Balak était le plus grand magicien de son époque. Il fit appel a Balam le prophète pour maudire Israël, car sa force etait dans ses paroles de malédiction.
Bilam le prophète était comme l’arme meurtrière dans la main de Balak le magicien.
Le judaïsme ne nie pas l’effectivité de l’astrologie et des moyens de divination, ni même les pouvoirs de la magie et de la sorcellerie ; mais par contre, interdit son usage car toutes ces sciences proviennent de forces impures.
Donc ces forces et ces sciences sont effectives mais seulement jusqu’à un certain niveau.
Nos maîtres nous ont enseigne « Il n’y a pas d’astrologie pour Israël ». Sa destinée ne dépend pas des astres, mais de ses mérites.
En se connectant à la Thora les juifs sont au-dessus de l’influence astrale.
Abraham avait vu dans son horoscope qu’il n’était pas destiné à avoir de fils.
D-ieu lui dit « Trèves de ton astrologie ! Les planètes n’ont aucune influence sur Israël ». (Chab. 156a)
Cette histoire Talmudique exprime très bien l’idée que les prévisions défavorables d’un devin quoique exactes, puissent être évitées, comme par exemple dans ce cas : par un acte de « Tsedaka » (charité)
Mais le Talmud nous avertit aussi « que quiconque pratique la divination, son augure l’atteindra finalement. » (Chab. 8d)
Mesure pour mesure ; c’est parce que tu crois à la magie que tu en subiras les conséquences, qu’elles soient pour le bien ou pour le mal ; quiconque y croit, en sera affecté.
Pourquoi D-ieu a-t-il inspiré l’impie, l’idolâtre Bilam avec l’esprit de Sa Présence Divine et l’esprit de prophétie ?
Nos Sages, de mémoire bénie, nous enseignent que D-ieu ne voulait pas laisser l’opportunité aux idolâtres goyim de prétendre que s’ils avaient eu un prophète comme Moshé, eux aussi se seraient conduits vertueusement. C’est pourquoi, D-ieu leur donna aussi des prophètes et Bilam en était l’archétype. De cette manière, leurs revendications étaient satisfaites, testées et l’expérience démontra que leur conduite n’en était pas meilleure pour autant.
Maintenant, aussi incroyable que cela puisse paraître, immédiatement après ces témoignages prophétiques, Bilam et les rois de Midian et Moab s’assirent ensemble pour ourdir leur prochain complot contre Israël. Ils venaient d’entendre les paroles de D-ieu qui sortaient de la bouche d’un médium annonçant une véritable prophétie comme quoi Israël est conduit par un leader surnaturel. Ils le savaient déjà du temps de la traversée de la mer rouge, comme il est dit : « A leur tour, ils tremblèrent, les chefs d’Edom ; les vaillants de Moab furent saisis de terreur, consternés tous les habitants de Canaan. » (Chémot 15:15). C’est pourquoi, ils recherchèrent Bilaam, voyant en lui en moyen surnaturel d’arriver à anéantir l’ascension d’Israël. Mais quand ce même prophète qu’ils cherchèrent, leur expliqua que leur désir était en vain, et que quiconque tenterait de s’opposer à Israël courait à sa perte, les paroles rentrèrent d’une oreille et sortirent de l’autre. Dès que Bilam acheva sa prophétie, non seulement ceux qui l’écoutèrent à côté de lui ne prêtèrent pas attention, mais Bilam lui-même n’entendit pas ce qu’il dit.
Voici une autre histoire talmudique qui illustre cette idée :
Joseph célèbre par la manière dont il honorait le shabbat, avait pour voisin un païen fort riche. Celui-ci fut averti par les Chaldéens que ses richesses passeraient en possession de Joseph.
Alors il vendit tout son bien, et du produit acquit une perle, qu’il serra dans son bonnet.
Comme il passait un bac, le vent emporta son bonnet, la perle tomba dans l’eau et un poisson l’avala.
Ce poisson fut pêche et le vendredi on l’apporta pour le saler.
Les pêcheurs cherchèrent un acquéreur ; on leur conseilla de le proposer à Joseph, le fidèle du shabbat, qui habituellement recherchait cette sorte de poisson. Ils le prirent donc et le lui portèrent. Quand Joseph le découpa, il trouva la perle, qu’il vendit pour un prix magnifique. » (Chab. 119a)
Cette leçon profonde rappelle cet enseignement du Gaon de Vilna à propos de la rencontre entre Shimon HaTsadik avec Alexandre et le philosophe Aristote. Le Gaon prétendit que Shimon HaTsadik avait le pouvoir d’amener le soleil, la lune et les étoiles se tenir au-dessus de la table devant Aristote. Cependant, cela n’aurait jamais influencé ce pervers à changer d’un pouce ses habitudes.
