La cachérisation des ustensiles :
A) Il est d’usage, durant Pessah’, d’utiliser dans la mesure du possible une vaisselle et une batterie de cuisine réservées exclusivement à cette fête.
B) Toutefois, en cas de nécessité, on peut rendre utilisables pour Pessa’h les ustensiles dont on se sert toute l’année.
C) Pour les Séfaradim comme pour les Ashkenazim, on veillera cette année à cachériser la vaisselle comme les ustensiles cette année au plus tard avant le matin du 12 Nissan. Donc n’attendez pas le dernier moment !
Les Séfaradim, n’ont pas l’obligation d’attendre 24h (Ben Yomo) avant de cachériser un ustensile, les Ashkenazim sont plus stricts : ils attendent 24h.
D) Mais, autant pour les Ashkénazes que pour les Séfarades, si on veut cachériser en même temps la vaisselle de lait et la vaisselle de viande, il faut que les récipients n’aient pas été utilisés pendant 24h.
Si on manque de temps, il faudra mettre un produit détergent (eau de javel, liquide à vaisselle etc…) dans le récipient où l’on trempera les ustensiles à cachériser.
E) Il existe plusieurs procédés de Cachérisation :
Le principe est de cachériser l’ustensile comme on a l’habitude de l’utiliser. Ce qui se dit en hébreu, Kéfi Tachmichane ou kébolô kakh polto. Ainsi, si habituellement, on utilise le récipient :
– Sur du feu, la cachérisation se fera sur le feu.
– Avec de l’eau bouillante la cachérisation se fera avec de l’eau bouillante ou tout liquide bouillant.
– Avec de l’eau froide, la cachérisation se fera avec de l’eau froide etc.
F) S’il s’agit d’ustensiles que l’on utilise constamment à froid, et dans lesquels on place parfois du pain chaud, il est suffisant de les nettoyer et il sera permis de les utiliser pendant Pessah’. Il n’est pas nécessaire de les immerger dans de l’eau bouillante (Hagala) parce qu’on tiendra compte de l’utilisation la plus fréquente de l’ustensile : à froid.
REFERENCES DES HALAKHOT
A) Références : Yessod Véchoreche Aavoda porte Atson chapitre 4 lois de cachérisation ; Rav Byniamin Hota Chlita dans Ki Ba Moëd page 93.
B) Références : Bamidbar chapitre 31 verset 23, Guémara Pessa’him page 74a ; Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh Siman 451.
C) Références : Rabbi Moché Isserlas z.t.l dans le Choul’han Aroukh Siman 452 Saïf 2 ; Rabbi Yaacov Sofer z.t.l dans le Kaf Hahaïm Siman 451 Ot 6, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans H’azon Ovadia Halakhot Pessah page 162.
D) Références : Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans Halikhot Ôlam Hélek 1 parachat de Tsav foliot 4 Ot 12 page 285 et H’azon Ovadia Pessa’h page 162 Ot 56 ; Rabbi Chlomo Ben Ardéret z.t.l dans le Responsa du Rachba volume 1 Siman 262 ; Rabbi Chlomo Zelmann Auerbakh z.t.l dans Responsa Minhat Chélomo volume 2 Siman 7 Saïf 4 Ot 2 ; Rav Binyamin Hotta Chlita dans Ki Ba Moëd Halakhot Pessa’h page 94 Ot 6.
E) Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh Siman 451 Saïf 5, H’azon Ovadia Pessa’h page 124 Ot 1, Hazon Ich Ora’h Haïm Siman 122 Ot 5 et dans Yoré Déâ Siman 44 Ot 2 ; Rav Binyamin Hotta Chlita dans Ki Ba Moëd Halakhot Pessa’h page 76 Ot 19.
F) Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Âroukh’ Siman 451 ; Rabbi Ménah’em Azarya de Pano z.t.l dans son responsa Siman 96 ; Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans H’azon Ovadia Halakhot Pessah’ page 148.
Aphorisme de nos Sages
Rares sont ceux qui ont l’occasion de percer le voile qui dissimule les intentions d’Hachem.