Se brosser les dents, fumer, se laver, se parfumer, pendant le jeûne du 10 Tévet
Halakha 1
Se brosser les dents pendant le jeûne du 10 Tévet
A priori, on ne se lavera pas la bouche et on ne se brossera pas les dents, pendant le jeûne du 10 Tévet, pour ceux qui ne supportent pas de rester avec la bouche pâteuse et ne supportent pas cette situation, alors ils feront attention de ne pas avaler d’eau et de prendre moins de 30g d’eau.
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l. dans le Beth Yossef, Siman 613 au nom du Roch, Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans Michna Béroura siman 654 Saïf Katan 11 et Siman 567, Ot 11 et 554, Ot 22 et dans Chaâré Tsiyoun, Siman 554, Ot 27, Rabbi Yaâkov Haïm Sofer z.t.l dans Kaf Hahaïm Siman 654 Saïf Katan 14, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans H’azon Ovadia, Halakhot Taânit, page 27 et dans Kol Sinaï 9, Rabbi Yits’hak Yaâkov Weiss z.t.l dans son Responsa Minhat Yits’hak Siman 109, Rabbi Abraham Dantzig z.t.l. dans le Hayé Adam, Klal 144, Siman 15, Halakhot Yom Kippour, Rabbi Yitshak Yossef Chlita dans Yalkout Yossef, page 534, Saïf 13, Rabbi Yéhoudah ben Atar z.t.l. Av Beth Din de Fès dans son Responsa Minhat Yéhouda, Volume 4, Siman 109.
Durant le jeûne du 10 Tévet, il est permis de se laver, de se parfumer, de porter des chaussures de cuir et de pratiquer l’intimité conjugale.
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l dans le Choul’han Aroukh Ora’h Haïm chapitre 650 Siman 2.
Fumer le jour du jeûne du 10 Tevet
Même si il est interdit de fumer, mais qu’on ne peut pas se passer de la cigarette, fumer sera toléré le jour du jeûne, mais, il est interdit de mâcher un chewing-gum qui a du goût.
Références : Rabbi Haïm Mordékhaï Margaliot z.t.l dans Chaâré Téchouva Siman 559 Ot 3, Rabbi Moché Yona Tsviku Halévy dans le Responsa Ohel Moché volume 2 section Ora’h Haïm siman 113 Ot 2, Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans Michna Béroura, Siman 555 Ot 8, Rabbi Yossef Chlomo Auerbach z.t.l dans Achré Aïch Volume 3 page 487, Rabbi Mordékhaï Éliyahou z.t.l dans Darké Halakha, page 412, Rabbi Ovadia Yossef z.t.l dans Yéhavé Daât tome 5 Siman 39, et dans H’azon Ovadia Halakhot des jeûnes page 32 et dans Kol Sinaï 12, Rabbi Ovadia Adaya z.t.l. dans le Responsa Yaskil Âvdi volume 8 siman 20. Rabbi Tsion Aba Chaoul z.t.l dans Or Létsion Volume 3 Chapitre 29 Siman 20, Rabbi Yitshak Yossef chlita dans Yalkout Yossef, Halakhot moadim, pages 527 à 587.
Halakha N°2
S’autoriser de manger le jour du jeûne
Nulle personne ne peut s’autoriser de manger, si elle ne présente pas de problème de santé.
Références : Rabbi Moché Isserlas z.t.l dans le Choul’han Aroukh Siman 686 Saïf 2 et dans le Siman 550 Saïf 1, Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l dans Michna Béroura Siman 686 Saïf Katan 4 au nom de Éliyahou Rabba, Rabbi Yaâkov Méchoulam Oreinchteïn z.t.l dans Yéchouôt Yaâkov Ot 2, Rabbi Haïm Palaggi z.t.l dans Moëd Lékhol Haï Siman 9 Ot 14, Rabbi Abraham Yoël Abelâssen z.t.l dans le Responsa Knesset Hakhmé Israël Siman 71, Rabbi Moché Feinstein z.t.l dans Iguérot Moché Ora’h Haïm volume 4 Siman 114, Rav Ovadia Yossef z.t.l dans Yéhavé Daât volume 1 Siman 35 et dans H’azon Ovadia Halakhot Pourim page 37, Rav Yits’hak Yossef chlita dans Yalkout Yossef Halakhot Pourim Siman 686 Halakha.
Une personne ayant un voyage à faire, ou un travail physique à réaliser, sera tenue de jeûner.
Références : Rabbi Avraham Gombiner z.t.l dans Maguen Abraham Siman 686 Saïf Katan 4, Rabbi Israël Méïr HaCohen z.t.l. dans Michna Béroura Siman 686 Saïf Katan 6, Rabbi Binyamin Hotta Chlita dans le Séfer Ki Ba Moëd, page 16.
Historique
Le dixième jour du mois de Tévet de l’an 3336 depuis la Création du monde (-425 de l’ère vulgaire), les armées de l’empereur babylonien Nabuchodonosor établirent le siège de Jérusalem. 24 mois plus tard, le 17 Tamouz 3338, une brèche fut ouverte dans les murs de la cité et le 9 Av de cette année, le Saint Temple fut détruit. Suite à cela, le peuple juif fut exilé en Babylonie pendant 70 ans.
Le 10 Tévet est un jour de jeûne, de deuil et de repentir, en souvenir du siège de Jérusalem. Nous nous abstenons de manger et de boire, et ajoutons les Séli’hot et d’autres passages dans nos prières.
Dans de nombreuses communautés, ce jeûne est aussi associé au souvenir des victimes de la Shoah et le Kaddish y est récité pour le mérite de tous ceux dont on ignore la date exacte de leur disparition.