La fameuse question du Beth Yossef, pourquoi célébrer 8 jours de fêtes quand le miracle n’a duré que 7 jours puisqu’il y avait assez d’huile dans la fiole pour le premier jour ?
Puisque la fiole contenait la quantité pour l’allumage d’un jour, il en ressort qu’il n’y eut pas de Ness (miracle) le premier jour, pourquoi avoir donc fixé 8 jours de fêtes ?
Références : Rabbi Yossef Karo z.t.l. dans le Beit Yossef section Orah Haïm Siman 670, Tossefot et le Meïri sur Chabbat 21b.
Il existe à cela au moins 100 réponses compilées dans le livre intitulé 100 réponses à la question du Beth Yossef.
En voici quelques-unes :
Première réponse de Rabbi Yossef Karo z.t.l. dans le Beth Yossef :
Lorsqu’ils ont trouvé la fiole, ils en ont divisé le contenu en huit parties, et chaque nuit, ils allumaient la Ménorah avec un huitième du contenu de la fiole qui ne suffisait normalement que pour un seul jour. Or, chaque huitième a tenu toute la nuit. Il y a donc eu un miracle durant chacune des huit nuits.
Deuxième réponse de Rabbi Yossef Karo z.t.l. dans le Beth Yossef :
Après avoir vidé le contenu de la fiole dans les réceptacles de la Ménorah, ils se sont aperçus que la fiole était encore remplie d’huile, et cela a duré huit jours.
Un peu comme la bouteille de mé’hya de Baba Salé qui ne se vidait jamais. Donc il y a eu aussi un miracle durant la première nuit.
Troisième réponse de Rabbi Yossef Karo z.t.l. dans le Beth Yossef :
Naturellement, la fiole aurait du être vide dès le premier jour, mais celle-ci ne s’est pas vidée, par conséquent, il y eut également un miracle le premier jour.
Réponse de Rabbi Abraham Ben Yitshak z.t.l, de Narbonne dans son ouvrage Haéchkol :
Il est expliqué que la simple trouvaille de la petite fiole d’huile pure portant le sceau du Cohen Gadol représentait en soi un miracle.
Réponse de Rabbi Menaḥem ben Chlomo z.t.l, auteur du Méiri et de Rabbi ‘Hizkiya Da Sylva z.t.l, auteur du Péri ‘Hadach :
Le miracle du premier jour était la victoire des juifs contre les grecs, suivie ensuite par les 7 jours supplémentaires du miracle de la fiole d’huile.
Première réponse de Rabbi Haim David Yossef Azoulay z.t.l, le ‘Hida dans le Birké Yossef :
Explique, au nom du Chilté Haguiborim, qu’étant donné que les Grecs interdirent la brit-mila – décret le plus dur puisqu’il allait à l’encontre de l’Alliance, lorsque les Hasmonéens l’emportèrent sur les Grecs, les Juifs se réjouirent d’être désormais libres d’accomplir cette Mitsva obligatoire le huitième jour après la naissance d’un garçon. Dès lors, la fête de ‘Hanoucca célèbre également ce point, avec une durée qui rappelle cette Mitsva fondamentale.
Deuxième réponse de Rabbi Haim David Yossef Azoulay z.t.l, le ‘Hida :
Dans le texte de la Guémara que possédait Rav Ahaï Gaon z.t.l, il était écrit : « Il n’y avait pas d’huile pour allumer même un jour »; selon cette version, il y eut également un miracle le premier jour puisque la quantité d’huile ne suffisait pas pour allumer un jour entier.
Réponse de certains Rabbanim :
Le premier jour où s’est produit le miracle était un vendredi, par conséquent, il fallait allumer la Ménorah avant l’entrée du Chabbat, donc même pour un jour, la quantité d’huile était insuffisante.
Aphorisme de nos Sages
La prière n’est pas une « roue de secours » dont tu fais usage, quand tu as un souci…mais elle est le « volant » qui donne la bonne direction, tout au long de la vie !