malheur par amour de D.ieu.
Il faut aider les hommes à la prière et à cet amour dont parle la Bible, un amour pour autrui et non un amour égoïste qui ramène toit à soi.
D’après le Rambam, la mitzva de Ahavat Israël (l’amour de son prochain) est la 32ème mitzva de la parachat Kédochim; 32 est aussi la valeur numérique de Lev (le cœur)
Une histoire incroyable
Voici une histoire qui vient illustrer admirablement en quoi consiste l’amour du prochain dans « la vie de tous les jours ».
Cela se passait il y a longtemps, deux amis très proches vivaient une vie paisible; ils se connaissaient depuis de nombreuses années déjà; leur jeunesse ne leur a laisse que des souvenirs de partage et de concessions; cela a crée entre eux un lien d’amitié très fort que l’on disait sans limite.
Et puis les deux amis ont appris chacun un métier; ils se sont sépares et sont allés vivre chacun dans une ville avec leur famille. Et comme cela arrivait souvent à l’époque une guerre éclata entre les deux villes.
L’un des amis fut envoyé comme espion dans l’autre ville et fut attrapé et fait prisonnier. Le juge ne lui laissa guère de chances et il fut condamne à mort.
Le jour de l’exécution, le gouverneur présent pour pareille circonstance lui demanda sa dernière volonté. »Laissez moi retourner dans ma ville régler mes affaires et mes papiers pour que mes enfants ne meurent pas de faim après ma mort » lui répondit-il.
« Je ne te fais pas confiance ; tu te sauveras. »
« Et si je vous propose un garant de mon retour? »
« Personne n’accepterait une pareille chose! »
« Appelez mon ami qui vit dans votre ville ; lui sera garant de ma bonne foi. »
Et en effet l’ami se porta garant; on lui expliqua qu’il risquait d’être mis a mort a sa place ,mais il s’en tint a sa décision, et accepta d’être mis en prison en attendant le retour de son ami fixe au maximum a un mois.
La fin du mois arriva et l’ami toujours pas là!!
Le gouverneur appliqua alors la loi et envoya le prisonnier sur l’échafaud. L’épée était déjà sur le cou du condamne quand on entendit au loin des cris : « Arrêtez, je suis là, je suis revenu !!! ».
En effet, il était revenu, au dernier moment, quand personne n’y croyait plus.
Il arracha l’épée du cou de son ami et la posa sur le sien, mais son ami n’était pas d’accord et joua le jeu inverse, et ainsi de suite. Le public était étonne. Le bourreau désemparé. Le gouverneur bouleverse.
Bouleverse par une si grande amitié, au point que la mort de l’autre est pour son ami impensable; au point qu’il donne sa vie pour lui; parce qu’il l’aime autant que lui-même. Le gouverneur fit grâce au(x) condamne(s), et leur demanda de partager leur amitié avec lui.
Cette histoire est le reflet de ce que la guémara nous enseigne: « Ce que tu ne veux pas que l’on te fasse ne le fais pas a ton ami ».
Histoire :Comprendre son prochain (tiré du livre du Maguid de Jérusalem)
Dans la Yeshivah de Novardok, dont R’ Avrohom Yoffin (1887-1970) était Rosh Yechivah, il n’y avait pas de dortoir pour les étudiants. Chaque étudiant devait se trouver un logement. Dans l’ensemble, les propriétaires étaient heureux de les avoir pour locataires. Mais il y avait une exception.
L’un des immeubles, dont plus de vingt chambres étaient occupées par des étudiants, appartenait à une femme aigrie qui avait très peu de sympathie pour les jeunes hommes de la yéchivah. Cette femme, une veuve qui vivait avec son fils unique, passait son temps à se moquer des étudiants, et à les critiquer à tour de rôle.
