Lekh Lékha
• Abram quitte sa demeure natale et se dirige vers le pays de kénaân
Or ,une famine survient dans se même pays qui oblige Abram de chercher un refuge provisoire en Égypte.
• Une «ruse de guerre» préserve sa femme de la cupidité du Pharaon.
• De retour dans le pays, une dispute s’élève entre les berger des troupeaux d’Abram et ceux de Loth, son neveu. Ce dernier préfère se séparer de son oncle, et choisit la riche contrée de Sodome pour y paître ses moutons.
• Dans une guerre entre roitelets du Sud, Loth est emmené en captivité, il est sauvé par l’intervention d’Abram.
• Dans une vision nocturne, D. annonce à Abram une postérité innombrable. Une alliance solennelle conclut le pacte entre D. et son premier serviteur. Désespérant de ne pas voir enfanter son épouse, Abram accepte sa proposition et prend une concubine, Hagar, qui lui donne un fils, Ichmaël.
• La circoncision concrétisé alors l’alliance déjà annoncée et Abram, devenu Abraham, s’y soumet à l’âge de 99 ans. Ichmaël, son fils, était âgé de 13 ans lorsqu’il reçut, lui aussi, le signe de l’alliance.
Le commandement de la Paracha Lekh Lékha
• LA CIRCONCISION.
a) La Tora nous ordonne de circoncire nos fils, selon le verset (Gen. 17, 10) :
« voici l’alliance que vous observerez… circoncisez tout mâle ». Cette mitsva est reprise au Lév. 12, 13 : « le huitième jour, on circoncira sa chair ». De nombreux commandements de la Tora sont ainsi répétés plusieurs fois.
Cette mitsva consiste à couper l’excroissance (prépuce) qui recouvre l’extrémité de la verge, et à retrousser ensuite la peau, en-dessous de la coupure, afin de laisser à découvert l’extrémité de ce membre.
b) L’idée fondamentale de cette mitsva, c’est qu’Achem a voulu apposer, sur le corps de ceux qui appartiennent à « l’alliance », un signe qui les distingue des autres peuples. Car de même que leur vie spirituelle, toutes leurs préoccupations devront être différentes de celles des autres nations. Ce signe distinctif, Achem a voulu qu’il soit apposé sur l’organe de reproduction de l’homme .
c) Les prescriptions détaillées : à qui incombe le devoir de circoncire les enfants mâles (ainsi que les esclaves mâles, ceux qui sont nés dans la maison et ceux qui ont été achetés); la circoncision doit se faire même le Chabbat,
d) Cette mitsva est applicable à toute époque et en tout lieu. La mère n’est pas tenue de faire circoncire son fils, le devoir en incombe au père et, le cas échéant, aux autorités religieuses. Celui qui n’a pas été circoncis et qui, une fois majeur, n’accomplit pas ce devoir, est fautif chaque jour qu’il laisse passer sans le faire. S’il meurt non circoncis, il est frappé de la sanction de Karet. Quant au père sa faute est d’avoir refusé un acte ordonné par la Thora.
Les dix épreuves d’Avraham
COMMENTAIRE
LE DÉIPART D’ABRAM. – L’ordre de partir de la Maison de son père, Téra’h l’idolâtre, signifie une rupture radicale avec un passé, un milieu, une pensée incompatibles avec l’idée genereuse dont Abram se fait le porteur : le monothéisme. Il accepte ainsi les incommodités multiples et les dangers continuels qui résultent de l’isolement volontaire et de cette sorte de barrière qu’il élève entre lui et ses familiers, ses amis, le monde. Mais, cet isolement n’est pas égoïste ; il ne consiste pas à se détourner de la misère d’autrui, pour mieux s’occuper de son propre salut. C’est plutôt le déblaiement exhaustif de toutes les ruines dont l’humanité de l’époque d’Abram était encombrée, de toutes les traces des cultes païens dont la jeunesse d’Abram avait eu à souffrir. L’idée du D. Un ne souffre aucune équivoque. Elle ne tolère aucun compromis. Elle exige au contraire un don entier de tout l’être humain, même si cela conduit à des bouleversements sociaux considérables. C’est d’Abram que nous recevons pour la première fois la leçon du courage de la minorité. C’est de lui que nous apprenons à accepter volontairement un caractère qui nous assimile souvent à l’étranger, car c’est de cela seul que dépend la réussite de notre mission.
