Kevod Av Vaem, le respect des parents – Partie 1
Le commandement d’honorer son père et sa mère apparaît souvent dans la Torah.
Dans la Paracha de Kédochim il est écrit : « Révérez, chacun, votre mère et votre père et observez mes Chabbats. Je suis l’Éternel votre Dieu » (Lévitique chapitre 19 verset 3).
Dans la Paracha de Yitro, lors de la réception des Dix Commandements par Moché sur le mont Sinaï, le cinquième commandement est : « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne » (Exode chapitre 20 verset 12).
Dans une Braïta du traité Kidouchin 30b, nos Maîtres nous rappellent : «Il est mentionné dans la Torah « Honore ton père et ta mère » et aussi « Honore Hachem ».
Ils nous enseignent qu’il est également écrit : « Crains ton père et ta mère » et aussi : « Tu craindras Hachem, Ton Dieu ». Cela montre bien que la Torah compare le respect et la crainte des parents à ceux qu’on porte à Hachem, ce qui souligne bien toute leur importance.
Le commandement d’honorer son père et sa mère implique quatre actions importantes :
1) Les aimer : en les honorant et en accordant de l’importance à leurs conseils, nous leur témoignons notre reconnaissance.
La Torah nous encourage à les considérer comme notre « gloire », c’est-à-dire à être fiers d’eux.
Comme il est écrit, « L’honneur des fils ce sont leurs parents » (Proverbes chapitre 17 verset 6).
2) Accepter l’autorité qu’Hachem leur a donnée.
3) Les traiter avec respect.
4) Prendre soin d’eux.
« Il faut être très vigilant en ce qui concerne le respect des parents et leur crainte ». Cette Mitsva de la Torah est en effet très précieuse. Elle s’applique aussi bien à un fils qu’a une fille, mais l’on peut facilement trébucher en ne la respectant pas.
C’est pourquoi il incombe à chacun d’entre nous d’étudier les Halakhot qui concernent cette Mitsva.
Il existe 2 Mitsvot dans les Halakhot relatives aux parents :
a) La Mitsva de respecter le père et la mère,
b) La Mitsva de craindre le père et la mère.
La crainte se définit ainsi :
a) Il ne faut pas se tenir à l’endroit réservé à son père pour prier.
b) Il ne faut pas s’assoir à la place réservée à son père lorsqu’il est assis parmi les membres de son foyer, comme en tête de table.
c) Il ne faut pas contredire son père.
d) Il ne faut pas confirmer les paroles de son père. Cette règle est subtile, nous l’expliquerons plus tard.
e) Lorsqu’on n’est pas en présence de son père, on peut contredire son opinion halakhique, mais on se doit de le faire avec beaucoup de respect et de considération.
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh section Yoré Déa Simans 240 et 241 ; Rabbi Yitshak Yossef Chlita dans son Séfer Yalkout Yossef sur le Kavod Havahem baHalakha oubaHaggada.
Aphorisme de Rabbi Yehouda Ha-Nassi
Celui qui a dit « Que le monde soit » savait à l’avance qu’un enfant craint plus son père que sa mère. C’est justement pour cela qu’Hachem a mis de l’avant la crainte de la mère.