De temps en temps, elle semait la panique dans l’immeuble. Un vendredi après-midi, par exemple, elle coupa brusquement l’arrivée d’eau. Une autre fois, elle coupa l’électricité sans raison apparente. Rapidement, ses harcèlements devinrent insupportables aux étudiants. L’un après l’autre, ils se mirent à la recherche d’un autre logement. Il n’y eut bientôt plus que quelques rares locataires dans l’immeuble. Mais la propriétaire ne changea pas d’attitude. Bien que ses revenus aient dangereusement baissé, elle continua à harceler les jeunes gens, qui déménagèrent à leur tour. Tous, sauf un — Yossef Geffen. Un matin, alors que Yossef revenait de la synagogue, il aperçut la femme hargneuse qui venait vers lui en criant.
» Tu dois être fou! Comment peux-tu encore rester dans mon immeuble? Tu vois bien que tous les autres garçons sont partis — pourquoi t’obstines-tu à rester? Pourquoi ne pas t’en aller, comme eux? »
Yossef resta silencieux quelques secondes, puis dit doucement:
» Je reste ici pour vous. Je sais que vous vivez seule, et je crains qu’une nuit, vous ne tombiez, ou que vous ne soyez malade et appeliez à l’aide sans que personne n’entende vos cris. Je suis conscient du fait que quand vous criez contre nous, vous ne faites qu’exprimer votre frustration d’être veuve, et de devoir vous battre pour gagner votre vie et celle de votre fils. C’est pourquoi j’ai pensé qu’il valait mieux que je reste, au cas où vous auriez besoin d’aide. »
Le visage de la femme devint gris. Ce n’était pas du tout la réponse à laquelle elle s’attendait. Elle pensait qu’il s’emporterait à son tour. Elle était si déconcertée par les préoccupations inattendues du jeune homme qu’elle tomba littéralement à genoux et, levant les yeux vers lui, dit: » Pardonnez-moi! Pardonnez-moi, jeune homme! Je n’aurais jamais imaginé que vous restiez pour cette raison. Comme vous êtes bon et généreux! » Elle qui était habituellement acariâtre, eut soudain l’air d’une vieille femme défaite et vulnérable. Elle s’éloigna lentement, plongée dans ses pensées.
Plus tard, elle vint à nouveau s’excuser auprès de Yossef. Par la suite, elle n’adressa plus que des paroles aimables aux étudiants qu’elle rencontrait. La rumeur se répandit lentement et, voyant qu’elle n’était plus amère ni hargneuse comme autrefois, ils commencèrent à revenir. Finalement toutes les chambres furent à nouveau occupées.
Cependant Yossef, qui habitait toujours là, n’utilisa plus jamais l’entrée principale. Il préférait prendre l’entrée de service, pour éviter de rencontrer et de mettre dans l’embarras la propriétaire, qui chaque fois qu’elle le revoyait, s’excusait sans fin.
Quel bel exemple pour nous !
Dictons
De la même manière que les étoiles du Ciel nous apparaissent comme des petits brillants à nos yeux, alors qu’en vérité ce sont des univers entiers, de même il y a certains juifs qui paraissent simples aux yeux du monde, mais en fait dans les cieux ils sont des géants.
Le Baal Chem Tov
Un juif est comparable à une pièce d’or. Même si cette pièce peut se salir et perdre son éclat, en la nettoyant un petit peu, on lui rendra son étincellement initial.
Rabbi Mordé’hai Lékovitz
- Selon la nomenclature établie par Maïmonide dans son Séfère ha-Mitsvot (Le Livre des Commandements).
La paracha AHARÉ MOTE contient 2 commandements positifs et 26 interdictions.