LE VOYAGE EN ÉGYPTE. – A première vue, il semble que cet épisode ne se conforme en rien à la grande ligne de l’histoire du « père de nations ». En effet, n’est-il pas curieux de voir Abram, dès que la menace se précise, préférer quitter cette terre qu’il sait être la terre promise, au lieu de manifester sa confiance en D. en restant malgré la menace ? Ensuite, comment comprendre cette ruse par laquelle, pour sauver sa vie, il expose sa femme à tous les accidents qu’il ne prévoit d’ailleurs que trop bien ? On peut juger sévèrement l’attitude d’Abram, en déclarant, comme le font certains de nos commentateurs, que sa décision et son comportement constituent, en vérité, un péché grave. Même s’il en était ainsi, cela n’enlèverait rien de notre admiration pour le personnage de l’ancêtre; au con-
Les dix degrés
Le chiffre dix revient souvent dans la tradition juive 1 0 générations d’Adam jusqu’à Noah », « 10 générations de Noah à Avraham », « 10 épreuves ont été imposées à Avraham ». On dirait que l’élévation spirituelle et la sanctification ne peuvent s’exprimer que dans le chiffre 10. Bien que la Torah contienne 613 Mitsvoth, on parle plus volontiers des 10 commandements, comme si toutes les Mitsvoth y étaient incluses. B en est effectivement ainsi, comme le montre clairement le poème lu à Chavouot, les Azharot, où toutes les Mitsvoth de la Torah sont réparties en 10 catégories représentées chacune par l’un des 10 commandements.
Pourquoi le chiffre 10 ? Le Maharal explique : De même qu’il existe des degrés dans la chaleur et en général dans le domaine de la physique, de même il existe des degrés dans le monde spirituel, qui sont au nombre de 10. La création du monde elle-même, sur le plan théologique, ne comporte que 10 paroles, chiffre 10 que l’on retrouve au niveau des
« Haran mourut devant son pere Terah » (Gen.11:28) Rabbi Hiya, petit fils de Rabbi Ada de Jaffa, dit: Terah etait un fabricant d’idoles. Un jour qu’il devait aller quelque part, il laissa Abraham vendre a sa place. Quand venait un homme qui voulait acheter une idole, Abraham lui demandait: quelle age as-tu? L’autre repondait cinquante ans, soixante ans. Et Abraham s’exclamait: Quel malheur pour cet homme! le voici qui a soixante ans veut adorer ce qui n’a qu’un jour (l’idole)! Saisi de honte l’acheteur s’en allait.
Une femme, tenant un plat de farine, vint a lui et lui dit: Prends et offre-le leur. Il se leva, prit un baton, fracassa toutes les idoles et mit le baton dans les mains de la plus grande.
De retour son pere s’ecria: Qui a fait cela?
-Comment te le cacherais-je, repondit Abraham! Une femme, tenant un plat de farine, est venue et m’a dit: Prends et offre-le leur. Et c’est ce que j’ai fait. Mais une idole s’est ecriee: C’est moi qui mangerai la premiere. Une autre s’est ecriee: Non, c’est moi! La plus grande s’est alors saisie d’un baton et les a toutes fracassees.
-Que me racontes-tu, s’exlama Terah, elles ne comprennent rien!
-Pere, repliqua Abraham, tes oreilles seraient donc sourdes a ce que dit ta bouche! (Vas-tu maintenant continuer a adorer les idoles!)
Terah se saisit d’Abraham et le livra a Nemrod. Nemrod dit a Abraham: Adore le feu.
-Autant adorer l’eau puisqu’elle eteint le feu!
-Et bien, adore l’eau! -Autant adorer les nuages puisqu’ils portent l’eau! -Et bien, adore les nuages! -Autant adorer le vent (Rouah) puisqu’il disperse les nuages! -Et bien adore le vent! -Autant adorer l’homme qui porte en lui le souffle (Rouah)!
-Tu me payes de mots! Moi, je me prosterne devant le feu, je vais t’y jeter et que ce D-ieu devant qui tu te prosternes vienne t’en delivrer!
Haran (le frere d’Abraham) etait partage: Si Abraham sort victorieux, meditait-il, je dirai: je suis pour Abraham. Si Nemrod sort victorieux je dirai: je suis pour Nemrod.
Une fois Abraham jete dans la fournaise ardente puis delivre, on demanda a Haran: Pour qui es-tu?
-Je suis pour Abraham! On se saisit alors de lui et on le precipita dans la fournaise. Ses entrailles furent consumees et en sortant il mourut devant son pere. C’est ce que le texte dit: « Haran mourut devant son pere Terah »
C’est la haute et noble personnalité d’Abraham qui va constituer dorénavant, pendant plusieurs semaines consécutives, le sujet des récits de la Torah.