Il n’y a pas de formule facile ou de pilule instantanée pour faire changer les habitudes d’une personne. Cela ne peut s’opérer que par un travail intense et ardu.
Selon nos Sages, Bilam était ainsi le contraire même d’Abraham, dont I’une des hautes qualités était-le « Ain Tova », le « bon oeil ». Abraham était un modèle d’amour et de fraternité : il œuvrait sans relâche pour le bien et le bonheur des êtres et des peuples. Au contraire, selon nos Sages, Bilam était l’homme du « Ain raa », du « mauvais œil » (Traité Avot, V, 19).11 était porteur d’un message de haine et se montrait toujours prêt à utiliser ses pouvoirs pour maudire la communauté d’Israël – un peuple qui ne lui avait porté aucun préjudice ! Alors qu’Abraham est « I’homme de la bénédiction », Bilam est à I’inverse « I’homme de la malédiction ».
Selon l’analyse du Rav Kook, Bilam était l’ancêtre spirituel de tous les pessimistes du monde, des plus anciens aux plus modernes. A n’en pas douter, le mal existe dans le monde, c’est une évidence irréfutable. On peut
HISTOIRE DE NOS SAGES
« Quelles sont belles tes tentes, ô Jacob, tes demeures ô Israël » (Bamidbar 24:5). Nos Sages nous enseignent (Sanhédrin 105b) que se sont les synagogues et les salles d’études.
On posa une fois à Rabbi Naftali Tzvi Berlin de Velozhin, le Netziv, la question suivante : « Rabbi, comment est-il possible pour vous, pendant toutes ces années, de supporter le bruit qui provient des bâtiments de la Yéshiva ? Les discussions qui y ont lieu peuvent s’entendre de très loin. Comment, vous, qui habitez tout près, arrivez-vous à supporter un tel vacarme ? »
Le Netziv sourit et répondit : « Avez-vous déjà entendu un meunier se plaindre du bruit émanant des meules de son moulin ? Bien-sûr que non. Quand il entendit le bruit de son moulin, il sait que ses affaires seront prospères. Le son de la farine qui est moulue adoucit son sommeil.
« Moi, je suis comme un meunier. Le son de la Torah venant de la bouche des étudiants de la Yéshiva m’est agréable et mélodieuse. C’est la source de ma vie. Cela me remplit de force et d’encouragement. C’est une douce musique à mes oreilles ».
Le Netziv conclut : « Si, D-ieu nous en préserve, ce bruit s’arrêterait, je ne pourrais pas dormir un instant… »
HISTOIRE DE NOS SAGES
Il y avait une fois un juif pauvre et solitaire qui avait la réputation d’être un voleur. Les gens se tenaient à distance de lui et lui faisaient honte. Il se trouva qu’il arriva dans la ville de Radin, où il rencontra notre Rav, Rabbi Naftali, de mémoire bénie, qui le reçut chaleureusement. Le Rabbi invita le pauvre homme chez lui, le fit asseoir à sa table et lui prépara un lit pour qu’il puisse se reposer durant la nuit. Le Rabbi n’économisa aucune peine pour combler son invité durant son séjour chez lui.
Les proches amis du Rabbi se demandaient ce qu’il se passait entre le Rosh Yéshiva et ce juif de fréquentation plus que douteuse. Rabbi Naftali suspecta leur étonnement et leur expliqua la chose suivante :
Jusqu’à présent, je savais qu’un voleur devait payer le double s’il était attrapé. S’il volait une vache ou un mouton et les abattait rituellement, il devait alors payer quatre ou cinq fois la somme. S’il n’a pas l’argent pour payer, il doit alors être vendu pour une période d’au maximum six ans. Mais pour autant que je sache, je n’ai jamais appris nulle part qu’on est exempt d’accomplir la mitsva d’achnasat orchim (recevoir des invités à la maison) avec une telle personne. N’est-il pas juif ? Est- ce que notre ancêtre Avraham Avinou n’a-t-il pas accompli cette mitsva envers tout le monde, même des arabes ?
Paroles de nos sages
Quand votre fils arrive à l’âge d’étudier, ne lui trouvez pas n’importe quel enseignant sans sagesse et crainte du Ciel. Car il est écrit : « La crainte du Ciel est le commencement de la sagesse » (Proverbes 1:7)