184. Service du Grand Prêtre au Sanctuaire. le Yom Kippour
185. Mitsva de couvrir le sang, après immolation.
186. Interdiction au Kohène d’entrer à toute heure au Temple.
187. Interdiction d’offrir un sacrifice en dehors du Temple.
188. Interdiction de s’approcher d’une femme dont la fréquentation nous est défendue.
189. Interdiction de découvrir la nudité de son père.
190. Interdiction de découvrir la nudité de sa mère.
191. Interdiction des relations charnelles avec la femme du père.
192. Interdiction des relations charnelles avec la sœur.
193. Interdiction des relations intimes avec sa petite-fille.
194. Interdiction de découvrir la nudité de sa petite-fille.
195. Interdiction de relations intimes avec sa fille.
196. Interdiction de relations intimes avec la fille du père.
197. Interdiction de relations intimes avec la sœur du père.
198. Interdiction de relations intimes avec la sœur de la mère.
199. Interdiction de rapports charnels avec le frère du père.
200. Interdiction de relations intimes avec la tante.
201. Interdiction de relations intimes avec la bru.
202. Interdiction de relations intimes avec la femme du frère.
203. Interdiction d’avoir des relations intimes avec une femme et sa fille.
204. Interdiction d’avoir des relations intimes avec une femme et la fille de son fils ou de sa fille.
205. Interdiction d’avoir des relations intimes avec une femme et la fille de sa fille.
206. Interdiction d’avoir des rapports avec deux sœurs.
207. Interdiction de relations intimes avec une nidda.
208. Interdiction du culte du Molokh.
209. Interdiction des relations homosexuelles.
210. Interdiction de s’accoupler avec une bête.
211. Interdiction de l’accouplement d’une bête avec une femme.
La paracha QÉDOCHIM contient 13 commandements positifs et 38 interdictions.
212. Obligation de révérer les parents.
213. Obligation de laisser le coin des champs, péa.
214. Obligation de laisser la glanure du champ.
215. La péa dans le vignoble.
216. Grains épars dans le vignoble.
217. Impartialité dans l’exercice de la justice.
218. Devoir de réprimander le prochain qui se conduit mal.
219. Amour du prochain.
220. Sanctification des fruits de la quatrième année.
221. Respect dû au sanctuaire.
222. Honneurs dus aux Sages.
223. Justesse des balances, poids et mesures.
224. Exécution légale par le feu.
225. Interdiction de s’intéresser au culte des idoles.
226. Interdiction de faire une idole.
227. Interdiction de consommer ce qui reste d’un sacrifice.
228. Interdiction de moissonner entièrement le champ.
229. Interdiction de ramasser la glanure.
230. Interdiction de prendre tous les fruits du vignoble.
231. Interdiction de recueillir les grains épars.
232. Interdiction de voler son prochain.
233. Interdiction de nier un dépôt qui nous a été confié.
234. Interdiction de faire un serment à l’appui d’une dénégation.
235. Interdiction d’un serment mensonger.
236. Défense de commettre une extorsion.
237. Interdiction de la rapine.
238. Interdiction de retenir le salaire du journalier.
239. Interdiction de maudire un juif.
240. Interdiction de mettre un obstacle sur le chemin d’un aveugle.
241. Interdiction de commettre une iniquité dans l’exercice de la justice.
242. Interdiction d’honorer le puissant en justice.
243. Interdiction de la médisance.
244. Ne pas être indifférent au danger qui menace le prochain.
245. Ne pas haïr son prochain.
246. Interdiction d’humilier son prochain en public.
247. Interdiction de se venger.
248. Interdiction de porter rancune.
249. Interdiction d’accoupler des bêtes d’espèces différentes.
250. Interdiction de cultures hétérogènes en Èrèts Yisraèl.
251. Interdiction des fruits des arbres. les trois premières années.
252. Interdiction de s’adonner à la soûlerie et la débauche.
253. Interdiction de pratiquer la divination.
254. Interdiction de se livrer à des présages.
255. Interdiction de tailler les coins de la chevelure.
256. Interdiction de raser les coins de la barbe.
257. Interdiction d’imprimer des tatouages.
258. Interdiction de l’évocation d’un mort.
259. Interdiction des sortilèges.
260. Interdiction de tromper le prochain dans les mesures.
261. Interdiction de maudire père ou mère.
262. Interdiction d’imiter les usages des autres peuples.