Dès l’abord, nous voyons Abraham recevoir d’Achem un ordre formel :
« Va-t-en de ton pays, de ton lieu de naissance, de ta maison paternelle, au pays que je t’indiquerai ».
Cet ordre, premier contact entre D… et Abraham, est en réalité le programme de l’action qu’Achem demande à celui-ci d’entreprendre. Sans lui préciser le lieu où il doit se rendre, Achem lui demande de s’arracher totalement à son milieu et de recommencer autre part une vie nouvelle conforme à la volonté de d’Achem.
C’est là, à coup sûr, une épreuve difficile, Chacun de nous, même s’il lui arrive de rêver d’aventures, se sent avant tout en sécurité chez ses parents, dans sa ville, dans son pays. Si Achem exige cependant cet arrachement c’est parce que l’homme au service de Dieu et de son prochain doit savoir se détacher, s’il le faut, de ce qu’il a de plus cher, pour se donner aux autres.
Est-ce à dire que lorsqu’on est au service de Dieu on n’a pas le droit de jouir de la sécurité, de la quiétude, du bien-être? Loin de là. Après avoir dit Achem ajoute qui signifie: « pour toi ». « Si tu vas comme je te le demande, si tu agis selon ma volonté, dit Achem, ce sera pour toi », pour ton bonheur, pour ton épanouissement, pour ta satisfaction. C’est toi qui, le premier, seras heureux de t’être laissé aller, d’avoir accepté de te laisser guider par moi. »
A travers le mot Achem a encore voulu dire à Abraham: « Va de l’avant, progresse ! Ne t’arrête jamais sur le chemin que je t’indique ; ne crois jamais que tu as atteint le but final et que ta tâche est achevée. Toute ta vie, toujours, va de l’avant ! »
Haftarat Lekh Lekha
Isaï 40,27-41,16
Pas plus que dans la haftara précédente, on ne peut se contenter de voir entre notre texte et la sidra un point de similitude d’ordre linguistique. Notre haftara n’a pas été choisie seulement du fait qu’on y trouve signalé « celui qui aime Dieu » (41, 8), le patriarche Abraham, dont la sidra de cette semaine commence à nous relater l’histoire.
En vérité, si Abraham joue effectivement le rôle de dénominateur commun entre la haftara et la sidra, c’est uniquement parce qu’on peut voir en plusieurs domaines une analogie entre lui et le roi Cyrus, considéré par le prophète comme l’envoyé de d’Achem, chargé de réaliser l’affranchissement des enfants d’Israël et leur retour de l’exil babylonien.
Cyrus, tout comme Abraham, est originaire de l’orient. Le même Dieu qui a dit à Abraham: « Quitte ton pays, ton lieu de naissance, la maison de ton père … » (Genèse 12, 1) parce qu’il désirait le charger d’être son porte-parole et un exemple vivant de la fidélité à Dieu, a suscité également Cyrus pour la réalisation d’un
grand rêve et d’une grande promesse: le retour sur leur terre des exilés du peuple d’Israël.
Ceux qui sont chargés de mission par D…n’en rencontrent pas moins sur leur chemin des obstacles qu’il leur faut vaincre pour réaliser la parole divine. Il en fut ainsi d’Abraham.
La sidra nous rapporte qu’il fut amené à faire une véritable guerre pour défendre le droit des gens, en l’occurrence la liberté de Loth et de tous les hommes de Sodome entraînés comme captifs par Kédorlaomère (Genèse 14,16).
Cyrus, de son côté, rencontra une opposition à son projet de réinstallation du peuple d’Israël sur sa terre; il n’en continua pas moins à lutter pour les droits de ce peuple et remporta la victoire. Il sut vaincre tous ses opposants, tant il eut à cœur de faire triompher la juste cause qu’Achem lui avait confiée.
Messagers de Dieu , Cyrus tout comme Abraham lui sont inconditionnellement
fidèles, font confiance à sa parole et s’efforcent de réaliser la mission dont ils sont chargés. Un tel abandon enn Dieu doit servir de modèle tout Israël. (v.31).
1.Achem, avait dit à Abram, va-t’en de ton pays, du lieu de ta naissance et de la maison de ton père au pays que je te montrerai.
2.Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, j’agrandirai ton nom, tu seras
une bénédiction.
3.Je bénirai ceux que te bénissent et je maudirai ceux que le maudissent, et toutes
les familles de la terre seront bénies en toi.
4.Abrame partit comme Achem le lui avait dit, Lote alla avec lui.
5)Abram était âgé de soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de ‘Harane.
6.Abram emmena se femme Saraï; Lote son neveu
• Saraï = Sara Abram = Abraam