La sidra de Ha-azinou est appelée un cantique, Chira.
Ce cantique intéresse le présent, le passé et le futur de Âm Yisraël (du peuple Juif ). Tout le destin d’Israël s’y trouve consigné. Le texte exprime précisément l’allusion à ce destin Moché vint faire entendre au peuple toutes les paroles de tous les événements futurs.
Moché dit dans notre Sidra : «Écoutez, cieux, je vais parler; et que la terre entende les paroles de ma bouche (Dévarim 32, 14)
Le Yalqout illustre bien l’enseignement du Talmoud. (Sanhédrine 38a)
Les Cieux et la Terre sont-ils en mesure d’être assignés comme témoins?
Une des réponse c’est que «Moché s’était dit : je suis un être humain et après ma mort, si les Bné Yisraël disaient nous n’avons pas accepté cette alliance, qui peut donc les démentir? ». C’est pourquoi il a pris comme témoins les cieux et la terre qui sont permanents. Les cieux et la terre ont toujours eu une conduite
naturelle. Les lois qui les régissent continuent à les régir, Hachem s’attend qu’Israël n’ait jamais à changer et à altérer sa conduite
De plus, qu’il assume la responsabilité de la création, de sa conduite dépend la marche du monde ciel et terre sont prêts à apporter leur concours si Israël consent à se conformer à la parole divine.
Moché compare ici la Torah à la pluie. Il existe différentes catégories de pluie. Comme la pluie qui assure la vie au monde, la Torah agit ainsi vis-à-vis des hommes. La Torah étant là, la nourriture sera assurés.
SOUKOT : LA FÊTE DE L’UNITÉ
La « Soukah » représente les sept nuées de gloire qui ont entouré et protégé Israël durant ses pérégrinations dans le désert durant quarante ans, mais elle en contient les énergies spirituelles.
Quelqu’un peut construire une « Soukah » et pour bien accomplir la « Mitsva » de résider dans celle-ci, il se doit de laisser rentrer tout celui qui désire en profiter. C’est une « Mitsva » dans laquelle tout le peuple d’Israël est uni.
Le texte de la Thora dit « Tout citoyen d’Israël résidera dans des Soukot » (Lev.23:42). Dans la définition même de la « Soukah », il y a la notion de l’unité d’Israël.
Car tous les juifs sont susceptibles de résider dans une seule et même « Soukah ». Celle-ci peut constituer l’élément qui entoure tout Israël à la fois, à l’image des colonnes de nuée que les « Soukot » doivent précisément évoquer et qui entouraient Israël comme s’il avait été un seul homme.
La Mitsva principale après celle de résider dans la « Soukah » est la réunion de quatre espèces végétales, qui sont « l’Étrog » (cédrat), le « Loulav » (branche de palmier), le « Hadas » (myrte) et « l’Arava » (saule).
D’après le Midrach (30:12), les quatre espèces représentent quatre différentes catégories d’individus que l’on trouve dans le peuple juif.
« l’Étrog » qui a du goût et de l’arôme, symbolise le juif qui étudie la Thora et pratique les « Mitsvot ».
Le « Loulav » qui n’a pas d’arôme mais dont les fruits ont du goût, représente le juif qui est implique dans l’accomplissement des « Mitsvot », mais n’a pas la capacité d’étudier la Thora.
La « Myrte » qui a de l’arôme mais qui n’a pas de goût, représente les personnes dotées de savoir mais qui se désintéressent de l’action.
Le « Saule », qui n’a ni goût ni arôme, représente le juif qui malheureusement n’est impliqué ni dans l’étude de la Thora ni dans l’accomplissement des « Mitsvot ».
Le fait de réunir ensemble ces quatre espèces, symbolise l’unification de tous les éléments de la communauté d’Israël et indique que D. veut que nous soyons une nation dans laquelle tous sont unis comme un.
À tous points de vue, c’est l’idée de rassemblement, de réunion, voire de réunification qui caractérise « Soukot ».
HISTOIRE DE NOS SAGES
Le Rav d’Apt, Rabbi Avraham Yéhochoua Heshel, qui était beaucoup plus âgé que le Rebbe de Rizhin, était présent lorsque ce dernier fit tomber son gartel (ceinture spéciale portée autour de la taille en préparation à la prière ; cf Orah Haïm, 92 :2). Le Rav d’Apt se précipita alors, se pencha, le ramassa et l’enroula autour de la taille du jeune Rebbe. Les élèves du Rav d’Apt en furent ébahis. Pourquoi ce geste de la part de leur Rebbe ? Le Rav d’Apt leur dit avec un sourire : « Je l’ai fait pour accomplir la Mitsva de guélila autour d’un Séfer Torah ! » (enrouler un gartel autour d’un rouleau de Torah).
Dans Makot (22b), la guémara déclare que les gens agissent parfois stupidement. D’un côté, ils prennent bien soin de se lever chaque fois qu’un Séfer Torah se trouve en leur présence, de l’autre ils négligent de se lever et de manifester leur respect quand un « Séfer Torah vivant » (une personne qui personnifie tout l’enseignement de la Torah) est auprès d’eux !…
Le Rav d’Apt voyant chez le Rebbe de Rizhin un homme qui, malgré son jeune âge, avait déjà atteint cette stature élevée, il lui accordait dès lors l’honneur correspondant.